Selon le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Pierrot Rajaonarivelo, un protocole d'accord a été signé lundi entre lui et le président du GEFP, Charles Giblain, pour créer 200 000 emplois en 2016 contre 100 000 recensés actuellement.
En effet, les entreprises franches sont en difficulté pendant la crise politique qui a débuté en décembre 2008 à Madagascar.
A cause du changement brusque du pouvoir dans le pays en mars 2009, les Etats-Unis ont suspendu en décembre 2009 l'adhésion de Madagascar à son programme African Growth and Opportunity Act (Agoa), grâce auquel la grande île a exporté ses produits textiles vers les Etats-Unis avec franchises. La condition d'éligibilité à l'Agoa est la bonne gouvernance et la stabilité politique du pays.
Par conséquent, l'exportation malgache en matière de produit textile, qui comptait 211 millions de dollars en 2009, a chuté à 54 millions seulement en 2010. La Banque mondiale a montré dans ses statistiques que 42% des recettes d'exportations de tous les pays exportateurs textiles de l'océan Indien sont engendrées par les industries malgaches avant l'Agoa, mais l'apport de Madagascar a diminué jusqu'à moins de 10% après l'Agoa.
En outre, la suspension de l'Agoa a forcé une centaine d'entreprises franches et industries textiles malgaches à fermer leur porte et a fait perdre près de 25 000 emplois directs.
"Nous avons une capacité de production de 750 000 pièces par mois. Mais nous avons dû réduit de 2 500 à 2 200 le nombre de nos personnels à cause da la crise. Nous ne produisons plus qu'environ 400 000 pièces actuellement", a dit Don Distor, chef de marchandise auprès d'une entreprise de fabrication de vêtements, Kam Hing Madagascar S.A.R.L.
"Nous continuons d'exporter nos produits aux Etats-Unis, mais nous payons 20% de taxes depuis la suspension de l'Agoa", a-t-il ajouté.
La présidente du Textile Mada Group, Sandrine Duglat, a indiqué que 85% des exportations malgaches en matière de produits textiles sont envoyés vers l'Europe, 15% vers l'Afrique du sud, et le pays est en train de concrétiser son exportation vers l'Europe de l'Est pour résoudre l'impact de la suspension de l'Agoa.
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