Madagascar compte 192 espèces de palmiers uniques au monde, souligne l'UICN.
Plus de 80 % des palmiers de Madagascar, dont dépendent certaines populations parmi les plus pauvres de l'île pour la nourriture et les matériaux de construction, sont menacés d'extinction, selon la liste actualisée des espèces en danger publiée mercredi.
La nouvelle version de la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), liste de référence sur l'état de santé des espèces végétales et animales à travers la planète, a été actualisée à l'occasion de la conférence de l'ONU sur la biodiversité qui se tient jusqu'à vendredi à Hyderabad, en Inde.
Cette mise à jour de la liste comprend 65 518 espèces, dont 20 219 sont menacées d'extinction, selon l'UICN, qui a insisté lors de sa présentation sur la situation « terrifiante » des palmiers de Madagascar, une île considérée comme l'un des endroits les plus riches au monde en terme de biodiversité.
« Les chiffres relatifs aux palmiers de Madagascar sont vraiment terrifiants, en particulier parce que la perte des palmiers porte atteinte à la biodiversité exceptionnelle de l'île, mais aussi à sa population », selon Jane Smart, directrice mondiale du groupe de conservation de la biodiversité de l'UICN.
L'île compte 192 espèces de palmiers uniques au monde, souligne l'organisation. Ces arbres « fournissent des ressources vitales, notamment des coeurs de palmier comestibles et des matériaux de construction, à des populations parmi les plus pauvres de l'île », selon l'UICN.
Les palmiers disparaissent rapidement en raison du défrichage des terres pour l'agriculture et de l'exploitation des forêts.
Le Tahina, ou « palmier suicidaire », par exemple, est classé en « danger critique d'extinction », le stade le plus élevé avant la disparition constatée : seuls 30 représentants de cette espèce de palmiers géants pouvant atteindre 18 mètres de haut existeraient encore. « Vous pouvez le voir avec (le logiciel) Google Earth », a indiqué Mme Smart lors d'une conférence de presse.
Pour l'UICN, « cette évaluation du statut des palmiers de Madagascar fournit aux écologistes une base solide pour entreprendre des actions directes sur le terrain », comme améliorer la gestion de la cueillette des graines et la protection des habitats pour sauvegarder certaines espèces.
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