Un vaste coup de filet visant le milieu de la prostitution infantile a conduit à l’arrestation d’une vingtaine de mineurs mardi soir dans la capitale Antananarivo.
Dans la nuit du mardi à mercredi, les éléments de la brigade des mœurs et de la protection des mineurs ont ratissé plusieurs quartiers, dont Tsaralalàna, Antaninarenina, Ambodiilao et 67 Hectares, considérés comme hauts lieux de la prostitution dans la capitale malgache.
Cette descente, lancée au milieu de la nuit à 21 heures tapantes, s’est soldée par l’arrestation de 45 personnes, dont 25 mineurs parmi lesquels figurent deux travestis âgés de 16 et 17 ans. Les policiers ont également annoncé avoir arrêté une adolescente de 15 ans, prise en flagrant délit de vente illicite de boissons alcoolisées.
« Coup de balai sur les trottoirs de la capitale », écrit L’Express de Madagascar, qui se fait l’écho du démantèlement d’un important réseau de prostitution infantile dans les rues d’Antananarivo.
Sur les 25 prostitués mineurs interpellés se trouvent 22 fillettes qui n’avaient sur elles aucune pièce d’identité. Mais après enquête, nombre d’entre elles ont pu regagner leurs foyers respectifs. Dans le même temps, certains parents ont été convoqués par la police, qui se réserve le droit d’engager contre eux des poursuites pour travail de mineur et incitation à la débauche.
Selon la presse locale, les enquêteurs, épaulés par leurs homologues du service antigang et de la surveillance du territoire, ont sillonné « les endroits malfamés en matière de prostitution et de proxénétisme ».
Du côté du jardin d’Antanimbarin’Andriana, ils ont surpris trois prostituées et trois individus, suspectés d’attentat à la pudeur. « C’est un acte prévu et puni par le code pénal en vigueur. Pour eux, le déferrement au parquet est incontournable », déclare le commissaire principal Zandry Maurice, chef du service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs à Anosy.
Après une nuit de garde à vue au commissariat central de Tsaralalàna, l’ensemble des prostituées présumées ont été relâchées ce mercredi 26 septembre. « Il est du devoir de la société de remettre sur le droit chemin les prostituées, en l’occurrence celles qui sont encore mineures. Elles ont été placées au bon soin d’une assistance sociale qui pourra les aider à se reprendre en main », ajoute le commissaire principal Zandry Maurice.
Poussées par la pauvreté galopante, de nombreuses jeunes filles choisissent de devenir des professionnelles de sexe. Mais les forces de la police ont prévenu que cette rafle dans le milieu de la prostitution à Antananarivo va se poursuivre. « D’autres descentes inopinées seraient encore prévues ».
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