De la maison de force de Tsiafahy, le Général de Brigade Jean Heriniaina Raoelina, le Général de Brigade Noël Girardin

militaire de salut public, ou Cmsp. Après trois jours de négociations infructueuses au camp de la Bani sis à Ivato, menées par des Officiers Généraux et des émissaires du Conseil œcuménique des églises chrétiennes, ou Ffkm, les éléments de la Force spéciale d’intervention (Fis), sous le commandement du Colonel René Lyllison, et de la Garde présidentielle ont pris d’assaut la caserne où se sont retranchés les éléments mutins. Mais, fort heureusement, il n’y avait ni blessés ni pertes en vies humaines. Arrêtés, tous les militaires inculpés sont placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy et à la prison centrale d’Antanimora. L’affaire est toujours en instruction au niveau du Doyen des Juges d’instruction. Les prévenus ont été déjà convoqués à Anosy pour une enquête à fond.
Des révélations ?
Dans leur lettre, les leaders des Officiers mutins essaient de justifier leur geste comme une prise de responsabilités devant la crise politique en se référant à l’atelier à Ankerana (Antananarivo) avec la participation des grands ténors des hommes en treillis. L’objectif, selon les auteurs de cette lettre, était de « créer un climat d’apaisement au sein des Forces armées » et de « réconcilier les militaires de toutes sensibilités confondues… ».
Par ailleurs, ils ont également révélé que des rencontres avec des Chefs militaires et des hauts responsables ont été organisées, mais en vain. Pour plus de précision, les auteurs de la fameuse lettre ont évoqué des dates et des heures de rencontres avec quelques responsables militaires, « y compris le Chef d’Etat - major général de l’Armée, le Général André Ndriarijaona ».
Pour étayer leur thèse, les Raoelina, Rakotonandrasana et Coutiti ont tenu à souligner que « tous les recours dans la recherche d’une solution de réconciliation au sein des Forces armées, partie prenante dans la crise politique actuelle, ont été épuisés ». A leurs yeux, il s’agit d’un geste des Officiers Généraux et supérieurs. Raison pour laquelle, des suspects ont réclamé la présence du Cemgam lors de leur enquête à fond auprès du Doyen des Juges d’instruction. Mais, rien n’a filtré lors de la confrontation entre le Lieutenant - Colonel Charles Andrianasoavina et le Cemgam. Les auteurs de la lettre ont également dénoncé l’acquittement d’un Colonel qui, selon eux, est impliqué dans cette affaire de la Bani. En tout cas, l’enquête suit son cours normal et on connaîtra les tenants et aboutissants de cette affaire au cours du procès dont la date n’est pas encore fixée. Pourquoi les trois Officiers n’ont - ils pas adressé leur lettre au magistrat en charge du dossier pour que la vérité soit établie au lieu de l’envoyer aux diplomates ? A ce rythme, l’affaire sera transposée sur un terrain, autre que judiciaire. Pour l’instant, aucun Ambassadeur n’a encore réagi, du moins d’une manière officielle. Leur cas sera – t - il discuté ou non lors des négociations pour la mise en place d’une Transition consensuelle. Quoi qu’il en soit, certains d’entre eux ont déjà été condamnés pour d’autres affaires.
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