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lundi 13 décembre 2010

Les Africains, oubliés d’Areva

Un marchand de souvenirs devant la vieille mosquée d'Agadez dans le nord du Niger le 24 septembre 2010.
Un marchand de souvenirs devant la vieille mosquée d'Agadez dans le nord du Niger le 24 septembre 2010.
Sept personnes, dont un cadre d’Areva et son épouse, tous deux de nationalité française, et cinq employés de Satom (trois Français, un Malgache et un Togolais), ont été enlevées à leurs domiciles à Arlit, au Niger, dans la nuit du 15 au 16 septembre. Leur enlèvement a été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Selon une source malienne, les otages sont “détenus entre les déserts malien et algérien”, dans la zone du Timétrine, une région de collines désertiques du nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne. On croit savoir qu’AQMI entend réclamer la libération des terroristes islamistes emprisonnés en France. Et pourquoi donc ne libèrent-ils pas le Malgache et le Togolais, leurs pays d’origine ne détenant aucun islamiste. Dans l’Hexagone, par contre, ils sont une dizaine.Signalons que l’otage malgache, Jean-Claude Rakotoarilalao, serait diabétique ; quant au Togolais, il aurait des problèmes cardiaques. La famille de M. Rakotoarilalao est désespérée, dans l’angoisse, dans la tourmente, sachant pertinemment que les terroristes pourraient d’abord “liquider” les deux Africains, considérés comme quantité négligeable, dans le but de faire ensuite monter les enchères à propos des cinq Français. Un Malgache, un Togolais, ça pèse effectivement peu sur l’échiquier international pour ces bandits, ces criminels arabes, originaires du Maghreb (tous des Blancs) ! 

Du fait que les membres d’AQMI sont des ressortissants algériens, pourquoi l’Algérie n’informe-t-elle ni le gouvernement malgache ni la famille de Jean-Claude Rakotoarilalao à propos des démarches, des actions que les autorités algériennes entendent entreprendre, histoire de la rassurer ? Pour beaucoup, c’est la moindre des choses, d’autant plus que l’Algérie a une ambassade à Antananarivo. Jusqu’à preuve du contraire, cette ambassade n’a pas encore envoyé de “note verbale” ou sollicité une audience, même par courtoisie, auprès du ministre malgache des Affaires étrangères, pour connaître le sort de notre compatriote – otage par accident et malgré lui. L’Etat français, majoritaire à plus de 90 % dans le capital d’Areva, aurait dû également contacter le gouvernement malgache. En outre, notons l’arrivée, seulement le 30 septembre au Niger, de la présidente d’Areva. Force est de constater que, pour celle-ci, cette prise d’otages, qui s’est déroulée il y a déjà deux semaines, ne semble guère être sa priorité. C’est plutôt l’avenir de l’approvisionnement en uranium d’Areva qui préoccupe la dame. Au cas où il arriverait un malheur – ce que l’on ne souhaite pas – à M. Rakotoarilalao, Alger et Paris seront tenus pour responsables.

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