Personne n'est épargnée par les conséquences de la crise politique que traverse Madagascar actuellement. Même les enfants dans des centres d'aide les subissent.
Le père Pedro Opeka, fondateur du centre Akamasoa d'Andralanitra, fait appel au sens de la responsabilité des bailleurs de fonds, notamment l'Union européenne (UE) suite au gel de financement de cantine scolaire pour les élèves d'école primaire du centre. « Les enfants défavorisés ne doivent pas être bafoués à cause d'une question politique », a t-il lancé, hier.
Ainsi, 6 500 élèves dépendant de l'aide de l'UE sont actuellement touchés de plein fouet par cette décision. « Les élèves des écoles primaires du centre Akamasoa sont parmi les meilleurs. Notre résultat dans le centre d'Andralanitra a atteint les 100 % cette année. Mais le gel de l'appui alimentaire va mettre en difficulté l'éducation de ces enfants », se plaint le père Pedro Opeka. Ces élèves bénéficient ainsi à midi d'un déjeuner quotidien grâce à cette aide de l'UE. « Cet appui nutritionnel de l'UE pour la cantine scolaire des 6500 élèves a été suspendu depuis avril 2010. Nous avons renouvelé notre demande mais aucune réponse n'a été donnée jusqu'à aujourd'hui », explique Marie Odette Ravaoarivo, une responsable au sein du centre. Le casse-tête demeure, ainsi, quotidien pour le centre depuis le gel de cette aide. « Le père Pedro effectue plusieurs demandes auprès de divers donateurs depuis l'année dernière afin de motiver les enfants à aller à l'école », raconte toujours Marie Odette Ravaoarivo. Au niveau du gouvernement, c'était le ministère de l'Éducation nationale qui a octroyé récemment deux tonnes de riz le 9 juillet, « une quantité nécessaire pour subvenir aux besions de tous les gens du centre durant deux jours », confiait le père Pedro.
Aide suspendue
Depuis « aucun ministère ne s'est manifesté » enchaîne un responsable au sein du centre Akamasoa. Joint par téléphone, aucune réponse officielle n'a été donnée par le responsable au sein de l'UE. Mais la cause pourrait être la suite du gel de toutes coopérations avec l'État malgache et l'UE. « L'appui financier de Akamasoa apporté par l'UE entre dans le cadre du Fonds européen de développement, partenariat entre l'État et l'UE, qui a été suspendu suite au rapport de la commission de l'UE après la crise politique survenue dans la Grande Île », conclut un responsable du centre Akamasoa qui veut rester anonyme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire