Alors qu'on s'attendait à un taux de croissance de 2,8% en 2011, l'économie malgache n'a progressé que de 0,7%, selon un rapport publié par le ministère des finances.
Même si l'activité touristique a repris en 2011, on est loin des chiffres d'avant 2009 et les hôtels de luxe ne font pas le plein
Même si l'activité touristique a repris en 2011, on est loin des chiffres d'avant 2009 et les hôtels de luxe ne font pas le plein
Le faible taux de progression de l'économie malgache en 2011 est attribué en partie à la crise financière et à la récession de l'économie mondiale qui en a découlé. Mais il met également en cause l'incapacité des autorités à résoudre une crise politique qui dure maintenant depuis trois ans. Les événements du week-end dernier avec le nouveau retour raté de l'ancien président Marc Ravalomanana ne sont pas faits pour rassurer les éventuels investisseurs ou donateurs, principaux moteur de l'économie.
De nombreuses aides en provenance de la communauté internationale, dont le flux s'est tari dès le début de la crise, n'ont toujours pas repris ; les pays donateurs attendent le retour à un fonctionnement normal des institutions par des élections « libres et transparentes » dont la tenue est retardée de mois en mois.
Au cours de l’année 2011, le niveau des investissements publics a été réduit de 3% et les investissements privés de 22,8%. En ce qui concerne le taux d’inflation, le rapport du ministère des finances a indiqué qu’il a légèrement augmenté à 10,1% vers la fin de l’année alors qu’en 2010, il n’avait pas dépassé le cap de 9,8%.
Dans le secteur agricole, la production de riz a légèrement baissé en raison de conditions climatiques peu favorables et à cause de l’invasion des champs par certaines espèces d’insectes comme les grillons. Le secteur secondaire a cependant connu une légère croissance de 2,7%, résultat des bonnes performances réalisées par les industries extractives du pays. Le rapport du ministère des finances indique que le secteur tertiaire a enregistré de son côté une croissance de 2,1% grâce à la reprise progressive des activités touristiques.
Le secteur de la construction est resté stable à 2,6% après l’achèvement des projets d’infrastructures sportives.
Comptant sur la fin de la crise politique au cours de cette année, Madagascar prévoit cette année une croissance économique de 2%, stimulée par la bonne performance du secteur secondaire.
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