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jeudi 7 avril 2011

Madagascar-Santé mentale: La loi de 1838, encore en vigueur

Santé mentale-Madagascar - Les interventions des professionnels de la Santé Mentale, lors de l'atelier de lancement du Projet de réseaux Communautaires pour la Prévention et Réhabilitation Psychiatrique financé par l'Union Européenne et mis en oeuvre par l'ONG « Akanin'ny Marary » Maharivo-Ambositra, qui s'est tenu le 21 mars dernier à Ambositra, ont eu l'avantage de mieux faire connaître les réalités qui touchent le domaine de la Santé Mentale à Madagascar. Comme entre autres, cette loi de 1838 sur les « aliénés », établie sous protectorat français et qui, 173 ans plus tard, demeure encore en vigueur à Madagascar. Un handicap qui na pas laissé indifférents les responsables du ministère de la Santé, si l'on se réfère à un avant-projet de loi qui n'attend que la ratification du parlement.

Relationnelle

Les intervenants de faire tout d'abord remarquer que la psychiatrie est tout d'abord un problème de Santé Publique et que ce n'est pas seulement, l'affaire des médecins psychiatres, mais aussi de la famille et de la communauté proche du malade, si l'on veut avoir de bons résultats dans la prévention et la réhabilitation psychiatrique. Le docteur Lanto Ratsifandrihamanana, du centre psychiatrique d'Anjaramasina, de réitérer chaque fois que la maladie mentale est avant tout une maladie relationnelle. Dans le sens que les handicapés mentaux sont très vulnérables à la marginalisation et l'exclusion qui rendent difficiles les traitements. Dans bien des cas, à cause des us et coutumes, d'un soit disant mauvais sort, ces handicapés mentaux sont cachés par leurs familles. Une situation, comme tant d'autres qui ne permet pas dans le pays de avoir exactement le nombre des handicapés pour une meilleure prise e charge par l'administration et ses partenaires privés et confessionnels.

Enfant et adolescent

La santé mentale de la mère, de l'enfant et de l'adolescent demeure la plus oubliée de la nation, martèle un expert de l'OMS dans son intervention. Alors que ce secteur conditionne l'avenir d'un pays. On peut évaluer la démocratie d'un pays, note cet expert, par rapport à la capacité de résoudre les problèmes mentaux des enfants et des adolescents. D'où la nécessité d'une attention particulière. Quand l'on s'aperçoit actuellement qu'il y a de plus en plus de jeunes de nos jours qui s'adonnent à la consommation d'alcool et de drogue. Plus de diagnostic est précoce, plus les traitements ont des chances de réussir. La consommation d'alcool et de drogues constitue les 70% des cas traités au centre psychiatrique d'Anjaramasina se préoccupe le docteur Lanto. La majorité des jeunes ont moins de 24 ans.

Services publics

Le docteur Lanto Ratsifandrihamanana de faire savoir que comme tous les services publics, le centre psychiatrique d'Anjaramasina se heurte à l'insuffisance de moyens humains et matériels, face à la complexité des tâches qui lui sont confiées. Madagascar ne compte que deux professeurs agrégés en psychiatrie, énumère ce médecin également spécialisé en psychiatrie. Pour faire face à cette insuffisance de personnel qualifié, des formations sont dispensées à l'université pour les médecins généralistes. Ces derniers par la suite, assureront des formations en cascade au niveau des régions. Toujours à propos des personnels paramédicaux qualifiés en psychiatrie, le docteur Lanto n'a pas caché sa stupéfaction de voir ces personnels exercer dans les services de maternité ou de médecine générale. Alors que les centres de psychiatrie se heurtent à l'insuffisance de personnel. Un cas également constaté dans le centre d'appareillage et de rééducation motrice.

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