Ici, les rues sont en terre, les maisons sont faites de morceaux de tôles et de bouts de bois. Seul un bâtiment se démarque. En béton, peint de bleu et de blanc c’est le centre de déchets. Il vient d’être construit dans ce bas quartier, considéré comme l’un des plus vulnérables.
Tunmiuna Rancemiana est la directrice de l’association qui le gère. Elle déclare que « les traiter c’est donc d’abord les collecter, mais aussi les trier et les recycler ». Pour cela une dizaine d’habitants du quartier, comme Tanjanira, ont été employés. « Moi, dit Tanjanira, je trie le charbon, ensuite je fais le tamisage, je le mets dans le four et ça fait de nouvelles briquettes. Pour cela, je gagne 16.000 ariary (environ 5 euros) par jour ».
Et le pari semble gagné. Grâce au centre, raconte Angela cette habitante, les conditions de vie se sont un peu améliorées. « Avant j’étais inquiète, dit-elle, avec le vent, les déchets volaient partout et ça rendait les enfants malades. Maintenant, il n’y a presque plus d’ordures qui traînent. Ça va mieux ».
Reste néanmoins beaucoup à faire dans ce bas quartier. Un travail, un peu plus de sécurité, un meilleur accès aux soins, voilà pêle-mêle ce que voudrait Angela, comme d’autres habitants du quartier. Un des 25 ciblés par le programme, alors qu’au total, il y en a près de 200 dans la capitale.
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