Jean-Christophe Carret a expliqué les enjeux de l’économie de l’environnement, hier (Photo Claude Rakotobe)
La Banque mondiale a approuvé un fonds additionnel pour le PE 3. Sa mise en vigueur dépend du parlement malgache.
La balle est dans le camp de la partie malgache. L'effectivité du déblocage du fonds additionnel du programme environnemental (PE) 3 repose sur la ratification du projet par le Congrès de la transition. Telle a été la déclaration de Jean-Christophe Carret, économiste de l'environnement, hier, lors d'un petit déjeuner de presse qui s'est tenu dans les locaux de la Banque mondiale, à Anosy. « Un projet ne peut être effectif que lorsqu'il est ratifié par le Parlement qui tiendra une réunion, au mois de novembre », a déclaré ce responsable. « La décision appartient aux parties malgaches. La ratification devra être effectuée par le Congrès de la transition », précise pour sa part Erick Rabemananoro, du département de la communication de la Banque mondiale.
Alors que le Conseil d'administration de la Banque mondiale s'est convenu de ne pas mettre ce fonds d'un montant de 60 millions de dollars – dont 10 millions de dollars relèvent de dons – à la disposition du gouvernement qualifié de « facto », il affiche une certaine souplesse envers le Parlement. L'allocation du financement se fera, en effet, directement entre la cellule de coordination du projet et Madagascar National Park, premier bénéficiaire du financement, ainsi que le World Wildlife Fund for Nature, le Wildlife conservation society et la Fondation des aires protégées.
Pas une priorité
Du côté des autorités, c'est le silence radio. Selon certaines indiscrétions, ladite ratification avait été évoquée au cours de la conférence des présidents, lors de la première session extraordinaire au Congrès. Mais Yves Aimé Rakotoarison, ministre chargé des Relations avec les institutions a indiqué que « ce n'est pas une priorité ». Il a signalé que la priorité du moment était « l'adoption des projets de loi concernant les mesures d'apaisement ».
À défaut de ratification, ce fonds pourra échapper à Madagascar. La notion d'irréversibilité mise en avant par la Banque mondiale lors de l'approbation de ce financement additionnel perdra sa raison d'être. « La Banque mondiale a opté pour une exception quant à la protection de la biodiversité malgache, un bien public mondial », explique Jean-Christophe Carret.
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