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dimanche 31 juillet 2011

La plus grande tour de l’Océan Indien construite à Madagascar

100 mètres, c’est la hauteur finale que mesurera la Tour Orange, actuellement en construction dans une zone industrielle de Antananarives à Madagascar. Cet impressionnant building sera alors le plus haut de l’Océan Indien. 
La plus grande tour de l'Océan Indien construite à Madagascar


Actuellement élevée à 75 mètres, la Tour Orange domine déjà le quartier industriel d’Ankorondrano, à Antananarives dans le Nord-Est de Madagascar. A la fin du chantier, ce bâtiment comptera 30 étages et mesurera une centaine de mètres. La tour s’imposera comme la plus haute de la Grande Ile et de l’ensemble de l’Océan Indien. Articulée sur trois noyaux, dont le central, bâti sur des charpentes métalliques et deux autres en béton. 
 
Du haut du 20 ème étage, la tour offre déjà une vue panoramique sur toute la ville d’Antananarives. En face le palais de la reine Manjakamiadana, d’un côté de la ville les rizières et cabanes et de l’autre le grand supermarché Jumbo Score.
 
Le chantier de cette construction qui utilise des technologies modernes et récentes est assuré par une majorité d’ouvriers malgaches. Pour le Ministre des Travaux Publics et de Météorologie, Alain Razafimbelo, l’érection de la Tour Orange est une grande fierté, d’autant que ce bâtiment attirera de nouveaux investisseurs. 


Madagascar : 550 personnes à héberger pour l’Afrobasket masculin 2011

ANTANANARIVO (Xinhua) - Madagascar va héberger 512 invités officiels pour l'Afrobasket masculin 2011, qui aura lieu du 17 au 28 août à Antananarivo, capitale de Madagascar, a-t-on appris vendredi auprès de la fédération malgache de Basket-ball (FMBB).
Madagascar : 550 personnes à héberger pour l’Afrobasket masculin 2011



Le président de la FMBB, Jean-Michel Ramaroson, a dit que la répartition de l'hébergement des invités sont comme suit. 336 personnes issues de 16 délégations seront hébergées dans les 54 villas du Paon d'or, situé à la périphérie d'Antananarivo.
Les 15 vip de la Fédération internationale de Basket-ball (Fiba) Monde, les 30 VIP du Fiba Afrique et le Comité d'organisation de la Coupe d' Afrique des Nations (Cocan) seront à l'Hôtel Colbert et Carlton tandis que les 20 arbitres à l' Ivotel à Ambohidahy. Les trois derniers hôtels se trouvent au centre ville de la capitale.
Les 30 membres de TV de la société Medialuso, le six membres de délégation du Swiss Timing et les 40 journalistes étrangers qui vont couvrir l'Afrobasket masculin 2011 seront hébergés à l'hôtel Ibis situé au centre ville d'Antananarivo.
La Fédération malgache de Basket-Ball va encore négocier aux concessionnaires de voitures basés dans le pays les 6 cars, 3 minibus et 35 voitures légères pour les déplacements des délégations pendant leur séjour à Madagascar.
Les équipements de compétition, dont les panneaux, le score board et le parterre, sont déjà en route et prévus d'arriver à Madagascar avant le 4 août tandis que 3 000 ballons promotion Fiba et 1 000 spécial Afrobasket arriveront également les mêmes dates. Ces équipements seront installés par les techniciens du Mondo à partir du 6 août.
Le président du FMBB a précisé que le montant du budget d'organisation de l'Afrobasket men 2011 a été estimé à 1.571.054.440 Ariary (1 dollar vaut environ 2000 Ariary), mais grâce à la contribution des partenaires et divers échanges de services, il ne reste que 1.037.422.907 Ariary, dont le 31% vient du sponsoring, 45% du droit de participation des délégations et 10% de la recette des matches. Le ticket d'entrée a été fixé à 3.000 Ariary tandis que le ticket pour l'ouverture et la finale est de 5.000 Ariary.
Il faut noter que l'organisation de l'Afrobasket masculin est la première dans l'histoire de Madagascar, tandis que l’Afrobasket féminin a eu lieu dans cette grande île de l' océan indien du 9 au 18 octobre 2009.


Madagascar : Au moins dix personnes tuées dans un naufrage

Au moins dix personnes ont été tuées depuis mercredi soir dans un naufrage d'une embarcation dans la baie de Saint Augustin, située au sud-ouest de Madagascar, ont rapporté vendredi les médias locaux.
Un bilan provisoire du Centre des Opérations Maritimes, du ministère des Transports, fait état de dix corps retrouvés, dont un ressortissant français, et six portés disparus dans la mer et sept rescapés, dont six hommes et une femme.
Le drame a eu lieu mercredi soir quand une embarcation, avec 23 passagers à bord, transportait des marchandises, dont des sacs de riz et des matériaux de construction, a coulé dans une embouchure liant la fleuve d'Onilahy et le canal de Mozambique.
La vedette a quitté le port de Toliara mercredi vers 16 h 00 heure locale pour joindre Soalary, une commune rurale dans la baie Saint Augustin, au sud-ouest de Madagascar, lorsqu'elle a eu le naufrage.
La raison de l'accident aurait été une surcharge car la fiche technique de la vedette indique qu'elle ne peut transporter plus de huit personnes avec sa taille environ 4,5 mètres et son moteur hors bord de 25 chevaux, alors qu'elle a transporté plus.
Aucune autre information n'est disponible et le ministère des Transport continue l'opération de sauvetage avec les autorités locales.

Trafic illégal: saisie de près de 200 tortues menacées à Madagascar

La police malgache a arrêté lundi deux hommes qui essayaient de faire sortir clandestinement du pays 196 tortues appartenant à des espèces menacées parmi les plus rares au monde, a rapporté jeudi l'ONG Traffic, qui surveille le trafic des animaux sauvages.

Selon un communiqué de l'ONG reçu à Paris, les 26 tortues à soc (Astrochelys yniphora) figurant dans cette saisie représentent un vingtième environ de l'ensemble de la population estimée de cette espèce considérée comme proche de l'extinction.

Les autres tortues saisies par la police malgache sont 169 tortues radiées et une tortue araignée, a précisé Traffic dans ce communiqué.

La police a découvert les animaux dans une boîte et trois grands sacs sur le tarmac de l'aéroport d'Antananarivo, quelques instants avant que cette cargaison ne soit embarquée clandestinement pour rejoindre, après plusieurs escales, Jakarta, en Indonésie, a-t-elle rapporté.

Dans le cas d'espèces rares et de valeur comme celles-ci, elles auraient certainement été destinées aux animaleries en Asie, a indiqué Richard Thomas, en charge de la communication pour Traffic.

Les trois espèces de tortues concernées sont classées comme en danger critique d'extinction, le dernier stade avant l'extinction à l'état sauvage, dans la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l'inventaire de référence des espèces menacées.

La population des tortues à soc, d'une taille d'environ 40 cm et d'un poids de 10 kg en moyenne, est estimée entre 440 et 770 dans le monde, selon l'UICN, qui indique que le trafic illégal à destination des animaleries est l'une des causes majeures contribuant à son déclin.

Centre Akamasoa-Andralanitra 6500 élèves coupés de vivres

Le père Pedro s’occupe de toute une population d’enfants (Photo Sergio Maryl)

Personne n'est épargnée par les conséquences de la crise politique que traverse Madagascar actuellement. Même les enfants dans des centres d'aide les subissent.
Le père Pedro Opeka, fondateur du centre Akamasoa d'Andralanitra, fait appel au sens de la responsabilité des bailleurs de fonds, notamment l'Union européenne (UE) suite au gel de financement de cantine scolaire pour les élèves d'école primaire du centre. « Les enfants défavorisés ne doivent pas être bafoués à cause d'une question politique », a t-il lancé, hier.
Ainsi, 6 500 élèves dépendant de l'aide de l'UE sont actuellement touchés de plein fouet par cette décision. « Les élèves des écoles primaires du centre Akamasoa sont parmi les meilleurs. Notre résultat dans le centre d'Andralanitra a atteint les 100 % cette année. Mais le gel de l'appui alimentaire va mettre en difficulté l'éducation de ces enfants », se plaint le père Pedro Opeka. Ces élèves bénéficient ainsi à midi d'un déjeuner quotidien grâce à cette aide de l'UE. « Cet appui nutritionnel de l'UE pour la cantine scolaire des 6500 élèves a été suspendu depuis avril 2010. Nous avons renouvelé notre demande mais aucune réponse n'a été donnée jusqu'à aujourd'hui », explique Marie Odette Ravaoarivo, une responsable au sein du centre. Le casse-tête demeure, ainsi, quotidien pour le centre depuis le gel de cette aide. « Le père Pedro effectue plusieurs demandes auprès de divers donateurs depuis l'année dernière afin de motiver les enfants à aller à l'école », raconte toujours Marie Odette Ravaoarivo. Au niveau du gouvernement, c'était le ministère de l'Éducation nationale qui a octroyé récemment deux tonnes de riz le 9 juillet, « une quantité nécessaire pour subvenir aux besions de tous les gens du centre durant deux jours », confiait le père Pedro.
Aide suspendue
Depuis « aucun ministère ne s'est manifesté » enchaîne un responsable au sein du centre Akamasoa. Joint par téléphone, aucune réponse officielle n'a été donnée par le responsable au sein de l'UE. Mais la cause pourrait être la suite du gel de toutes coopérations avec l'État malgache et l'UE. « L'appui financier de Akamasoa apporté par l'UE entre dans le cadre du Fonds européen de développement, partenariat entre l'État et l'UE, qui a été suspendu suite au rapport de la commission de l'UE après la crise politique survenue dans la Grande Île », conclut un responsable du centre Akamasoa qui veut rester anonyme.

Madagascar : 65% des tananariviennes ont subi au moins un type de violence

65% des femmes de la ville d'Antananarivo, la capitale malgache, ont subi au moins un type de violence, selon les résultats de l'enquête et entretien individuel effectués par l'Institut de recherche pour le développement (IRD) reçus samedi.
L'enquête a été réalisée sur 400 femmes âgées entre 15 et 62 ans vivant dans la capitale malgache, et 35 % seulement ont déclaré n'avoir jamais enduré une quelconque violence. Parmi ces femmes qui l'ont subi, 45% sont victimes de la violence psychologique dont les menaces d'abandon, les scènes de jalousie ainsi que les chantages.
Divers types de violences ont été recueillis dans l'enquête dont les violences conjugale, psychologique, physique, économique et atteinte à la liberté ainsi que la violence sexuelle.
D'après l'enquête, les facteurs favorisant la violence conjugale dans la capitale se situent surtout dans la différence de revenu au foyer, la différence de religion ainsi que l'adultère et l'alcoolisme du conjoint.
Le niveau d'éducation très faible, l'incapacité de prendre des décisions, les coutumes malgaches du mariage dans le devoir de respecter les maris ainsi que le manque de revenus économiques des femmes en sont également les causes.
En général, la violence physique touchent 5 fois plus les jeunes femmes de 15 à 19 ans et épargne moins celles ayant plus de 50 ans.

dimanche 24 juillet 2011

A Madagascar, 72% de la population vivraient dans des bidonvilles

Vue d'un bidonville à Antananarivo

A Madagascar, un chiffre attribué à l’agence Habitat des Nations unies a fait beaucoup parler ces derniers jours. Selon une étude, 72% des malgaches vivraient actuellement dans des bidonvilles. Un chiffre en hausse par rapport à ces dernières années, et qui traduit les difficultés actuelles de la population, alors que Madagascar ferait partie, selon les Nations unies, des trois pays les plus pauvres du monde au côté d’Haïti et de l’Afghanistan.
 
Les politiciens de tous bords l’assurent la larme à l’œil : il faut sortir de cette crise au plus vite car c’est la population qui souffre. Dans les actes, on peut disserter sur la volonté de ces décideurs de tout mettre en œuvre pour régulariser la situation mais il est indéniable que la majorité des malgaches est victime de la situation. Si une infime minorité profite de la crise pour s’enrichir, les autres ont la vie de plus en plus difficile. Les produits de première nécessité coûtent cher, le sentiment d’insécurité augmente, le lendemain est incertain.
Trois Malgaches sur quatre vivraient actuellement dans un bidonville. A Antananarivo même, beaucoup d’habitants n’ont pas l’électricité ou l’eau courante. Et alors que l’exode rural se poursuit, la topographie de la ville, avec ses collines et ses rizières inondables, rend hasardeuses les perspectives de développement. Le ministère de l’Aménagement du territoire rappelle que l’habitat est une priorité nationale de la transition, que 50 villes ont bénéficié de chantiers l’an passé, mais globalement les moyens manquent aujourd’hui.
Pour preuve, il y a quelques jours, Madagascar a été désignée comme pire économie du monde par le magazine américain Forbes.

mardi 19 juillet 2011

Banque centrale de Madagascar: La succursale de Toamasina en première ligne parmi les 10 agences

« La banque centrale de Toamasina a répondu aux besoins des opérateurs économiques dans son rayon d’action.
Ceci malgré que tous les opérateurs concernés ne maîtrisent pas à fond et à fonds les arcanes de cette banque des banques » a lancé le directeur général de la banque centrale Ratovondrahona Guy Richard au grand port. C’était lors de la célébration du 35ème anniversaire de la banque centrale de Madagascar à Toamasina. En tout cas, « Toute banque centrale est là pour jouer un grand rôle dans la parité des devises » a rajouté le directeur générale de la banque centrale dans son allocution. Particulièrement, la banque centrale à Toamasina peut faire des paiements en masse, des bons de trésors par adjudication a-t-on appris des soixantaines d’employé. Ce qui prouve que les fonctions de la banque centrale sont passées d’un cran par rapport à ses fonctions régaliennes. « L’emplacement de la première succursale de la banque centrale à Toamasina est à l’actuel BFV-SG et notre première émission n’est concrétisé que vers minuit et demi » se rappelle le premier directeur de la banque centrale à Toamasina Ramagalahy Théodore de 1976 à 1979. La septième directeur d’agence actuel n’est autre que dame Dewa Ramjee soutenu par la soixantaine d’employés. Ainsi «  la banque centrale à Toamasina est plus importante en opérations et en émissions monétaires par rapport aux dix autres agences de la banque centrale » a certifié Ratovondrahona Guy Richard directeur de l’agence de 1980 à 1986. Au cour du premier semestre de cette année, le volume d’émissions a atteint le total de l’année 2006 avec 69 milliard d’Ariary. En tout, fort de ces expériences pendant ces 35 années de gestion monétaire dans la province de Toamasina, la banque centrale de Madagascar à Toamasina est loin de mettre les clés sous le paillasson. D’ailleurs, elle reste le premier transitaire des nouveaux billets de banque au quai du grand port.

Madagascar : 100.000 emplois à créer d'ici cinq ans dans le secteur textile

 Madagascar projette de créer 100.000 emplois dans le secteur textile d'ici cinq ans en partenariat avec le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Economie et de l'Industrie.

Selon le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Pierrot Rajaonarivelo, un protocole d'accord a été signé lundi entre lui et le président du GEFP, Charles Giblain, pour créer 200 000 emplois en 2016 contre 100 000 recensés actuellement.


En effet, les entreprises franches sont en difficulté pendant la crise politique qui a débuté en décembre 2008 à Madagascar.
A cause du changement brusque du pouvoir dans le pays en mars 2009, les Etats-Unis ont suspendu en décembre 2009 l'adhésion de Madagascar à son programme African Growth and Opportunity Act (Agoa), grâce auquel la grande île a exporté ses produits textiles vers les Etats-Unis avec franchises. La condition d'éligibilité à l'Agoa est la bonne gouvernance et la stabilité politique du pays.
Par conséquent, l'exportation malgache en matière de produit textile, qui comptait 211 millions de dollars en 2009, a chuté à 54 millions seulement en 2010. La Banque mondiale a montré dans ses statistiques que 42% des recettes d'exportations de tous les pays exportateurs textiles de l'océan Indien sont engendrées par les industries malgaches avant l'Agoa, mais l'apport de Madagascar a diminué jusqu'à moins de 10% après l'Agoa.
En outre, la suspension de l'Agoa a forcé une centaine d'entreprises franches et industries textiles malgaches à fermer leur porte et a fait perdre près de 25 000 emplois directs.
"Nous avons une capacité de production de 750 000 pièces par mois. Mais nous avons dû réduit de 2 500 à 2 200 le nombre de nos personnels à cause da la crise. Nous ne produisons plus qu'environ 400 000 pièces actuellement", a dit Don Distor, chef de marchandise auprès d'une entreprise de fabrication de vêtements, Kam Hing Madagascar S.A.R.L.
"Nous continuons d'exporter nos produits aux Etats-Unis, mais nous payons 20% de taxes depuis la suspension de l'Agoa", a-t-il ajouté.
La présidente du Textile Mada Group, Sandrine Duglat, a indiqué que 85% des exportations malgaches en matière de produits textiles sont envoyés vers l'Europe,  15% vers l'Afrique du sud, et le pays est en train de concrétiser son exportation vers l'Europe de l'Est pour résoudre l'impact de la suspension de l'Agoa.

Bois de rose Des noms sont révélés par le ministre de la Communication


Le ministre de la Communication, Harry Laurent Rahajason a effectué ce dimanche 17 juillet 2011 à la visite de trois (3) sites de séquestration des bois de rose saisis dans la Région Atsinanana. Apparemment cette initiative ferait suite à la déclaration du président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, relative à la lutte contre le trafic de bois de rose. Ainsi, le ministre de la Communication a visité trois sites, à savoir le siège de la Direction régionale de l’environnement et des forêts (DREF) Atsinanana à Tanambao I, le 2ème régiment du Génie, et un site privé sis à Mangarano I, où sont séquestrés les bois de rose saisis dans la Région Atsinanana. La mission consistait à faire un état des lieux et l’inventaire pour ensuite présenter un rapport au gouvernement et à la population selon le communiqué diffusé par le ministère en question.
Les résultats de cette visite sont présentés par le ministère de la Communication, dans le tableau ci-dessous et dans lequel est livré à la population, des noms des auteurs de ce trafic illégal qui seraient donc les « fahavalom-pirenena » et « mpivarotra harem-pirenena » - avec les conséquences que cela peut engendrer pour leur intégrité et leur réputation ; car jusqu’à présent nul ne sait s’ils ont déjà été condamnés ou non. Toujours est-il que leur nom est livré à l’appréciation populaire. Par ailleurs, certains lots sont déclarés auteurs inconnus. Est-ce que ces auteurs inconnus sont introuvables ou intouchables ?
Inventaires des bois de rose saisis et séquestrés dans la Région Atsinanana (Situation Juillet 2011)
Date inventaireAuteursBateauRondins (pièces)Provenance
10 octobre 2009Rabenandrasana EddieM/S LEA1 445Vohémar
21 novembre 2009inconnu174
12 mai 2010inconnuLa victoire52Foulpointe
28 avril 2010inconnuBaleine VI17Brickaville
07 juillet 2010Renauds2 camions112Soanierana Ivongo
03 septembre 2010inconnu04 containers425Antananarivo
08 novembre 2010ALEKAIDAScamion59Antsapanana
12 novembre 2010ALISON Armand04 pirogues88Anivorano Est
31 décembre 2010Rasolofoharisoadépôt268inconnue
22 janvier 2011inconnu70inconnue
25 janvier 2011inconnuAndrafeta60inconnue
28 janvier 2011Jean JacquesFoulpointe23Foulpointe
03 mars 2011RAVELOSON JulienMagasin196inconnue
TOTAL3 187
Le ministre de la Communication a souligné que son département effectuera des visites dans d’autres Régions afin d’identifier et de communiquer publiquement les stocks de bois de rose existants dans toute l’île avant de lancer un appel d’offre international pour leurs mises en vente.

Réforme foncière: 30 millions d’euros investis depuis 2005


30 millions d’euros ou 84 milliards Ar ont été investis dans la réforme foncière enclenchée depuis 2005 si l’on se réfère aux données du rapport d’activités du Programme national foncier (PNF) pour 2010. Notons que le projet MCA financé par le gouvernement américain était le principal bailleur de fonds de cette réforme. Il faut seulement rappeler qu’à la suite de la crise politique à Madagascar, il a clôturé ce projet plutôt que prévu. Seulement, cette clôture n’a fait l’objet d’aucun rapport ou d’un document officiel de clôture. Il faut aussi remarquer que le projet MCA s’est empressé à inciter des communes à mettre en place un guichet foncier sans qu’une étude préalable et approfondie ne soit menée. Résultat : il n’était pas rare de voir des guichets vivoter ou rester portes closes. Dans son rapport, le PNF précise : « Les modes opérationnels des dispositifs de gestion foncière décentralisée ont été trop souvent imposés de façon homogène, dans une logique de projet, devant répondre à des objectifs quantitatifs et de respect de calendrier peu compatibles avec la prise en compte des contextes locaux ». C’est pour cette raison que le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation a voulu cadrer le problème en mettant récemment en place des procédures pour créer un guichet foncier.

En effet, des communes ne ressentaient pas le besoin d’en avoir un pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci, l’on peut noter l’incapacité financière des usagers à payer le prix juste pour que le guichet foncier fonctionne comme un service normal de la commune. Car il faut souligner que le guichet foncier est un service à part entière de la commune. Si le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation apporte sa contribution, c’est seulement via la subvention versée annuellement aux communes. Etant donné les difficultés traversées par certaines communes, le ministère a autorisé d’y prélever les frais de fonctionnement des guichets fonciers. Ces structures ont comme mission de rendre effective la décentralisation de la gestion foncière en délivrant des certificats fonciers sur les terrains privés non titrés mais valorisés. Il arrive pourtant que pressées par des bailleurs de fonds et les organismes qui ont travaillé avec eux, des communes ont créé un guichet sans pour autant disposer de suffisamment de terrains privés non titrés. Ce problème s’est rencontré chez des communes périphériques de grandes localités. Il n’autorise pas la pérennisation de leur guichet, alors que la commune doit y investir.

Le coût de la mise en place d’un guichet foncier varie entre 10 000 à 35 000 dollars, soit entre 20 millions et 70 millions Ar. Il faut aussi noter que seule une poignée d’Institutions de microfinance (IMF) acceptent le certificat foncier comme garantie. Ce document devrait toutefois offrir aux IMF de nouvelles opportunités en matière de prêts. En effet, seuls 5% des certificats fonciers sont contestés au niveau du tribunal selon les données du système judiciaire. Parmi les défis à relever pour la réorientation de la suite de la réforme donc, il y a ce plaidoyer à mener auprès des IMF pour que la réforme foncière réponde effectivement à des questions économiques et de développement.



Ankatso : Nouvelle grogne des étudiants

La liste des boursiers et le calendrier de paiement des bourses d'études sont affichés depuis hier pour la faculté « DEGS », mais les informations lues sur les tableaux d'affichage n'ont pas été celles attendues par les étudiants.
Et c'est reparti. La grogne monte déjà à Ambohitsaina. Moins de deux mois après le début officiel de l'année universitaire, voilà que les étudiants montent de nouveau au créneau. Motif : les bourses d'études jugées incomplètes, la mise à l'écart des étudiants en quatrième année préparant leur mémoire, et le non remboursement de Ar 10.000 sur les droits d'inscription, promis par le ministère de l'Enseignement Supérieur.
La liste des boursiers de la faculté de droit, d'économie, de gestion et de sociologie (DEGS) ainsi que le calendrier de paiement des bourses d'études, ont été publiés, hier. Seulement, les étudiants qui ont insisté sur le paiement de trois mois de bourses ne semblent pas avoir été entendus puisque les montants prévus d'être payés à partir de demain, d'après le calendrier, ne concernent que les équipements et les bourses pour un seul mois. D'où le mécontentement des étudiants qui ont commencé à exprimer leur colère dès hier après-midi. Les responsables de l'université ont, pourtant déjà annoncé dès le départ que telle sera la situation. Mais les étudiants ne l'entendent pas de cette oreille, puisque d'après leurs affirmations, leurs cours ont déjà débuté dès le mois de mai 2011.« De plus, les étudiants en quatrième année de la faculté DEGS qui préparent leur mémoire ne figurent pas sur la liste des boursiers », déclare le président de l'association pédagogique des étudiants de la Faculté DEGS, Sébastien Andriamanohisoa. Et d'ajouter que « par ailleurs, il n'est fait mention nulle part du remboursement de Ar 10.000 sur les droits d'inscription, promesse faite par le ministère ». Les questions de bourses ne sont pas les uniques objets du courroux de ces étudiants qui ont fermé le portail du campus, hier après-midi. S'y ajoutent le problème de coupure d'électricité qui prive les étudiants des cours tenus dans les amphithéâtres et les salles de cours. Seule la « cathédrale » est alimentée en électricité actuellement.
Dans les autres facultés, aucune liste ni calendrier de paiement des bourses n'est encore publiée, du moins, jusqu'à hier après-midi. Les étudiants prévoient cependant de se joindre aux étudiants de la faculté DEGS qui comptent se retrouver ce matin à Ambohitsaina.

Football - Tournoi inter-ONG

Les gosses des bas-quartiers comme cibles
Le week-end dernier, la 4ème édition du tournoi de football inter-ONG s’est tenue au Stade de Mahamasina. La compétition a vu la participation des équipes des associations Manaode, Graines de bitume, Enda Océan Indien, Domino, Hardi, Centre Eveil, Centre NRJ et Manda. Il s’agit d’ONG œuvrant dans l’éducation des enfants défavorisés issus des bas-quartiers. Les finales dans les différentes catégories à savoir poussin, benjamin, minime, cadet et junior ont été disputées au stade de Mahamasina samedi dernier. Selon les explications de Hery Randrianarisoa, Coordinateur du tournoi, « cette manifestation est financée par le Consulat du Monaco depuis trois ans. L’objectif du tournoi est de transmettre un message aux différentes autorités. Par ailleurs, les cibles de cette manifestation sont les enfants et les jeunes dans les bas-quartiers, afin d’exploiter les talents cachés de ces enfants au sein des ONG ». 
Avant le coup d’envoi de la première finale, les enfants et les jeunes membres de l’association Enda Océan Indien et du Centre NRJ ont proposé un spectacle de cirque en collaboration avec la troupe « Les aléas des possibles », sur le green de Mahamasina. Cela fait déjà huit ans que ces jeunes font des démonstrations de leurs talents mais seulement au sein de leurs centres. « Pour cette année, le nombre des participant est limité à 12 associations seulement parce que notre budget est très limité. Notre prochain objectif est d’élargir le tournoi au niveau régional parce que jusqu’ici, les participants sont des associations siégeant dans la ville d’Antananarivo », a-t-il indiqué. Il est à signaler que le contrat de financement de ces ONG par le Consulat de Monaco et Auteuils Internationale prestataires des ONG prend fin cette année.

Statu quo ou point mort : que dalle


L’Union africaine s’appuie sur les résolutions énoncées par la SADC, cela veut dire ce que cela veut dire ! A moins que cela dise ce que l’on veut qu’on en dise ? Allez savoir, mais telle que dénommée « crise » se présente après les déclarations de l’UA, on peut se demander si les décisions adoptées par la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) donc de l'Union africaine (UA) mettent la Grande île dos au mur, la poussant à ses derniers retranchements ou plutôt l’amènent vers un statu quo.
Pour le pouvoir de transition, la reconnaissance internationale n’est plus une priorité dans l’immédiat. L’organisation des élections, au forceps s’il le faut, devient primordiale afin de mener vers une sortie de crise. La stratégie du militaire qu’est le chef de l’exécutif de la transition est claire : avancer coûte que coûte, à marche forcée qu’importe, poursuivre la feuille de route initiale et au final, mettre la « communauté internationale » devant le fait accompli. Musclée comme démarche mais au moins ça a le mérite de se dépatouiller de ce « point mort » fatidique.
La démarche du militaire a tout pour plaire, car à choisir entre la peste et le choléra, autant s’y engouffrer plutôt que poursuivre les démarches dilatoires de certains qui s’accommodent d’une bisbille stérile entre l’exécutif et les « nommés » de la CT, voire de la CST, à propos d’immunité et autres futilités. Ce sera toujours le petit peuple qui en pâtira en cas d’échec de toute manière.
A défaut de dates avancées, la SEFAFI - Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena - s’est « sublimée » en proposant d’organiser les élections législatives avant la fin de cette année, les élections présidentielles dès la fin de la saison des pluies et les communales à renvoyer aux calendes grecques. Du réchauffé à ne pas s’y tromper mais c’est dans le ton du jour actuellement, tout le monde y va de sa petite déclaration du jour… Pour Camille Vital il est clair que  le choix des dates et des scrutins ne pourront être arrêtés qu’après le 31 juillet, date butée supposée du bouclage des listes électorales. Autant se la couler douce jusque-là ! On peut se demander si avec la célérité de traitement de l’examen de CEPE, par analogie, le traitement de la CENI en serait-t-il de même ? Qui oserait  parier là-dessus ?
 

jeudi 14 juillet 2011

Madagascar : Seulement 9 millions d'hectares sont couverts de forêts


Madagascar : Seulement 9 millions d'hectares sont couverts de forêts
En outre, 524.700 hectares de forêts ont été enregistrés disparus à Madagascar en 11 ans, dû aux trafics illicites de bois précieux de la grande île et la pratique des cultures sur brûlis, selon le président de l'Association des ingénieurs forestiers de Madagascar, Ndranto Razakamanarina.
"Les paysans riverains ont profité de l'anarchie causée par les trafiquants qui ont pénétré même dans les parcs protégés, pour effectuer des cultures sur brûlis, premiers facteurs de déperdition forestière. La faune est aussi concernée par ces actions de destruction", a dit Ndranto Razakamanarina.
Seulement pour le mois de juin, 732 rondins de bois de rose ont été saisis dans la région de Sava, située au nord-est de Madagascar, six conteneurs à Maurice, et 180 rondins à Taolagnaro, environ 1.200km au sud-est d'Antananarivo, la capitale du pays. Ce chiffre concerne seulement les bois de rose saisis, mais on ne compte plus ceux qui sortent de Madagascar sans incident.
Le ministère de l'Environnement et des Forêt a déjà sorti, l'année dernière, un décret portant sur l'interdiction de l'exploitation illicite des bois de rose et a mis en place récemment un service de contrôle composé des ingénieurs forestiers, des militaires, des polices et des gendarmes, pour assainir et sécuriser ces bois précieux, mais les trafics continuent clandestinement.
Les experts forestiers disent que si des mesures concrètes ne sont pas prises pour empêcher totalement la déforestation, la couverture forestière de Madagascar disparaîtra totalement dans 50 ans.

Programme Alimentaire Mondial: Un concours français de 1 million



le gouvernement français verse une contribution financière de 1 million d’euros (2,8 milliards d’ariary) aux opérations du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) à Madagascar pour la deuxième tranche 2011, ce qui permettra l’achat de plus de 1 500 tonnes de vivres, dont au moins la moitié sera achetée sur le marché intérieur.
Cette contribution s’ajoute à une première tranche de 1,3 million d’euros (environ 3,64 milliards d’ariary) versée au premier semestre de cette année. Ainsi, le montant total de l’aide française de 2,3 Millions d’euros (environ 6,44 milliards d’ariary) reflète un effort exceptionnel en 2011, supérieur aux années précédentes puisque la moyenne annuelle enregistrée depuis 2004 avoisine les 1,35 Million d’euros (environ 3,8 milliards d’ariary).
Grâce à ce financement, le PAM sera en mesure de venir en aide à 52.000 femmes et enfants (femmes enceintes et allaitantes, enfants de moins de deux ans) dans les communes du sud de Madagascar, à travers un programme de complément nutritionnel destiné à prévenir la malnutrition aiguë.
Le PAM pourra également fournir une assistance à 200.000 personnes dans le Sud via des activités de type « Vivres Contre Travail » consistant à construire ou réhabiliter des structures communautaires telles que des pistes, des systèmes de captage d’eau ou des aménagements agricoles. Ces programmes seront menés durant la prochaine période de soudure qui devrait débuter vers le mois d’octobre 2011 et se terminer au premier trimestre 2012.
Malgré les pluies de ces derniers mois, les populations du Sud restent parmi les plus vulnérables du pays, notamment du fait d’importantes difficultés structurelles et de décapitalisations successives récentes. Selon l’Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition réalisée en 2010 et financée par le PAM, l’UNICEF, le FIDA, le PNUD et la Fondation Bill Gates, plus des deux tiers de la population du Sud souffrent d’insécurité alimentaire contre un peu plus d‘un tiers au niveau national. Dans ce contexte, il est crucial de poursuivre l’appui à ces populations et de renforcer leurs capacités de résilience notamment via des activités à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) permettant l’aménagement de biens communautaires les aidant à mieux faire face aux sécheresses à venir.
« Les populations du Sud ont beaucoup souffert ces dernières années et leur situation reste très fragile, c’est pourquoi le PAM reste très attentif à la sécurité alimentaire de ces familles particulièrement vulnérables. La France, qui a toujours généreusement contribué ces dernières années aux activités du PAM, apporte aujourd’hui encore un soutien crucial pour que ces populations démunies puissent récupérer des crises passées mais aussi et surtout pour qu’elles puissent mieux faire face aux éventuelles sécheresses à venir.» a indiqué Krystyna Bednarska, Représentante du PAM à Madagascar.
En 2011, le PAM Madagascar prévoit de venir en aide à 851 000 personnes dans le sud, le sud est et dans les quartiers défavorisés des centres urbains.

mercredi 13 juillet 2011

Douanes : Fin de la grève des douaniers

En principe, et au grand bonheur des usagers tous les services vont reprendre à partir d'aujourd'hui.
Le plus gros de leurs revendications était sans conteste la publication des noms des gros bonnets du trafic de bois de rose. Sur ce point-là, les douaniers n'ont pas obtenu satisfaction, puisque, à part le CT Ezekiela, le grand déballage n'a pas encore eu lieu et les gros trafiquants courent toujours. Qu'importe, ils ont décidé hier de mettre fin à leur grève, ou du moins de les suspendre.
Déclaration. Hier matin, les douaniers ont tenu une réunion à Antanimena. Entre temps, la presse était convoquée pour une déclaration à 10 heures 30.  « Fotoan-gasy » oblige, les journalistes sur place étaient obligés de poireauter pendant quelques dizaines de minutes encore avant que, vers un peu plus de 11 heures, les meneurs du mouvement ont annoncé officiellement la cessation de la grève. Mais l'on ne peut pas aussi dire que les douaniers n'ont rien obtenu, puisqu'ils  ont même eu droit à  l'engagement du ministre de tutelle à réaliser certains points de leurs revendications.
Commission spéciale. A commencer par la mise en place d'une commission spéciale qui se chargera du suivi des enquêtes sur l'affaire des bois de rose saisis à Maurice. Une autre  commission sera également créée pour la mise en oeuvre du statut des douaniers et la mise en oeuvre du transfert de compétences avec Gasynet, dans le domaine de modernisation du système de dédouanement des marchandises. Ces commissions verront évidemment la participation du ministère de tutelle. En somme, comme les militaires, les douaniers vont d'ici peu devenir les grands privilégiés du régime de transition, lequel va donc s'atteler dorénavant à leur octroyer des avantages.
Suspendu. A l'exception cependant du receveur des douanes d'Antanimena qui reste pour le moment suspendu. En effet, le ministère de tutelle n'a pas accepté  sa réintégration. Quand bien même et selon les affirmations des douaniers, techniquement son implication dans ce trafic de bois de rose ne serait pas prouvée. Fin de la grève des douaniers donc, pour le moment. Mais ces derniers n'ont pas manqué hier de déclarer qu'ils vont suivre de près la réalisation des engagements du gouvernement de facto. Une manière de faire entendre qu'au cas où le régime tenterait de les mener en bateau, ils vont réagir  et pourraient même reprendre la grève.
R. Edmond

mardi 12 juillet 2011

Perpétuité pour les militaires du génocide du 7 Février, et pour les commanditaires?

Le général Jean Heriniaina Raoelina et les colonels Andriamihoatra et Jadifara viennent d’être jugés coupables du génocide du 7 Février 2009. C’est la perpétuité pour ces trois hauts gradés qui continuent à nier leur présence au moment de la tuerie. Le général Raoelina affirme qu’il était un conseiller militaire à la Présidence et ne pouvait en aucun cas donner des ordres sur terrain.
Nous connaissons tous la vérité sur ce génocide du 7 février 2009, il fallait sacrifier la vie d’innocents et faire porter le chapeau aux dirigeants de l’époque. Tout a été planifié dans le but d’incriminer le Président Marc Ravalomanana. Les vrais commanditaires sont donc les foza et en tête se trouvent Rajoelina et un bon nombre de colonels et généraux. N’oublions pas aussi les éléments de Ramaroson, gros bras et compagnie. Tous ces hommes sont les principaux coupables…
Les commanditaires de ce génocide, notamment la personne de Andry Rajoelina, Alain Ramaroson, Ratsirahonana…devraient être jugés et punis comme ils le méritent. Du sang a été versé, de nombreux innocents ont été tués, on ne va pas les laisser libres après tout ce qu’ils ont fait. L’établissement de preuves n’est même pas utile, on sait pertinemment qu’ils ont été derrière cette tuerie. D’ailleurs, en début d’année,le peuple malgache avait eu des révélations intéressantes concernant ce génocide. Ces individus, leaders des foza, méritent tous la prison à perpétuité.

Filière vanille Un atelier national à Sambava


L’atelier national en vue de la relance de la filière vanille a été tenu ce vendredi 10 juin à Sambava et a été présidé par Eva Razafimandimby, ministre du Commerce. Les planteurs et opérateurs locaux ont participé à cet atelier auquel ont également assisté les représentants des ministères partenaires (Agriculture, Finances et Budget), ainsi que les autorités locales conduites par le Chef de Région. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, de passage dans la localité, a également honoré de sa présence la réunion en sa qualité de ministre coach de la Région SAVA.
L’atelier pour cette édition 2011 a été focalisé sur quatre aspects majeurs, en l’occurrence : la dynamisation de la plateforme de concertation nationale sur la filière vanille, la question des prix et de financement, la préparation de la campagne 2011, et enfin la sécurité. Les participants ont été répartis en commissions traitant chacun des sujets précités.
La prise en main de la filière par la Plateforme conformément à l’esprit de libéralisation du secteur et la relance de la filière Vanille à travers la dynamisation des zones productrices régionales voire nationales sont les résultats attendus de cet atelier national.

Esclavage à Madagascar

De nouvelles découvertes

L'île de Tromelin fut la planche de salut d'esclaves malgaches naufragés et abandonnés. Des fouilles archéologiques exhument leur
histoire singulière et taboue à Madagascar.

Jamais à Madagascar, Bako Rasoarifetra n’en avait entendu parler. Jamais, cette archéologue et muséologue de renom à Antananarivo, la
 capitale malgache, n’avait eu vent de la tragique aventure des esclaves oubliés sur l’île de Tromelin. Mais en 2009, dès qu’elle
apprend qu’une équipe française a commencé des fouilles à Tromelin, située à 450 kilomètres à l'est de la Grande Ile, Bako Rasoarifetra veut être de la partie.
 Le 31 juillet 1761, l’Utile, navire négrier de la Compagnie des Indes, parti de Madagascar, fait naufrage sur les récifs coralliens d’un
minuscule îlot sablonneux, sans arbre ni végétation, perdu dans l’Océan Indien. Après être parvenus à construire une embarcation de
fortune avec les restes de l’épave, les cent-vingt-deux hommes d’équipage quittent l’île. Ils laissent derrière eux une soixantaine
d’esclaves avec la promesse qu’un bateau viendra bientôt les secourir. Promesse non tenue. Ce n’est que quinze ans plus tard, en 1776, qu’une corvette récupère les huit esclaves survivants : sept femmes et un
enfant de huit mois qui sera baptisé Moïse.
Libres et livrés à eux-mêmes
Pendant plus de deux siècles, les seuls vestiges à témoigner de cette présence humaine se résumeront à une ancre et trois canons. Passionné par l’histoire de l’esclavage, un ancien officier de Marine, Max Guérout, âgé de 73 ans, est alerté par un météorologue travaillant sur l’île de Tromelin qui le convainc qu’il y a là un terrain scientifique
exceptionnel. Débute une longue bataille pour réunir des fonds, des soutiens et des hommes et lancer une première campagne de fouilles. Ce sera en 2006, avec l’archéologue Thomas Romon, mis à disposition par
l'Institut national de Recherches archéologiques préventives (INRAP).
Objectif : comprendre comment ces esclaves malgaches ont pu survivre sur cette bande de terre d’un kilomètre carré exposée aux intempéries, aux remous et aux cyclones. L’Université d’Antananarivo, par son
Institut de Civilisations-Musée d’Art et d’Archéologie, donne feu vert pour que Bako Rasoarifetra puisse se joindre à la troisième et
dernière campagne de fouilles qui a eu lieu en novembre dernier. « Imaginez-vous ces esclaves », raconte l’archéologue malgache, « ils sont sous le coup de quatre chocs psychologiques. Libres, ils avaient été
volés et réduits à l’esclavage ; puis ils ont échappé à la mort et à la noyade lors du naufrage ; ensuite, il leur a fallu survivre sur cette île déserte alors que probablement, certains d’entre eux n’avaient
jamais vécu près de la mer mais sur les Hautes-Terres centrales de
Madagascar ; et abandonnés, ils se retrouvaient comme emprisonnés au
milieu de l’océan, dans une attente interminable ».
Malgré les aléas climatiques - tous les objets collectés en témoignent -, ces hommes et ces femmes ont fait preuve d’une énergie et
créativité formidables. « Pour les Malgaches, ne plus avoir d’activité, ne plus travailler, c’est être mort. Et les fouilles ont prouvé que
ces anciens esclaves avaient mis toutes leurs forces pour combattre et
vivre à tout prix », analyse Bako Rasoarifetra.
Un symbole ultime de liberté
Exemple : la « pointe-démêloir » que l’équipe découvre dans les sables. Une grande émotion pour Bako Rasoarifetra, qui établit le lien entre
les gestes d’aujourd’hui et ceux d’hier :
« nous, les femmes malgaches, avons pour tradition de séparer nos cheveux avec cet outil que les hommes nous offrent. Or, les femmes
esclaves avaient la tête rasée ; rendues à la liberté, elles ont donc
laissé pousser leurs cheveux et les hommes leur ont confectionné cette
pointe-démêloir. C’est, à mes yeux, un symbole ultime de liberté sur
cette île loin de tout ! ».
La présence de l’archéologue malgache est précieuse pour l’équipe dirigée par Max Guérout : « nous avions besoin de ses connaissances, pour travailler sur l’habitat par exemple et surtout de sa
sensibilité de Malgache ». Et Bako Rasoarifetra d’ajouter en riant :
« parmi toute cette équipe d’hommes, costauds et grands, ma petite
taille me permettait de me glisser dans les cavités que l’on mettait à jour ! Et il est vrai que les objets découverts me « parlaient » sans
doute plus ; je sais la philosophie de la vie, le mode de pensée qu’ils pouvaient révéler ».
D’ailleurs, Bako Rasoarifetra a voulu tenir une petite cérémonie d’hommage aux morts, une femme et un homme, dont l’équipe a mis au
jour les squelettes. « Nous n’avons pas retrouvé les sépultures mais il est important de procéder aux deuxièmes funérailles, car on entretient ainsi le souvenir, on réveille la mémoire ; ceux qui meurent sont nos
ancêtres et continuent à nous protéger, nous devons les honorer », a-t-elle expliqué aux membres français de l’équipe qui l’ont assistée dans la cérémonie.
Le tabou de l'esclavage
Bako Rasoarifetra regrette que cette page d’histoire soit si peu connue dans son pays. « La restitution de la mémoire de l’esclavage
malgache, voilà ce qui m’intéresse », dit-elle. « Certes, nous avons déjà tenu deux colloques sur ce thème ; mais le sujet est encore tabou pour ceux qui descendent d’esclaves, ils éprouvent une forme de « complexe »
à reconnaître leurs ancêtres ». Ce tabou fait sans doute aussi écho aux
divisions sociales de la société malgache, avec tout en bas de la hiérarchie les « andevos » (descendants d’esclaves) dont le statut
contredit quelque peu le mythe du « fihavanana », un terme qui désigne la
solidarité et l'entraide en tant que valeurs fondamentales du lien
social entre les Malgaches.
« Il y a une réticence à parler de l’esclavage à Madagascar. Dans le cas des esclaves de Tromelin, c’est encore plus vrai car ce ne sont
pas des « andevos » qui ont été vendus mais des « Noirs java », descendants
malgaches d’Indonésiens provenant des Hauts-Plateaux. De plus, les organisateurs de ce trafic étaient eux-mêmes des habitants des Hautes-Terres, ce qui veut dire que l’esclavage était sans doute plus pratiqué et répandu qu’on ne le croit », explique Max Guérout, le chef
de mission. De retour à Antananarivo, Bako Rasoarifetra veut y raconter l’aventure
des esclaves oubliés. Elle espère aussi organiser un jour une exposition qui témoignerait de leur combativité. Un bel hommage, plus fort que les tabous peut-être ?