Recensement difficile des squatteurs

Le Chef-Fokontany de Manarintsoa-Est, Johary Ranotronarison, affirme pour sa part que la présence de ces personnes sur les lieux est illégale, administrativement s’entend, étant donné qu’ils ne sont pas recensés auprès du Fokontany. Les responsables auprès du Fokontany ne peuvent procéder à la collecte des noms des habitants tant qu’ils ne possèdent pas les numéros de logement délivrés par la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce problème se traduit par le recensement difficile voire impossible de ces habitants clandestins.
Les actes de naissance font défaut
Outre ce problème de recensement, la plupart des squatteurs ne possèdent pas non plus de copie d’acte de naissance. Enfants comme adultes, ils se trouvent toujours confrontés à un problème quand ils ont besoin de cette pièce d’état-civil.
Les enfants ne peuvent pas s’inscrire dans les écoles. « J’ai été prise en charge par une matrone lorsque j’ai donné naissance à mes enfants, alors qu’elle ne peut pas faire de déclaration légale de naissan
ce, nécessaire pour l’obtention d’un acte de naissance », confie une mère de famille habitant à « La Réunion Kely ». Quant aux adultes, ils n’arrivent jamais à trouver un emploi faute de carte d’identité nationale et de copie d’acte de naissance. « Même le métier que nous exerçons, nous ne pouvons pas l’exercer librement », s’insurge Rahantanirina.
La quasi-totalité des habitants de « La Réunion Kely » survivent de la collecte des boîtes de conserve
vides dans les bacs à ordures.
« C’est durant la nuit qu’on peut en trouver beaucoup, alors que les agents de police nous courent toujours après », poursuit-elle.
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