Selon le directeur des Mines qui est intervenu en début de week-end pascal sur une station télévisée privée de la capitale pour réagir par rapport aux accusations portées contre le ministère des Mines qui a autorisé l’exportation par voie aérienne de plus d’une cinquantaine de kilogrammes d’or, il y a depuis ce premier trimestre 2012 de nouvelles règles ou de nouvelles dispositions qui sont entrées en vigueur. Les deux « karana » qui avaient alors été interpellés le jeudi 5 avril par la Police des frontières et la Gendarmerie sur le tarmac de l’aéroport international d’Ivato, puis été relâchés avec leurs cartons de lingots d’or pesant au total 52 et quelques kilogrammes étaient en règle ; ils avaient tous les deux tous les documents indispensables et avaient satisfait à toutes les exigences administratives pour ce faire. À la grande stupéfaction des auditeurs et téléspectateurs, mais aussi des voyageurs qui avaient pris le même vol à destination de Maurice cette nuit là, leurs papiers sont légaux et la sortie de ces lingots d’or est conforme à la loi.
Les droits réduits de moitié
En effet, selon le directeur des Mines, l’or est considéré comme toute autre substance minière, et ce en parfait accord avec les opérateurs. Dès lors, un arrêté ministériel a été pris, réduisant apparemment de moitié les droits relatifs aux transactions de l’or. Résultat, explique le directeur des Mines, si en 2011, il y eut à peine 10kg d’or déclarés, aujourd’hui, en trois mois seulement de l’entrée en vigueur de cet arrêté ministériel, les services des Mines ont enregistré 100kg d’or à l’exportation.
Si auparavant, l’opérateur devait s’acquitter de droits s’élevant à 5000 ariary par gramme, désormais il ne paye plus que 2000 ariary par gramme de droits si la substance est inférieure à 5kg, et 1500 ariary par gramme s’il s’amène avec plus de 5kg d’or.
Depuis le début de l’année, on a exporté 101 kg d’or qui ont rapporté 8 milliards Ariary à l’État
Les redevances et ristournes équivalent à 2% des recettes des premières ventes dont 1,6 reviennent aux collectivités décentralisées et les 0,4% à l’État central.
Pour l’instant, on ne sait trop que dire de cette facilitation ou de cette banalisation du commerce de l’or ; toujours est-il que cette réduction des droits a donc encouragé des opérateurs à cheminer dans le respect des règles et à abandonner le circuit illégal. Les cartons d’or des deux « karana » avaient comme destination finale, Dubaï et ils devaient transiter par Naïrobi ; mais en raison du retard pris par cette interpellation des forces de l’ordre à Ivato cette nuit-là, ils ont dû transiter par Maurice la nuit même du jeudi 5 avril avant de rejoindre Dubaï.
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