A Madagascar, alors que l’actualité politique est en suspens avant la décision de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) sur la feuille de route des élections présidentielles, ce sont des questions socio-économiques qui font surface. La compagnie Air Madagascar a été sanctionnée par la Commission européenne, les pétroliers sont en conflit ouvert avec le régime, la Jirama, qui distribue l’eau et l’électricité, est en souffrance, et, depuis quelques jours, on s’inquiète du début d’un bras de fer entre les autorités et les commerçants grossistes. Ces derniers ont fait une grève la semaine dernière et ont menacé d’intensifier les manifestations si leurs revendications ne sont pas entendues.
Les revendications des commerçants visant à protester contre les mesures d’ordre à assainir les marchés et à remplir les caisses de l’Etat sont assez techniques, mais ce sont les conséquences de cette grogne qui inquiètent les consommateurs. En effet, l’accès aux produits de première nécessité dans les petites épiceries de quartier pourrait-il être bloqué ? Les autorités veulent assainir les marchés mais aussi remplir un peu mieux les caisses de l’Etat. C’est pourquoi elles avaient annoncé un renforcement des vérifications des ventes. Cette mesure censée protéger les commerçants formels face à l’afflux des nouveaux arrivants sur le marché du commerce de gros n’a pourtant pas satisfait les bénéficiaires présumés. Ceux-ci réclament au contraire un allègement des procédures. Les grossistes contestent par la même occasion la taxation de 10% du chiffre d’affaire, clamant que leur marge bénéficiaire est beaucoup trop faible.
Face à cette situation inconfortable qui pénalise l’approvisionnement des détaillants et menace les consommateurs, une rencontre a eu lieu avec les ministères de tutelle et des autorités municipales en vue d’apaisé les manifestants.


Stéphane Raveloson, de la société Socobis, vient de remplacer Hery Ranaivosoa à la tête des Syndicats des Industries de Madagascar. Cela a été décidé lors d’une assemblée générale élective de ce syndicat qui s’est déroulée hier au siège du SIM. Le nouveau président a du pain sur la planche car les industries à Madagascar se trouvent actuellement dans une situation difficile depuis la crise. La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs ainsi que l’instabilité politique, qui empêchent les industriels de faire des prévisions, pèsent sur les industries. Selon le nouveau président du SIM, la situation actuelle de notre industrie est alarmante. Les statistiques au dernier trimestre 2010 ont montré que 32% ont procédé au chômage technique, 21% ont fermé leurs usines et 40% ont effectué une compression de personnel. Ce qui entraîne évidemment une baisse du pouvoir d’achat de la population, et l’économie en général se trouve dans un cercle vicieux d’autodestruction, car l’industrie a toujours été un vivier de création d’emplois et de valeur ajoutée ainsi que d’activités économiques induites. L’agroalimentaire et le secteur textile sont les plus touchés par la crise.
Il appelle différents partenaires (secteur privé, le ministère du Commerce, celui des Finances et du Budget,…) à davantage de collaboration. Concernant l’entrée massive des produits importés dans le pays, le ministère des Finances et du Budget a déjà fixé leur valeur minimale, surtout pour ceux de première nécessité. Depuis 2009, année de début de la crise, les industries se trouvent véritablement en difficulté. Vu le contexte politique, les industries malgaches font face à de nombreux problèmes, comme le manque de débouchés. Malgré l’assainissement, le problème persiste et les produits importés continuent d’envahir le marché intérieur. Le Syndicat des industries de Madagascar a élaboré un plan pour renforcer ledit marché. La recherche de nouveaux débouchés constitue une priorité pour les industries locales. Elles s’attaquent au marché régional comme la Sadc, le Comesa, la Coi,… Le Syndicat des industries de Madagascar s’efforce de présenter de nouveaux produits auprès des consommateurs en vue de les satisfaire. Le Président du Sim fait appel aux ministères de l’Economie et d’Industrie, du Commerce, des Finances et du Budget, de la Pêche et des Ressources halieutiques afin de développer les industries. Les industries locales sont appelées à améliorer la qualité de leurs produits. Les secteurs les plus en difficulté sont l’agroalimentaire, le savon, le chocolat, le textile,…
Stéphane Raveloson, de Socobis, succède à Hery Ranaivosoa, à la tête du Syndicat des industries de Madagascar pour une durée de deux ans. La situation actuelle de l’industrie malgache est alarmante. Au dernier trimestre 2010, 32% des entreprises ont recours au chômage technique, 21% ont fermé leurs portes et 40% ont dû procéder à une compression du personnel. Ce qui a entraîné une baisse du pouvoir d’achat de la population. Certaines activités, citées dans la Stratégie de développement industriel et le Plan de relance du secteur industriel sont en cours. Pour améliorer l’environnement des affaires, il faudra créer une alliance stratégique entre les industries pour arriver à une économie d’échelle qui améliorera la compétitivité. Il importe aussi d’intensifier la promotion du slogan « Manjifa ny vita gasy aho, tombony ho an’ny rehetra ». L’objectif est d’éduquer les consommateurs à la culture des produits « vita gasy ». Tenir les états généraux de l’industrie avec une manifestation d’envergure à travers un Salon de l’industrie, promouvoir les exportations à travers la recherche de débouchés et la mise en place des activités d’amélioration de la qualité et la mise aux normes et enfin mettre en permanence à niveau le personnel pour mieux affronter la concurrence internationale figurent parmi les priorités de ce syndicat. Le nouveau Président du Sim est prêt à se battre pour le développement du marché intérieur tout en recherchant des débouchés ailleurs. Pour ce faire, il suggère l’amélioration de la compétitivité et la mise aux normes des produits. Le Comité directeur du Syndicat des industries de Madagascar compte neuf personnes dans ses rangs.

