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lundi 30 avril 2012

Tourisme sexuel : le cas de Madagascar


 



Benoît XVI a dénoncé cette semaine le tourisme sexuel, en évoquant une déviation abjecte. Le Pape s’exprimait ce mardi 23 avril dans un message publié à l’occasion du VIIème Congrès mondial de la Pastorale du Tourisme, qui s’est réunie jusqu’à ce vendredi à Cancun au Mexique. Le tourisme est devenu une activité quasi universelle. Mais il aussi son coté sombre, en dévastant parfois la vie des personnes, de nombreuses familles et voire de communautés entières. L’Église a souhaité ainsi rappeler que le tourisme n’est pas seulement une activité économique, mais également une activité humaine et humanisante. Sur le terrain, de très nombreuses ONG tentent de lutter contre le fléau du tourisme sexuel. C’est le cas à Madagascar. Le reportage d’Olivier Bonnel RealAudioMP3 

La course aux terres ne profite pas aux pays du Sud




Le phénomène des achats et locations de terres agricoles à grande échelle est l'objet, depuis la fin des années 2000, de débats passionnés. Le projet Land Matrix, qui rassemble cinq partenaires dont, pour la France, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), s'est donné pour but d'y insuffler un peu de rationalité et d'approche scientifique. D'où l'ouverture, vendredi 27 avril, d'un nouveau site Internet sur lequel doit être accessible la masse de données rassemblées.
"La course à la terre est une réalité, même si elle s'est ralentie depuis son pic de 2009", constate le rapport publié à cette occasion. Les chercheurs se sont concentrés sur les transactions internationales à des fins agricoles : depuis 2000, ils en ont recensé 1 217 - en négociations ou finalisées - concernant 83,2 millions d'hectares, soit 1,7 % de la surface agricole mondiale.
Plus de la moitié de ces transactions ont pu être vérifiées auprès d'une "source fiable". Le nombre de contrats signés recensés s'élève à 403, pour une superficie totale de 26,2 millions d'hectares. En 2011, un rapport du Cirad et de l'InternationalLand Coalition, autre partenaire du projet, avait évoqué un chiffre de 203 millions d'hectares, mais y étaient inclus les transactions impliquant des acteurs nationaux ainsi que les achats et locations de terres à des fins autres qu'agricoles (mines, tourisme, agroforesterie, etc.).
ACCAPAREMENT DES TERRES
Le projet Land Matrix se base sur toutes les mentions de transactions foncières, généralement relevées dans les médias ou sur Internet, et entreprend de les vérifier, notamment en faisant appel à des partenaires locaux. "Bien que basées sur une méthodologie solide, les données inclues dans le Land Matrix doivent être traitées avec précaution", préviennent les auteurs du rapport, qui estiment que"certains pays peuvent être concernés par un grand nombre de transactions simplement parce qu'ils font preuve d'une plus grande transparence" que d'autres.
Par ailleurs, certains contrats ne font l'objet d'aucune publicité, alors que d'autres sont annulés, comme celui qui aurait dû permettre, en 2008, à la firme sud-coréenne Daewoo d'exploiter 1,3 million d'hectares de terres à Madagascar.
Le phénomène d'accaparement des terres, ainsi que le qualifient ses détracteurs, s'est accéléré à la fin des années 2000, avec la hausse des prix alimentaires. Il touche l'Afrique (62 % des transactions), l'Asie du Sud-Est (plus de cinq millions d'hectares ont fait l'objet de transactions vérifiées aux Philippines, ce qui en fait le pays du monde le plus concerné) et - à un degré moindre - l'Amérique latine.
Les principaux investisseurs sont les pays émergents, emmenés par la Chine, ceux du golfe Persique, qui cherchent à assurer leur sécurité alimentaire, ainsi que les pays anglo-saxons. Le rapport basé sur Land Matrix montre que l'exportation des cultures est l'objectif de la majorité des projets, et dans un peu moins de la moitié de ces cas, à destination du pays d'origine de l'investisseur.
CULTURES NON ALIMENTAIRES
Les auteurs relèvent également que les entreprises privées sont les principales bénéficiaires des transactions, et qu'environ un quart de celles-ci concernent des cultures non alimentaires, majoritairement destinées à produire des biocarburants. Ils notent que les investisseurs s'intéressent particulièrement à des pays pauvres où la propriété foncière est mal garantie.
"Très peu de projets semblent avoir engagé les consultations adéquates avec les communautés locales", estiment-ils, ajoutant que, bien souvent, les autorités locales se révèlent incapables de préserver les intérêts des habitants. Ils admettent cependant n'avoir eu connaissance que d'un nombre limité de projets ayant donné lieu à des "évictions substantielles" de populations.
Le rapport relève que "près de la moitié des transactions concernent des zones déjà cultivées" et s'inscrit en faux contre l'idée que ces investissements permettraient d'exploiter des terres en friche. Il note que ces projets sont particulièrement gourmands en eau et ponctionneront donc les ressources des pays-cibles. "On ne sait pas grand-chose des effets à court et à long terme de ces investissements", reconnaissent les auteurs du document.

Madagascar occupera 8% du marché mondial des terres rares en 2015

Madagascar occupera 8% du marché mondial des terres rares en 2015


(Agence Ecofin) - La société allemande Tantalus Rare Earths AG vient de signer une lettre d’intention de partenariat technique et commercial avec Rhodia, filiale du groupe belge Solvay. Les deux sociétés collaboreront « pour développer un processus optimal de fabrication de concentrés de terres rares depuis le grand gisement de faible profondeur Tantalus à Madagascar, et la livraison exclusive de ces terres rares à Rhodia ».
Tantalus pourrait fournir jusqu'à 15000 tonnes par an de terres rares à Rhodia, extrait de sa concession de 300 km2 située dans la région d'Ampasindava. Les réserves d’une concentration de 0,08% seraient estimées à 130 millions de tonnes d'argile latéritique. « La nature et la composition de ce minerai de type argile ionique nous semblent très prometteuses pour un accès durable et compétitif aux terres rares lourdes », selon Frédéric Carencotte, directeur industriel de Rhodia Rare Earth Systems. 
La demande mondiale pour les terres rares pourrait doubler d'ici 2015, à 125000 tonnes par an pour des usages liées à l’industrie de pointe : matériel audio, éolienne, voiture électrique, disques durs d'ordinateurs, lecteur MP3…
La Chine concentre actuellement 55 millions des 110 millions de tonnes des réserves connues et 95% de la production mondiale avec 30 000 tonnes pour 2012.
Les terres rares recouvrent 17 minéraux dont 14 sont classés stratégiques par l’Union européenne : antimoine, béryllium, cobalt, fluorine, gallium, germanium, graphite, indium, magnésium, niobium, platine, terres rares, tantale et tungstène…

Diana La route d’Antsiranana fortement dégradée

Les enfants s'improvisent cantonniers pour permettre la circulation sur la RN6 (Photo Raheriniaina) 

Les enfants s'improvisent cantonniers pour permettre la circulation sur la RN6 (Photo Raheriniaina) 
Ce n'est qu'un des axes routiers au niveau national dont la réhabilitation est urgente. Le développement régional et la circulation des biens et des personnes deviennent des otages.
Les routes se dégradent aussitôt qu'elles ont été construites. Ces derniers temps, l’état de la Route nationale n° 6, reliant la capitale du Nord à Ambilobe et Ambanja ne permet plus aux usagers de circuler aisément, surtout pendant la saison des pluies. 
Cette seule voie d’accès aux différents districts s'est fortement dégradée de jour en jour, ces dernières années, et elle est de nouveau criblée de nids-de-poules. La détérioration du tronçon entre Anivorano et Ambilo­magôdra, d'une longueur de 30 km, en est une parfaite illustration. 
En raison du trafic routier dense et du rétrécissement de la chaussée, les voitures ne peuvent plus circuler en double sens, car le bitume a complètement disparu au profit de trous béants, notamment au niveau des villages d’Ankazonkony et d'Andranosavony sur la route d’Ambanja. Pour circuler, les usagers de cette voie « choisissent » leurs trous.
Non seulement la route est parsemée de nids-de-poules, mais elle comporte de nombreux trous béants qui peuvent provoquer des accidents graves, voire mortels, et endommager les véhicules. De fait,les automobi­listes souffrent le martyr de par la dégradation de plus de 60 % de cette partie de la RN6. Souvent, des accidents, dus aux dérapages ou aux glissades, sont enregistrés.
« Il y a deux ans, je me souviens que le voyage ne durait pas plus de quatre heures. Maintenant, il me faut une journée entière pour atteindre Ambanja, depuis Antsiranana », a déploré un chauffeur de taxi-brousse qui fait la liaison régulière de ces deux villes.
Bitumée dans le courant des années 1992 (dernière réhabilitation), cette portion de la Nationale 6 est, mise à part son vieillissement, beaucoup sollicitée par des véhicules de gros tonnage qui l’empruntent nuit et jour. Au demeurant, les quelques réhabilitations qui se limitent au rebouchage des nids-de-poules, ont montré leurs limites et appellent désormais à une totale rénovation de cette route vitale pour les échanges entre la partie nord du pays et la capitale, voire le Sud et d’autres régions, en passant par la RN 4.

Colmatage

Excédés par l'indifférence des pouvoirs publics, des enfants, riverains de la RN6 ont pris le problème à bras-le-corps en cherchant de cailloux concassés et de la terre pour boucher des nids-de-poules et autres trous sur la chaussé. Mais d’autres maux d'une autre nature pourraient se produire, car ces enfants seraient tentés de sécher l'école pour l’argent facile en s'improvisant cantonniers.
« Par rapport à ces enfants qui facilitent actuellement la circulation des usagers et des biens, pourquoi les entreprises ne feraient-elles pas œuvre salvatrice ? Quelle notion de citoyenneté, d'environnement se font les responsables de ces entreprises, lesquelles obtiennent depuis des lustres les marchés routiers ? », se demande un notable, victime d’un accident sur la mauvaise partie de la RN6.
Pour sa part, l’Autorité routière de Madagascar, gestionnaire de toutes interventions « points à temps » sur la RN6 a essayé de s’organiser autrement, afin de permettre aux usagers de se déplacer. Elle a procédé au colmatage en bouchant simplement les trous. Mais le remède n’a duré que deux mois au maximum, vu l’ampleur de la détérioration. Le mauvais entretien d’autres structures techniques budgétivores, lesquelles devaient subir des réparations périodiques, n'avait qu’enfoncer le clou. 
Face à cet état lamentable de la RN6, les usagers de la route souhaitent que son entretien soit une priorité, en vue de garantir le développement de la région. Et surtout pour éviter qu’elle devienne comme l'axe routier Ambilobe-Vohémar.
« Notre souhait est qu’on entretienne la route. C’est pour préserver les accessoires de nos véhicules. A cause des trous, nous connaissons souvent des crevaisons et des rupture de lames », se plaint un camionneur.

Victime de la crise
Pour rappel, la Route nationale 6, a été concernée par le projet 10e FED (entretien périodique de 60 km), mais faute de financement suspendu, le projet est tombé à l’eau.
De plus, le non versement de la redevance, perçue sur les produits pétroliers, au profit du Fonds d'entretien routier (FER), entraîne le retard de la nouvelle campagne d’entretien. Selon des sources digne de foi, un arriéré de 60 milliards d’ariary reste impayé.
S’il n’y a pas de mesures à prendre, le coût de cet entretien s’avérant colossal, il n’est pas difficile à imaginer de ce qui restera des voies secondaires et de proximité.

L’avenir de la coopération climatique à Madagascar



L'avenir de la coopération climatique à Madagascar

Lettre à Andry Rajoelina Président de Madagascar

Monsieur le Président,
je vous prie de m’excuser pour la méthode et la façon par laquelle je vous écris, mais vous êtes un président moderne et vous comprendrez cette initiative de démocratie participative.
Je m’interroge depuis maintenant 2 ans sur l’avenir climatique de notre planète. Pas besoin de lobby, pas besoin de médias pour constater tous les jours les changements climatiques qui affectent notre planète. D’une saison à l’autre les pluies sont aléatoires, des cyclones traversent le pays jusqu’au Mozambique comme jamais ça ne c’était produit auparavant. Les terres sont sèches et peu productives, les rivières deviennent inexploitables, les ports s’ensablent, les crocodiles et les oiseaux disparaissent.
Je pense que la voie choisie par les grandes puissances n’est pas la bonne. Se focaliser sur un indice d’effet de serre n’est pas la question fondamentale. La question fondamentale est que L’Afrique est devenue une passoire à vent et un tas de sable en attente d’enlèvement par la pluie.
A Madagascar, la route de l’Ouest est très représentative de ce qui se passe, nous avons devant nous des milliers d’hectares brûlés chaque année qui laissent fuir le vent et couler la pluie. Ce ne sont pas les populations locales qui contribuent exprès à cette catastrophe, ce sont simplement des incidents des cigarettes au volant, des accidents ménagers, des cultures sur brûlis, des feux naturels qui sabotent jour après jour la terre des ancêtres.
Madagascar n’a pas l’argent suffisant ni les moyens matériels d’aller à la rencontre et à l’éducation de ces pyromanes improvisés, il faut trouver des financements pérennes et durables afin d’aller à la rencontre de ces populations. Organiser la forêt à Madagascar, c’est se garantir un avenir prospère, comme du temps des colons et de la curée de bois, aujourd’hui rare. Il faut que Madagascar devienne le premier exportateur de bois au monde.
C’est un effort national, le genre d’effort qui ont fait des Occidentaux, des Japonnais et des Chinois des puissants de ce monde.
Aujourd’hui le bois est cher, vous êtes suffisamment au fait du pillage des ressources de Madagascar organisés par les précédents régimes, vous le savez, nous le savons et demain avec la disparition des énergies fossiles ça n’en sera que pire. La demande de bois va exploser, et les prix s’envoler encore plus haut. Madagascar a une place à prendre pour un avenir financier prospère.
Il faut trouver des financements, l’effort national doit être soutenu. Je ne me permettrais pas de critiquer les institutions malgaches, mais il est temps de laisser la place au privé, il y a suffisamment de débouchés pour que le privé s’y engage.
Michel Rocard en mission parlementaire avait fixé la tonne de carbone en modèle compensation par l’économie à 32€ . C’est un chiffre élevé quand on sait qu’un hectare de forêt recycle 1466 tonnes de CO2 sur sa croissance et 1.8 tonne par an ensuite à l’éternité. L’hectare de nos forêts serait alors vendu environ 50 000€ avec une rente de 60€/an... Et c’est un chiffre de compensation. Ce que nous avec nos forêts nous stockons, c’est incomparable, on a l’avantage...
Mais voilà, on constate que l’Union Européenne n’accepte pas pour le moment la reforestation et préfère aller compenser les émissions de gaz à effet de serre dans les décharges de Majunga quitte à polluer encore plus la région et s’en laver les mains au travers de produits financiers vendus en Bourse. Êtes-vous au fait du projet carbone dans la décharge de Majunga ?
La Banque Mondiale est la solution, je me permets de vous faire une proposition, proposition issue de mes activités de reforestation sur le terrain et ma documentation personnelle.
Aujourd’hui, les multinationales du monde sont prêtes à payer pour un meilleur avenir climatique. Les politiques des puissants ne font que l’écho des demandes faites par les industriels sous la pression des hommes. Mais la machine est mal huilée, il a fallu établir des règles en 2006 et ces règles ont donné des pseudo-produits financiers mal orchestrés qui finissent sur le terrain dans des ONGs qui font tant bien que mal mais souvent rien du tout et ridiculisent l’embryon de profession que nous pourrions créer.
Un client content, c’est deux clients qui viendront peut être, un client mécontent c’est neuf clients qui ne viendront jamais, c’est la base des relations d’affaires, et nous, les pays en voie de développement n’avons que fait fuir les clients, ces même clients émissaires parce que de toute façon les ONG ne viennent pas de chez nous.
Nous pouvons donner confiance au monde en organisant nous-mêmes notre filière carbone, et imposer ainsi nos critères et nos entrepreneurs, le marché sera assaini et nous pourrons aller en direction de nos deux objectifs : le développement durable et le climat à Madagascar.
L’ONU n’apporte aucune solution au climat, c’est une lutte de Lobbyistes aussi bien du coté vert que de l’industrie, c’est sans avenir ! Au mieux, ils arriveront à trouver un arrangement quand la terre sera complètement grillée, au pire ils vont continuer à se donner bonne conscience et à gaspiller d’énormes ressources pour ne rien faire.
Il faut que la Banque Mondiale cautionne 50% des investissements en amont et labellise la source.
32€ la tonne, c’est beaucoup d’argent à distribuer, je pense que c’est une bonne base de travail.
16€ pour l’exploitant, c’est largement bon, nous pouvons faire un abattement de 40% pour donner une assurance à nos clients (et à l’État) afin d’organiser durablement une filière bois basée sur la confiance. En effet 40% de la forêt peut être exploité sporadiquement, tant qu’on ne fera pas de gros "trous" dans la forêt, il n’y a pas de raison pour qu’elle disparaisse de nouveau, soit une rémunération à 9€60 MtCO2, soit 3840€ à l’hectare, à peu près 10 millions d’Ariary, de quoi garantir la plantation et initier l’effet papillon du retour à la nature. La forêt va ré-fertiliser les sols et on pourra entrevoir le retour de l’agriculture des céréales. Je serai ravi de développer ce point avec vous.
16€ pour l’État malgache, c’est la taxe mais c’est aussi notre caution envers nos acheteurs, ces 50% et 16€ seront garantis par la Banque Mondiale, c’est un fardeau pour nous mais un gage de confiance pour les clients. 50% d’échec c’est impossible. Cette taxe, cette caution, permettra de créer votre propre service d’homologation, et décupler les capacités du ministère de l’environnement de Madagascar.
Pour l’homologation, j’ai des propositions à vous faire, je vous donne ici les grandes lignes sur la base de ce que nous observons à Madagascar depuis que nous avons initié notre projet de reforestation .
Les terres reboisées doivent rester absolument domaniales. Il est impossible d’avoir un projet de reforestation dédié au climat sur des terres de propriétaires privés (particuliers ou entreprises).
La motivation et le travail bien fait doivent être rémunérés, les entreprises qui s’engagent dans notre charte ont des rémunérations connues, les salaires doivent donc être fixés sur la qualité du travail et non sur le coût de la vie. Il faut abolir le SMIC de l’ONU, car il est dévalorisant pour nos travailleurs.
Les projets de communication auprès des populations doivent être évalués. Par exemple, un artiste-chanteur qui prendrait l’initiative de chanter contre les brûlis en caravane-concert doit être rémunéré en fonction de l’impact (de son travail) sur la nature.
La loi doit punir les atteintes à la nature, il faut punir gravement le détournement et la fraude autour de cet effort national.
Enfin, Monsieur le Président, cette lettre dans l’espoir que vous la lirez et dans l’espoir que nous partagerons nos envies de développer la forêt à Madagascar.
Lettre de Laurent Page à Andry Rajoelina, Président de la Haute Autorité de la Transition à Madagascar
Laurent Page zion@ecologie.tv
Initiateur et financier du projet de reforestation à Madagascar dénommée Zanakaz.Org
( voir Zanakaz.Org et Terabona.Com ) 
et responsable du site internet ecologie.tv

mardi 17 avril 2012

Madagascar - Piège mortel sur les plages de la Grande île


Ils avaient choisi une vie de rêve et d’aventure àMadagascar, la Grande Île. Cela s’est terminée de la façon la plus tragique pour un couple de jeunes français portés disparus le 12 avril à la suite d’une balade en quad.
Johanna Delahaye, 31 ans, a été retrouvée morte, dénudée et mutilée sur une plage, alors qu’on a aucune nouvelle de Gérald Fontaine, son compagnon de 41 ans.
Le couple avait quitté le nord de la France l’an dernier pour s’installer à Toliara (ex-Tuléar), sur la côte ouest malgache.
Gérald et Laurence viennent du Nord Pas de Calais. Après que son compagnon eut séjourné quelques mois en éclaireur, elle l’avait rejoint en juin dernier. Leur destin tragique a provoqué une immense émotion dans les communes d'Isques et Wimereux dont ils sont originaires, rapporte la Voix du Nord.
A Toliara, port du sud-ouest de l'île, ils ont ouvert un restaurant, La Bernique, qui avait pignon sur rue, connu de la communauté de Français sur place.
Le quotidien L'Express de Madagascar fait état de l'évolution de l'enquête d'après une source auprès du service des renseignements de la direction provinciale de la police nationale, à Toliara.
«Les premiers indices ont été relevés dans la matinée de vendredi 13 avril. Une sandale ayant appartenu à la défunte a été découverte aux abords de la plage où le meurtre a été commis. Dans la foulée, les enquêteurs qui se sont rendus sur place ont mis la main sur un quad et une paire de lunettes, appartenant au Français disparu, lesquels avaient été dissimulés sous des rameaux. Plus loin, une  manche de bâton encrassée de sang était enfouie dans le sable. Il pourrait s'agir de l'arme du crime».
Une ballade sur la plage qu’ils affectionnaient tant leur fut fatale.
«Ils allaient tous les jours sur cette plage, entre les deux services de leur restaurant», racontent Patrick et Laurence Delahaye, les parents de Johanna cités par La Voix du Nord«Johanna nous avait déjà dit que cette plage était dangereuse.» 
«Alors étaient-ils trop insouciants?» interroge le quotidien régional français. 
Sur le site de l'ambassade de France, une mise en garde explicite est faite aux ressortissants français: «les plages sont propices aux agressions par des bandes armées, parfois d’une grande violence, de touristes de passage afin de les détrousser.» 
La plage dite d'Andaboy, près de Toliara, est devenue de plus en plus dangereuse pour les étrangers. L'Express de Madagascar rappelle la douloureuse mésaventure subie par le directeur de l’Alliance française de Toliara, Nicolas Oudet, il y a à peine un mois en arrière. 
«Tombé nez-à-nez avec des bandits, il a été battu à coups de matraque jusqu’à ce qu’il ait perdu connaissance. Après l'avoir délesté de son quad, les bandits se sont évanouis dans la nature en un éclair. Quand il a repris ses esprits, Nicolas Oudet a réussi à regagner la ville pour se faire soigner. Sérieusement touché, il a dû être évacué à l'île de La Réunion».

Auberge de la Belle Vue Ampefy Madagascar



Ampefy est un endroit incontournable pour les amoureux de la nature, avec son tableau haut en couleurs de champs de cultures, de végétations diverses, de chaînes de montagnes.

Présentation

Situé à seulement deux heures de route d’Antananarivo, l’Auberge de la Belle VueAuberge de la Belle Vue (**) est bâtie dans un espace dominant le village d’Ampefy. Entouré d’un paysage de montagnes avec au milieu le Lac Kavitaha, elle offre une vue imprenable à partir de la terrasse du restaurant.
Situés derrière le restaurant, les bungalows forment un hameau abrité par les larges feuilles des bananiers.

Hébergement

BungalowsL’hôtel dispose de 6 Bungalows indépendants et 3 chambres familiales. Chaque bungalow est doté d’un grand lit, un petit lit et une salle de bain complète. Les chambres disposent également de tout le confort nécessaire avec un large balcon offrant une vue panoramique sur l’environnement.
2 chambres low cost sont également disponibles avec une douche commune.

Restauration

La cuisine de l’auberge est aussi authentique vue que le chef dispose d’un potagerLe restaurant généreux fournissant l’essentiel pour offrir le meilleur des saveurs du territoire. Canard gras, poisson, ravitoto au coco et autres plats typiquement malagasy sont servis par un personnel serviable et chaleureux. Le restaurant propose également des plats européens et divers boissons hygiéniques et alcooliques.


Le malgache Rajery et ses musiciens à l'Esplanade le 25 avril



saint-yrieix-sur-charente, cscs, centre socioculturel et sportif, amicale laïque, rajery, musiques métissesDans le cadre de la Résidence de Musiques Métisses gérée par le CAJ Grand-Font, le centre socioculturel et sportif-Amicale Laïque de Saint-Yrieix accueillera Rajery et ses musiciens de Madagascar, le mercredi 25 avril à l’Esplanade.
Des ateliers gratuits seront proposées pendant la journée. Le matin: atelier cuisine et atelier conte; l’après-midi: ateliers danses et percussions. «Pour clore dans la convivialité, la journée se terminera par un mini-apéro musical à 18h», précise Michel Cuisinier, le directeur du CSCS.
Pour les ateliers, inscriptions (jusqu’au lundi 23 avril au plus tard) et renseignements sur les horaires auprès du CSCS (05.45.92.14.82).

Gare à nous autres !


Les politiciens et historiens doivent encore donner leurs appréciations sur les enseignements du printemps arabe. Mais pour l’instant il est peu probable que quiconque puisse nier l’influence énorme des révolutions dans les pays au Proche Orient et en Afrique du Nord sur la cote des Etats-Unis. On s’interroge pourquoi Washington a décidé de déstabiliser des pays arabes tels la Tunisie et l’Egypte qui pourtant servaient loyalement les stratèges américains dans leur guerre contre le terrorisme ?
Evidemment la raison est que la crise économique mondiale et l’endettement monstre américain ont forcé l’opinion publique des États-Unis à réfléchir sur la nécessité de la réduction des dépenses étatiques notamment pour les dépenses à but militaire. Le complexe militaro-industriel des Etats-Unis a eu besoin du prétexte pour conserver des commandes militaires qui génèrent des profits gigantesques.
La déstabilisation de la situation au loin des frontières américaines et l’entretien d’un climat de haine à l’encontre de l’Iran et de la Syrie sont exactement les moyens requis par les généraux et les industriels des États-Unis pour ne pas laisser couper les dépenses militaires.
Outre cela les nouvelles méthodes de la guerre d’information sont testées au Proche Orient et en Afrique du Nord. Ce n’est pas par hasard que Washington se montre plus préoccupé par les sanctions des autorités égyptiennes contre les membres d’Ong américaines que par les tortures infligées aux détenus par le nouveau régime Libyen. Il pense que quand le sang coule dans un quelconque pays, la Communauté internationale ne peut qu’accuser en oubliant les fauteurs des troubles étrangers.
Mais si la situation dégénère et se transforme en anarchie, les Américains font mine de n’avoir aucun rapport. À l’exemple de la Somalie où les Américains se sont d’abord immiscés mais après leur défaite, ils ont fui rapidement abandonnant les Somaliens à leur sort. Maintenant ce pays reste le rempart et le repère des pirates et terroristes. Aujourd’hui, peu d’experts croient que la paix et tranquillité reviennent bientôt au pays qui est devenu la victime du printemps arabe.
Il n’y a pas de doute que la démocratie à l’américaine est plus importante pour Washington que les vies des milliers des gens innocents des pays arabes et africains. C’est pourquoi les Américains n’avertissent jamais les peuples de ces pays des conséquences inévitables du printemps arabe (meurtres, vols, viols, famine, peur permanents contre soi et ses parents) bien qu’ils les savaient très bien.
Mais on peut être sûr que même si des torrents de sang vont couler et que des terres continuent de brûler, les sources des matières premières importantes pour les États-Unis seront toujours bien protégées. Pour cela les Américains vont utiliser tous leurs commandements militaires y compris Africom et les agences privées de sécurité notoires comme « Black Water » bien connue pour les humiliations et meurtres de civils irakiens.
Maintenant c’est clair pour presque tout le monde intelligent que les États-Unis ne sont pas intéressés à la résolution juste des conflits en Iran, Syrie et à Madagascar car c’est seulement l’opposition qui a raison selon leur point de vue. Ils préfèrent ne pas voir les civils qui sont à coté des gouvernements de ces pays.
Les peuples et gouvernement qui pensent que les États-Unis vont se contenter de déstabilisation contre un petit nombre des pays sont très naïfs. Sur la vague de réalisation victorieuse des scénarios du printemps arabe, Washington a fait le virage décisif vers les renversements par la force des gouvernements indésirables. Après les révolutions oranges, certains pays arabes se transforment dans les camps de formation des mercenaires du printemps arabe qui ont senti le goût des assassinats et viols impunis.
Compte tenu de l’appui masqué des Américains d’un retour éventuel triomphal de leur protégé Marc Ravalomanana, on peut pas hésiter qu’ils vont utiliser toutes les forces disponibles y compris Africom qui a prouvé son efficacité au nord du continent africain.
Pour éviter les conséquences néfastes, le gouvernement malgache doit chercher l’alliance des pays africains qui dénoncent des actions agressives des États-Unis au Proche Orient et en Afrique du Nord. Telle politique doit contribuer à améliorer la compréhension mutuelle entre Madagascar, l’Union africaine et la SADC et assurer le rôle de la grande île dans la formation de la force collective régionale en attente.

Juan de Nova, du gaz dans l’eau entre Madagascar et la France…



1. S’il demeure, depuis le début de la crise malgache en 2009, une interrogation c’est bien celle-ci : quels sont les enjeux de la France pour qu’elle se soit impliquée avec autant d’acharnement et de constance dans cette crise. La question de Juan de Nova, cet îlot ide 5 km² au milieu de l’Océan Indien offre une réponse possible à cette question.
2. Les Îles Éparses, dont Juan de Nova, ont fait très tôt l’objet d’une volonté d’appropriation par la France. Ce chapelet d’îles ancrées à l’intérieur du Canal de Mozambique, sur « l’autoroute du pétrole », à mi-chemin entre l’Afrique et Madagascar présente un intérêt géostratégique certain. L’instauration en 1982 par la convention de Montego Bay du principe de Zone Économique Exclusive (ZEE) qui étendait à 200 milles de ses côtes la compétence d’un pays a en outre développé des enjeux économiques cruciaux.
3. Ces territoires, dépendances administratives de la Grande Ile rattachées en 1896 à la France qui déclarait colonie française « Madagascar et les îles qui en dépendent »,. auraient dû être restituées à Madagascar à la proclamation de son indépendance le 26 juin 1960. Bien au contraire, le décret du 1er Avril 1960, promulgué in extremis par l’État français détachait les éparses du territoire de la « République autonome de Madagascar » pour les placer sous l’autorité du ministre de la France d’outre-mer.
4. Cette annexion n’a été tardivement remise en cause par Madagascar qu’en 1973, date où Ratsiraka évoquera pour la première fois le problème de la souveraineté malgache sur les Éparses.
5. En 1979, des résolutions adoptées respectivement par l’OUA et le groupe des non-alignés, puis par l’organe plénier de l’ONU demandaient sous forme de recommandations à la France, mise là à l’index par la Communauté Internationale, de restituer à Madagascar ces îles séparées arbitrairement, ou tout au moins d’engager des négociations en vue de leur réintégration.
6. On ne reparlera de cette question de l’avenir des Îles éparses qu’en 1999 lors du sommet de la Commission de l’Océan indien qui décidait d’envisager la cogestion des îles de Tromelin et des Éparses par la France, Madagascar et Maurice. Cette proposition se conclut par un premier accord entre Maurice et la France en 2010.
7. L’intérêt des opérateurs pétroliers pour l’exploration et les ressources offshore de la zone s’éveille suite à la publication en 2003 d’un rapport de Rusk Bertagne Associates & TGS-nopec « Petroleum Geology and Geophysics of the Mozambique Channel  », rapport qui s’appuie par ailleurs sur l’exploitation exclusive de données sismiques produites par des organismes de recherche français jusque là ignorées par les pétroliers. Cet intérêt s’éveille d’autant plus que les techniques de prospection et exploitation offshore en eaux profondes et très profondes sont désormais maîtrisées.
8. Juan de Nova s’avère se situer très exactement au milieu de cette zone du canal du Mozambique, qui intéresse tous les riverains parce qu’elle est envisagée comme une nouvelle « Mer du Nord ». Ses potentialités en termes de ressources pétrolières et gazières en eaux profondes seraient prouvées à l’Est par les champs de Bemolanga/Tsimiroro et Manambolo, à l’Ouest par la présence de champs de gaz naturels géants récemment découverts au large du Mozambique et de la Tanzanie et au Sud Ouest par les champs de gaz en exploitation de Pande & Temane au Mozambique.
9. Juan de Nova, une des Îles Éparses, possession française contestée par Madagascar, a fait l’objet en décembre 2008 de l’octroi par le gouvernement français de permis exclusifs d’exploration OffShore et de production sur deux blocs dénommés respectivement « Juan de Nova EST – JDNE » et « Juan de Nova Maritime Profond - JDNMP ».
10. Un permis d’exploration sur un bloc « Belo Profond » qui jouxte très exactement le bloc JDNMP est accordé par l’OMNIS et le gouvernement malgache aux opérateurs pétroliers de JDNMP.
11. Une idée était communément admise : les programmes d’exploration de Juan de Nova étayaient l’hypothèse d’un intérêt majeur de la France pour les champs de pétrole de Bemolanga. Mais si Total, au bout de trois 3 ans d’exploration, décide d’abandonner aussi « facilement » le projet Bemolanga, l’enjeu de la France n’est-il pas plutôt Juan de Nova, territoire affirmé français, dont les potentialités en énergies fossiles peuvent faire de la France un futur membre de l’OPEP ?
12. Le Décret N° 78-146 du 3 février 1978 portant création d’une zone économique au large des côtes des îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India énonçait : « la zone économique […] s’étend, au large des côtes des îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India depuis la limite des eaux territoriales jusqu’à 188 miles marins au-delà de cette limitesous réserve d’accords de délimitation avec les États voisins. »
13. Madagascar créera sa propre ZEE de 200 miles en 1985. Le code pétrolier malgache de 1996 y fait ainsi référence : « Art.6- Au sens du présent Code, on entend par […] : « territoire de la République de Madagascar », le territoire terrestre, le plateau continental, la zone économique exclusive, les mers territoriales, tels qu’ils sont définis par la loi et les conventions internationales expressément ratifiées ».
14. À 150 kms des côtes malgaches, Juan de Nova devrait être naturellement intégré dans la ZEE des 200 miles de Madagascar. Les ZEE françaises et malgaches sont ainsi, dans le principe, en SUPERPOSITION TOTALE. Cette question de la délimitation des zones françaises et malgache est donc essentielle.
15. Si en 2005 un accord a été établi entre la France et Madagascar à propos de la Réunion et de la délimitation des ZEE respectives malgache et française, rien n’a été fait quant aux Îles Éparses. Faute de négociation et de délimitation des limites des ZEE respectives, ou à la rigueur en l’absence d’un accord de cogestion, personne n’est propriétaire de rien.
16. Faute de détermination des limites de compétences territoriales de la France et de Madagascar sur cette zone, on peut dès lors s’interroger sur la légalité et la légitimité des concessions et permis accordés aux opérateurs pétroliers opérant sur cette zone de litige.
17. Sans un accord et une négociation, entre les États français et malgache en particulier, ces énormes ressources en énergies fossiles, si elles existent, ne sont pas exploitables.




Sarah Georget à Antsiranana: « Aucun politicien n’est au dessus de la loi

La présidente nationale du parti Vert, Sarah Georget, a samedi dernier rencontré dans la grande salle de l’hôtel de la Poste, la population d’Antsiranana dont les membres et sympathisants de son parti. Elle a mis à profit cette occasion pour expliquer les objectifs de son parti et les critères requis pour toute personne qui cherche à se porter candidat à toutes les élections à venir. En tout cas, l’ambition politique devait-elle signifier ne suffit pas. Il faut aussi que les candidats disposent de moyens financiers nécessaires. Touchant mot au financement de son parti, Sarah Georget a tenu à signaler qu’il s’agit de propre fonds de celui-ci. Une manière de couper court aux bruits qui courent dans la localité selon lesquels le laitier finance aussi ce parti. L’amnistie a également été au menu. Pour la présidente des Verts, la loi y afférente relève de la compétence du peuple et non des parlementaires de la Transition avant d’indiquer qu’il s’agit en fait d’un acte de pardon. Par ailleurs, elle a clamé qu’aucun politicien n’est au dessus de la loi. Enfin, Sarah Georget estime que les élections législatives pourraient se tenir en septembre prochain et a appelé ses partisans à s'y préparer.

Exportation d’or 52kg à destination de Dubaï


Selon le directeur des Mines qui est intervenu en début de week-end pascal sur une station télévisée privée de la capitale pour réagir par rapport aux accusations portées contre le ministère des Mines qui a autorisé l’exportation par voie aérienne de plus d’une cinquantaine de kilogrammes d’or, il y a depuis ce premier trimestre 2012 de nouvelles règles ou de nouvelles dispositions qui sont entrées en vigueur. Les deux « karana » qui avaient alors été interpellés le jeudi 5 avril par la Police des frontières et la Gendarmerie sur le tarmac de l’aéroport international d’Ivato, puis été relâchés avec leurs cartons de lingots d’or pesant au total 52 et quelques kilogrammes étaient en règle ; ils avaient tous les deux tous les documents indispensables et avaient satisfait à toutes les exigences administratives pour ce faire. À la grande stupéfaction des auditeurs et téléspectateurs, mais aussi des voyageurs qui avaient pris le même vol à destination de Maurice cette nuit là, leurs papiers sont légaux et la sortie de ces lingots d’or est conforme à la loi.

Les droits réduits de moitié

En effet, selon le directeur des Mines, l’or est considéré comme toute autre substance minière, et ce en parfait accord avec les opérateurs. Dès lors, un arrêté ministériel a été pris, réduisant apparemment de moitié les droits relatifs aux transactions de l’or. Résultat, explique le directeur des Mines, si en 2011, il y eut à peine 10kg d’or déclarés, aujourd’hui, en trois mois seulement de l’entrée en vigueur de cet arrêté ministériel, les services des Mines ont enregistré 100kg d’or à l’exportation.
Si auparavant, l’opérateur devait s’acquitter de droits s’élevant à 5000 ariary par gramme, désormais il ne paye plus que 2000 ariary par gramme de droits si la substance est inférieure à 5kg, et 1500 ariary par gramme s’il s’amène avec plus de 5kg d’or.
Depuis le début de l’année, on a exporté 101 kg d’or qui ont rapporté 8 milliards Ariary à l’État
Les redevances et ristournes équivalent à 2% des recettes des premières ventes dont 1,6 reviennent aux collectivités décentralisées et les 0,4% à l’État central.
Pour l’instant, on ne sait trop que dire de cette facilitation ou de cette banalisation du commerce de l’or ; toujours est-il que cette réduction des droits a donc encouragé des opérateurs à cheminer dans le respect des règles et à abandonner le circuit illégal. Les cartons d’or des deux « karana » avaient comme destination finale, Dubaï et ils devaient transiter par Naïrobi ; mais en raison du retard pris par cette interpellation des forces de l’ordre à Ivato cette nuit-là, ils ont dû transiter par Maurice la nuit même du jeudi 5 avril avant de rejoindre Dubaï.

lundi 2 avril 2012

Agriculture : 100 000ha de terrain pour Tozzi Green, en négociation


Les activités du projet BBI (Biomasse - Biocarburant Ihorombe) initié à Satrokala Andiolava s’étendent déjà sur près de 7.000ha. Compte tenu de la situation politique actuelle, ce projet reste encore en phase d’essai. Néanmoins, de grands changements sont déjà observés sur les lieux.
Tozzi Green, filiale de la branche énergétique du groupe italien Tozzi, compte exploiter une surface totale de 100 000 hectares sur la zone d’Ihorombe. Cette exploitation concerne le domaine de l’agriculture, de la biomasse et du biocarburant. En effet, 7 000 hectares sont déjà touchés par le projet BBI à l’heure actuelle. A la différence des autres grands investisseurs étrangers, ce groupe italien démarre ses démarches en négociant avec la population locale.« Nous demandons aux habitants de définir les terrains qu’ils utilisent pour leurs cultures et leur élevage. C’est par la suite que nous identifions les surfaces inutilisées et entamons les démarches pour la location. Jusqu’ici, nos pépinières sont sur des terrains que nous louons aux particuliers », a expliqué Didier Van Bignoot, gérant du grand projet.
Par tranche. D’après les responsables du projet, Tozzi Green compte négocier la location des terrains par tranche. « Dans ce projet, il n’y aura pas d’attribution de terrain, nous réalisons des engagements ambitieux et fermes. Un comité de pilotage commun avec les Services décentralisés est constitué pour valider les réalisations. Près de 7 000 hectares sont cultivés aujourd’hui. Dans 10 ans, nous voulons porter cette surface à 100 000 hectares. Sur les terrains domaniaux, nous ne pouvons faire, jusqu’ici, que des essais. Néanmoins, lorsque l’environnement politique le permettra, nous envisageons de contracter un bail de 25 ans sur ces terrains », ont-ils affirmé. Pour faciliter cette démarche, Tozzi Green envisage de contribuer à l’installation d’un BIF dans la zone, pour améliorer le domaine de la propriété foncière et aider les paysans à sécuriser leurs terres. Notons que pour l’énergie verte, Tozzi Green cultive le jatropha, le cactus, le vétiver et des plantes fourragères. Mais de nombreuses autres plantes sont aussi sur le site à Satrokala, telles que les légumineuses, les plants de reboisement et de fertilisation du sol, les plantes pour le complément alimentaire, la fabrication d’engrais biologique, etc. Bref, des produits entièrement biologiques. Selon les responsables du projet, ces produits pourront être exportés, à terme.
Effets d’entraînement. Encore en phase d’essai, le projet BBI a déjà quelques impacts économiques, sociaux et environnementaux. Pour la main-d’œuvre locale, 500 millions d’Ariary ont été alloués par le projet BBI. Rotsy Rambinintsoa, directeur de la Communication et de la Relation Publique au sein de Tozzi Green, a noté que les dépenses journalières du projet s’élèvent actuellement à près de 10 000 Euros. Avec les effets que ce projet engendre, au niveau microéconomique de la région, des individus venant de plusieurs centaines de kilomètres, y viennent pour travailler. En effet, le projet utilise 2 000 ouvriers par jour, payés à 5 000 Ariary chacun. Au niveau social, un CEG construit par Tozzi a été inauguré la semaine dernière. Une crèche sera aussi ouverte cette semaine. Outre ces infrastructures, Tozzi œuvre aussi pour la sécurisation alimentaire des populations locales et du cheptel bovin, l’électrification rurale, l’adduction d’eau, l’accès au microcrédit, la réhabilitation d’écoles, et bien d’autres encore. A vue d’œil, un nouveau monde est en train de se créer à Satrokala. De son côté, le lt-colonel Reribake Jeannot a noté que la sécurité s’est beaucoup améliorée depuis l’existence du projet à Satrokala. D’après ses explications, les emplois créés en seraient la raison. Bref, l’évolution de ce projet BBI sera déterminante pour la population du sud.

Fandriana - Accès à l’eau potable : Les réalités flagrantes d’une commune


La commune  rurale de Sandrandahy dans le district de Fandriana, région d’Amoron’i Mania  est située à 35km à l’Est d’Ambositra. Cette collectivité s’étend sur une superficie de 228km2 répartis en 38 fokontany où se rassemblent près de 30 000 habitants. Les principales activités professionnelles sont l’agriculture, l’élevage et l’artisanat (lamba landy).

Problématiques
Pour l’Amoron’i Mania, la Journée Mondiale de l’Eau a été marquée à Sandrandahy. Une  occasion pour en savoir plus sur les réalités flagrantes d’une commune rurale, faisant ressortir  les problématiques liées à l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène. Un contexte  qui n’est pas isolé, s’accordent à dire les observateurs.
2 000 Ariary
Le maire de Sandrandahy de faire savoir d’emblée, que sa circonscription bénéficie depuis 2002, de l’accès à l’eau potable par système gravitaire. Sur les 38 fokontany existant dans cette commune, deux fokontany seulement, soit  près de 10 000 habitants jouissent de l’accès  à l’eau potable desservie à travers les 16 bornes-fontaines. Plus privilégiés, une vingtaine  d’abonnés disposent d’un branchement à domicile. Ces infrastructures d’adduction d’eau potable sont gérées  par la commune, suivant une convention établie avec la FI.KRI.FA.MA. Bien que le Code de l’Eau soit déjà en vigueur, il n’est pas encore appliqué dans cette commune. Une défaillance qui présente à la fois des inconvénients et des avantages. Les abonnés aux bornes-fontaines, groupés par famille, versent annuellement une contribution de  2 000 ariary chacune. Pour ceux qui bénéficient de l’eau à domicile, ils contribuent à hauteur de 10 000 ar par an et par lotissement. La commune, pour sa part, effectue tous  les trois mois  le traitement de l’eau et l’entretien du réservoir.
Renforcement des capacités. 2002-2012, cela fait actuellement dix ans que la commune  rurale de Sandrandahy dispose  d’un réseau d’adduction d’eau. Une décennie d’existence qui n’a guère fait avancer les choses. Dans la  mesure où cette collectivité n’a pu  procéder à l’extension de son  réseau  dans les 36 fokontany restants. Toujours  selon les avis des observateurs, la commune  n’entend  en aucune  manière faire fructifier son réseau d’adduction d’eau et encore moins développer des initiatives locales. Elle se borne tout simplement à attendre d’éventuels projets. On a appris également que les responsables communaux de l’adduction d’eau n’ont pas encore reçu de formations pour des renforcements de capacité ou d’une remise à  niveau.  Afin de permettre à  ces responsables de mieux gérer les infrastructures et de répondre aux besoins de toute la population en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
Ironie. Ironie du sort, le bureau de la commune ne dispose pas de branchement d’eau, contrairement aux autres usagers. Il est donc évident, comme l’a qualifié le maire que l’hygiène et l’assainissement demeurent  préoccupants. A l’exemple de ces latrines qui ne sont plus  utilisables. Le public est tenté de faire leurs besoins dans la nature. Ces réalités risquent de compromettre les initiatives du Fonds d’Appui à l’Assainissement (F.A.P.) dont vient de bénéficier cette commune. L’objectif étant l’éradication de la défécation à l’air libre.

Air Madagascar : deux A340 loués à Air France


Air Madagascar et Air France ont conclu un accord pour la mise à disposition à la compagnie malgache de deux Airbus A340, qui doivent être livrés en avril et juin.
Dans un premier temps, alors qu’Air Madagascar envisageait de louer les deux appareils à ILFC, le président de la Haute autorité malgache a annoncé qu’un accord avait été conclu avec la compagnie aérienne française. Les deux Airbus A340 (certainement de la série 300) seraient acquis en crédit-bail de six ans, Air Madagascar pouvant donc devenir leur propriétaire à la fin de ce contrat.

Air France et Air Madagascar partagent leurs codes sur la route Paris – Antananarivo, la compagnie française opérant quatre vols hebdomadaires en A340, la malgache trois (en Boeing 777 loué à EuroAtlantic, pour l’instant).

De plus, des accords sur les lignes opérées par les deux compagnies au-delà de Roissy – CDG et Antananarivo doivent être conclus pour permettre aux clients en correspondance d’avoir des voyages de bout en bout.

Rappelons qu’Air Madagascar est inscrite sur l’annexe B de la liste noire européenne des compagnies interdites de survol en Europe, en raison de deux Boeing 767, jugées peu sûres par les instances européennes suite à une inspection ayant fait état d’anomalies en janvier 2011. Depuis ce temps, le transporteur malgache recoure à l’affrètement d’avions auprès d’autres compagnies. (Air Journal, photo: Air Madagascar)