Houssen Bapikee Djahiz, le propriétaire de la quincaillerie « Crac Auto » a le bras long. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, mêlé dans une affaire de détournement de 818 cartons d’huile alimentaire appartenant à la société Egymad et dans laquelle il a abusé de la confiance d’un certain Ibrahim Mahamoudou Saïd, qui signalons est son propre agent commercial il refuse de restituer ces cartons d’huile à son propriétaire légitime et ce, en dépit de la lettre du procureur de la République près du Tribunal de Première Instance d’Antananarivo portant n° 12061- RP/09/SB en date du 29 octobre 2009 et dans laquelle le service central des investigations économiques et financières d’Antananarivo est prié de faire procéder à ladite restitution. En fait, selon Mahamoudou que la police économique a arrêté à Fianarantsoa samedi dernier suite à une plainte déposée par le cogérant de la société Egymad, Assany Mokofondy contre lui et consorts, dans sa déposition , Houssen B. Djahiz ,l’a forcé à signer une lettre dans laquelle il déclare détenir un certain pouvoir au sein de ladite société et qu’en contrepartie de l’argent de Crac Auto qu’il a détourné il lui donne ces 818 cartons d’huile alimentaire, et ce, en présence d’un certain général de la gendarmerie, de l’avocate de Djahiz, et de la mère de celui-ci. Il faut également savoir que par la suite Djahiz a envoyé son frère Houssen Bapikee Taher pour récupérer ces cartons d’huile retenus dans ses entrepôts à Fianarantsoa, mais curieusement ce dernier a dit à l’agent commercial de l’Egymad qui se trouvait sur place que la marchandise est déjà payée et que Mahamoudou Said est en possession de l’argent. Tout ceci montre que Djahiz de mèche avec son frère Taher a tout fait pour s’approprier ces cartons d’huile de l’Egymad frauduleusement sinon il lui aurait dit toute la vérité sur la fameuse lettre de Mahamoudou. Après que ce dernier soit arrêté, Djahiz allait être arrêté par la police économique mais en haut lieu quelqu’un est intervenu. C’est seulement le jour suivant qu’il s’est manifesté accompagné par son avocate. Une confrontation entre lui, Mahamoudou et le cogérant de la société Egymad a permis aux enquêteurs de savoir que tout ce qu’il a dit est faux et qu’il sait pertinemment que Mahamoudou n’a jamais fait partie de la société Egymad. Même son avocate consciente de la culpabilité de son client a proposé un arrangement à l’amiable. Mais le lendemain, Djahiz a manqué au rendez vous qu’ils se sont fixés prétextant qu’il est malade. Or, il est aperçu dans les couloirs du tribunal d’Anosy. Déçue, son avocate qui est d’une honnêteté rare a refusé de le défendre et l’a fait savoir dans une lettre à la police chargée de l’affaire jeudi dernier (hier). Djahiz quant à lui est venu avec un autre avocat le même jour au bureau de la police économique d’Anosy laquelle a indiqué que l’affaire sera déférée au parquet une fois que Taher arrive à Antananarivo. Ce qui est révoltant dans cette histoire c’est que pendant tout ce temps, seul Mahamoudou est placé au violon. Quant à Djahiz, l’indien au bras long, il peut dormir tranquillement chez lui alors que sa place devrait être sous les verrous tout comme son agent commercial. Nous osons espérer que justice soit rendue et que l’Egymad puisse entrer en possession de son bien. S.I. |
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vendredi 13 mai 2011
Ambohimanarina: Un Indien intouchable
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