La commune rurale de Sandrandahy dans le district de Fandriana, région d’Amoron’i Mania est située à 35km à l’Est d’Ambositra. Cette collectivité s’étend sur une superficie de 228km2 répartis en 38 fokontany où se rassemblent près de 30 000 habitants. Les principales activités professionnelles sont l’agriculture, l’élevage et l’artisanat (lamba landy).
Problématiques
Pour l’Amoron’i Mania, la Journée Mondiale de l’Eau a été marquée à Sandrandahy. Une occasion pour en savoir plus sur les réalités flagrantes d’une commune rurale, faisant ressortir les problématiques liées à l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène. Un contexte qui n’est pas isolé, s’accordent à dire les observateurs.
2 000 Ariary
Le maire de Sandrandahy de faire savoir d’emblée, que sa circonscription bénéficie depuis 2002, de l’accès à l’eau potable par système gravitaire. Sur les 38 fokontany existant dans cette commune, deux fokontany seulement, soit près de 10 000 habitants jouissent de l’accès à l’eau potable desservie à travers les 16 bornes-fontaines. Plus privilégiés, une vingtaine d’abonnés disposent d’un branchement à domicile. Ces infrastructures d’adduction d’eau potable sont gérées par la commune, suivant une convention établie avec la FI.KRI.FA.MA. Bien que le Code de l’Eau soit déjà en vigueur, il n’est pas encore appliqué dans cette commune. Une défaillance qui présente à la fois des inconvénients et des avantages. Les abonnés aux bornes-fontaines, groupés par famille, versent annuellement une contribution de 2 000 ariary chacune. Pour ceux qui bénéficient de l’eau à domicile, ils contribuent à hauteur de 10 000 ar par an et par lotissement. La commune, pour sa part, effectue tous les trois mois le traitement de l’eau et l’entretien du réservoir.
Renforcement des capacités. 2002-2012, cela fait actuellement dix ans que la commune rurale de Sandrandahy dispose d’un réseau d’adduction d’eau. Une décennie d’existence qui n’a guère fait avancer les choses. Dans la mesure où cette collectivité n’a pu procéder à l’extension de son réseau dans les 36 fokontany restants. Toujours selon les avis des observateurs, la commune n’entend en aucune manière faire fructifier son réseau d’adduction d’eau et encore moins développer des initiatives locales. Elle se borne tout simplement à attendre d’éventuels projets. On a appris également que les responsables communaux de l’adduction d’eau n’ont pas encore reçu de formations pour des renforcements de capacité ou d’une remise à niveau. Afin de permettre à ces responsables de mieux gérer les infrastructures et de répondre aux besoins de toute la population en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
Ironie. Ironie du sort, le bureau de la commune ne dispose pas de branchement d’eau, contrairement aux autres usagers. Il est donc évident, comme l’a qualifié le maire que l’hygiène et l’assainissement demeurent préoccupants. A l’exemple de ces latrines qui ne sont plus utilisables. Le public est tenté de faire leurs besoins dans la nature. Ces réalités risquent de compromettre les initiatives du Fonds d’Appui à l’Assainissement (F.A.P.) dont vient de bénéficier cette commune. L’objectif étant l’éradication de la défécation à l’air libre.
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