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jeudi 27 septembre 2012

Madagascar : Ravalomanana ou le fil à la patte


À Sandton, près de Jo'burg en janvier.À Sandton, près de Jo'burg en janvier. © AFP

Sur décision de la justice sud-africaine, l'ancien président malgache ne peut plus quitter Johannesburg, où il vit depuis trois ans. Pretoria lâcherait-il son protégé ?
C'est un nouveau coup dur pour Marc Ravalomanana. Déjà condamné par contumace aux travaux forcés dans son pays, l'ancien président malgache, en exil en Afrique du Sud depuis qu'il a été chassé du pouvoir en mars 2009, est également dans la ligne de mire de la justice sud-africaine.
Le 12 septembre, l'on a appris que les autorités judiciaires lui avaient demandé de ne pas quitter Johannesburg, la ville où il vit avec une partie de sa famille, et de leur remettre son passeport. Un mois plus tôt, la justice avait ouvert une enquête pour crimes contre l'humanité, à la suite de la plainte d'une association malgache visant la tuerie du 7 février 2009, au cours de laquelle des dizaines de manifestants avaient péri sous les balles, devant la présidence. Le voilà donc empêché de se déplacer. Il lui sera difficile désormais de répéter à ses partisans, qui se réunissent régulièrement à Antananarivo, qu'il rentrera bientôt au pays. « C'est une tentative désespérée, malhonnête et malveillante visant à empêcher Marc Ravalomanana de retourner à Madagascar pour se présenter à la prochaine élection présidentielle [prévue en mai 2013, NDLR] », dénonce Me Brian Currin, son avocat.
Agacement
L'offensive juridique des partisans d'Andry Rajoelina, le président de la transition, n'est pas anodine. Jusqu'à présent, l'Afrique du Sud était, avec les États-Unis, l'un des derniers soutiens de poids de Ravalomanana sur le plan diplomatique. « En l'attaquant dans son pays d'accueil, on l'affaiblit », croit savoir un proche de Rajoelina, et ce même si Pretoria rappelle que la justice sud-africaine est indépendante.
De fait, le soutien de l'Afrique du Sud à Ravalomanana a perdu de sa force depuis longtemps. « Depuis deux ans au moins, les autorités montrent des signes d'agacement à son égard, note un diplomate en poste à Tana. Ils aimeraient bien ne plus l'avoir dans les pattes. » Pretoria goûte assez peu ses sorties intempestives dans les médias et à l'adresse de ses partisans à Madagascar, s'irrite de sa volonté farouche de se présenter à la prochaine élection présidentielle, et n'a toujours pas digéré ses tentatives de rentrer au pays sans qu'aucun responsable sud-africain n'en soit averti.

MADAGASCAR: À la recherche de Remenabila




Pare-brise fendu d’un véhicule de la gendarmerie en patrouille à Taolagnaro, une ville portuaire du sud-est de Madagascar
TAOLAGNARO, 25 septembre 2012 (IRIN) - Yvan Razafimandimby, 22 ans, était en train de travailler dans la boutique familiale, dans le quartier de Anbounato, à Taolagnaro, Madagascar, lorsque deux soldats sont arrivés pour lui annoncer que son père, âgé de 50 ans, avait été tué par des bandits. 

« Ça a vraiment été un choc que mon père ait été assassiné ainsi. S’il était mort à la suite d’une maladie, j’aurais moins souffert », a dit M. Razafimandimby à IRIN. « Mon père me manque. J’ai perdu quelqu’un sur qui je pouvais compter. » 

Fenandson Razafimandimby, sergent d’état-major et militaire de carrière, a passé trois semaines par mois pendant près de dix ans à lutter contre les bandits, appelés en malgache les « dahalo ». Son salaire de 400 dollars représentait le revenu principal de sa famille et était complété par le magasin familial, dont le chiffre d’affaires quotidien oscillait entre six et dix dollars. 

M. Razafimandimby a dit que les soldats lui avaient raconté comment son père avait été tué. C’était au mois de juin. Les forces de sécurité, composées de soldats et de gendarmes, étaient en train de rassembler des zébus (bovidé à bosse que l’on trouve à Madagascar) volés près du village de Lambohazo, dans la région de l’Anosy, au sud-est de l’île. 

« Alors qu’il vérifiait le certificat de propriété d’un zébu présenté par un villageois, un dahalo est arrivé et lui a tiré dans le dos », a dit M. Razafimandimby. « Je ne pense pas que ses assassins vont être traduits en justice. Je ne peux rien faire et je sais que le gouvernement ne va rien faire. » Deux soldats et huit gendarmes ont été tués dans cet affrontement. 

« Les forces de sécurité ne savaient pas que Remenabila et ses dahalo se trouvaient dans le village et étaient en train d’organiser l’enterrement d’un bandit tué quelques jours plus tôt et elles ne savaient pas que le village comptait un grand nombre de dahalo », a dit à IRIN le lieutenant-colonel Mbina Mamelison, commandant de gendarmerie de la région de l’Anosy. 

Remenabila, âgé de 54 ans, est devenu l’homme le plus recherché du pays. Le gouvernement a annoncé une récompense de 10 000 dollars pour toute information qui permettrait sa capture et 50 000 dollars pour quiconque le capturerait, mort ou vif. 

« Les gendarmes sont très en colère contre ces assassinats et nous sommes prêts à nous battre, mais nous manquons cruellement de moyens », a dit M. Mamelison. 

Des dahalo entraînés militairement 

« J’étais triste et honteux après les assassinats — triste et honteux, parce que l’armée est faible et ne peut rien faire pour lutter contre les dahalo ». a dit à IRIN un soldat en service, qui a souhaité garder l’anonymat. 

« J’étais triste et honteux après les assassinats — triste et honteux, parce que l’armée est faible et ne peut rien faire pour lutter contre les dahalo »
Selon lui, de nombreux dahalo ont suivi une formation militaire, car lorsqu’ils étaient jeunes, ils se sont engagés dans l’armée, qui représente l’une des rares sources d’emploi officiel. Après deux ans, les jeunes soldats doivent payer des pots-de-vin d’environ 500 dollars pour pouvoir continuer à travailler dans l’armée. La plupart n’en ont pas les moyens et retournent donc dans leur village pour gagner leur vie comme dahalo. 

Environ 85 pour cent de la population rurale vit avec un dollar par jour ou moins. Le seul bien ayant une valeur marchande substantielle est le zébu, qui est utilisé comme animal de trait et pour fertiliser les champs. Le cheptel de zébus du pays est estimé à plusieurs millions de têtes. 

Au cours des trois derniers mois, Remenabila a été accusé d’avoir volé 2 000 zébus, pour une valeur d’environ un million de dollars. Nombreux sont ceux qui doutent qu’il ne soit jamais placé en détention, en raison de sa richesse — dans un pays où les pots-de-vin sont une garantie de liberté — et du terrain sur lequel il opère. 

Après l’assassinat des gendarmes et des soldats, 250 militaires, dont des membres des forces d’intervention spéciale, une unité d’élite, ont été déployés dans la région pendant un mois. Ils n’ont cependant réussi à procéder à aucune arrestation. 

Les dahalo détiennent toutes sortes d’armes, certaines datant de la Première Guerre mondiale, d’autres aussi modernes que des fusils d’assaut AK-47. Lorsqu’ils volent du bétail, ils portent des bandeaux rouges pour se distinguer, mais le reste du temps ils ressemblent « à des paysans, qui cultivent du riz et des haricots. Il est difficile de les identifier [...] Je ne pense pas qu’attraper [Remenabila] va mettre fin au problème des dahalo », a dit M. Mamelison. 

Rouge qui se pavane 

Remenabila, dont le surnom, traduit librement du malgache, signifie « rouge qui se pavane », se déplace à travers 5 000 km2 de territoires montagneux, appelés « zone rouge », où le gouvernement exerce un contrôle très limité, voire nul. « Lambohaza n’est pas accessible par la route. Il faut d’abord rouler jusqu’à Esira, puis marcher pendant deux jours sans l’assistance d’hélicoptères ni de radio. Il faut porter tout l’équipement nécessaire, y compris la nourriture et les munitions », a expliqué M. Mamelison. 


Photo: Guy Oliver/IRIN
Insécurité dans le sud de Madagascar
Une nouvelle opération est prévue pour capturer Remenabila. Cependant, sans hélicoptère pour transporter les soldats ni radio pour coordonner les troupes sur le terrain, « les gendarmes sont facilement repérés et [Remenabila] a largement le temps de fuir », a ajouté M. Mamelison. 

Une femme soupçonnée d’être la sangoma, ou conseillère spirituelle, de Remenabila a été arrêtée le 15 septembre à Analabinda par les forces de sécurité et a été traînée à genoux devant les officiers supérieurs, sous les flashs des médias locaux. Selon ces derniers, elle a refusé de fournir des informations qui permettraient de localiser Remenabila. 

Selon M. Mamelison, la population protège les dahalo par crainte ou loyauté et « la solution est de renforcer le système de certificats d’identification des zébus nécessaires [à la vente] », afin de faire perdre ce marché aux dahalo. Les gendarmes contrôlent de plus en plus les titres de propriété des zébus sur les principaux marchés aux bestiaux du centre-sud de Madagascar. Les dahalo redoublent cependant d’astuce et certains se spécialisent dans la contrefaçon de certificats de propriété de zébus. 

On sait peu de choses sur Remenabila. Il a passé environ deux ans en prison pour avoir volé du bétail à Farafangana lorsqu’il était plus jeune et il aurait quatre ou cinq femmes et un nombre inconnu d’enfants. Il appartient à l’ethnie Bara, qui considérait traditionnellement le vol de zébu comme un rite de passage à l’âge adulte, une coutume à laquelle certains adhèrent toujours. 

« Le problème des dahalo existe depuis longtemps. C’était une sorte de sport avant. Si vous ne [voliez] pas de bétail ou que vous ne [séjourniez] pas en prison, vous [n’étiez] pas un homme. De nos jours, cela a changé, c’est devenu une source de revenus et c’est de pire en pire [...] L’armée est responsable du maintien de l’ordre, mais il y a beaucoup de désordre maintenant et l’armée essaye donc de rétablir l’ordre et la sécurité », a dit à IRIN le ministre des Forces armées, Lucien Rakotoarimasy. 

Insécurité croissante 

« Le risque c’est que cela s’étende à toute la région. Nous devons donc identifier l’origine des actes des dahalo. Est-ce politique ? » s’est interrogé M. Rakotoarimasy. Début septembre, environ 300 dahalo ont attaqué le district de Belo sur Tsiribihina, au sud-ouest de Madagascar. Selon les médias locaux, ils ont tué le commandant de la gendarmerie nationale et le commandant régional de l’armée. 

M. Rakotoarimasy a reconnu que les services de sécurité étaient mal équipés pour maîtriser les dahalo et que, même s’ils avaient des hélicoptères de reconnaissance, acheter des hélicoptères pour transporter les troupes serait « très onéreux ». L’armée doit moderniser son système de communication de terrain, car « pour le moment, nous utilisons des téléphones satellites, ce qui coûte très cher ».

Le problème est en partie dû à l’impunité dont bénéficient les dahalo, a ajouté M. Rakotoarimasy. Les témoins ont peur de comparaître par crainte d’être punis, a-t-il dit. Il faut donc garantir davantage la sécurité des témoins. « L’armée attrape des dahalo, mais ceux-ci sont libérés [par les tribunaux...] Ceux qui sont attrapés devraient être gardés en prison — mais ce n’est pas le cas. » 

En attendant, le gouvernement encourage les communautés à se protéger elles-mêmes contre les dahalo, car les forces de sécurité — qui comprennent environ 150 000 soldats, 11 000 gendarmes et 20 000 policiers — manquent de capacité. 

« J’approuve l’autodéfense des villageois contre les dahalo. La population doit protéger ses biens. Le gouvernement n’enseigne pas aux gens à se défendre. L’idée est de faire savoir à la population qu’elle doit se défendre elle-même », a précisé M. Rakotoarimasy. 

Début septembre, à Betroka, environ 100 dahalo présumés ont été tués par des milliers de villageois. 

Madagascar : où en est la traque des dahalos dans le sud du pays ?


es forces spéciales sont déployées depuis quelques jours à Betroka , au sud de Madagascar, là où des affrontements entre les dahalos et la population avait fait plus d'une centaine de morts il y a quelques semaines. Des forces spéciales qui ont capturé une femme qualifiée de « sorcière », et soupçonnée de fabriquer des « gris-gris » aux dahalos du district. Et l’on évoque pour le moment, une possible opération militaire contre le bastion des voleurs, mais rien n'est sûr pour l'instant.



Les forces spéciales sont déployées depuis quelques jours à Betroka pour lutter contre les dahalos, les voleurs de boeufs, le 20 septembre 2012.
Les forces spéciales sont déployées depuis quelques jours à Betroka pour lutter contre les dahalos, les voleurs de boeufs, le 20 septembre 2012.

Selon certaines sources au sein de l'armée un assaut serait imminent contre le repaire des dahalos. Le repaire aurait été localisé au sud-est de la ville, par un avion de reconnaissance modèle Tetras, et ce repaire serait selon les mêmes sources une forêt, que les forces spéciales seraient en train d'encercler.

Selon d'autres sources toujours au sein de l'armée, c'est complètement faux. Il n'y aurait pas d'avion de reconnaissance Tetras à Betroka, et les forces spéciales seraient toujours dans une phase de reconnaissance du terrain. Toutes sources confondues, en revanche, les forces spéciales compteraient plusieurs centaines d'hommes, elles seraient armées de fusils-mitrailleurs lourd, de mortier, de lance-roquettes type RPG7 avec des munitions antichars.

Le conseil des ministres vient de promettre l’acquisition d'un hélicoptère de transport de troupes pour soutenir cette opération, mais aucune date n'a été donnée. Impossible de savoir pour l'instant si un éventuel assaut des forces spéciales aura lieu avant, ou après, la visite de membres de la commission « défense et sécurité » du Parlement, annoncée pour le milieu de semaine prochaine.

Madagascar un avenir? oui!


Madagascar est dans son énième année de crise politique, une crise qui aux yeux de tous les Malgaches n'a que trop duré en  engendrant une chute vertigineuse de tous les pans de vie et de secteurs d'activité de l'Ile. La dégringolade de ce pays touche toutes les dimensions de la vie.
Sur le plan politique et après le 32e sommet ordinaire des Chefs-d'Etat de gouvernement de la SADC qui s'est tenue à    Maputo les 17 et 18 août 2012, l'entité régionale reconnaît que le problème reste politique.
La première rencontre à Maputo en 2009 entre les quatre mouvances politiques ( Rajoalina, Ravalomamana, Ratsiraka et    Albert Zafy ) a conduit le pays dans sa quatrième année de crise. Actuellement la SADC a compris que seuls Rajoalina et Ravalomanana sont les deux seuls protagonistes de cette crise et que ces    derniers ont été les seuls conviés pour la rencontre de Desroches aux Seychelles. La population malgache observe depuis 2009 et la succession de réunions au sommet de "l'autorité régionale"    qu'elle est sous la coupe réglée d'un panier de crabe de politiciens acharnés à se chamailler pour mieux se remplir les poches et mettre à terre l'économie fragile du pays, à se constituer des    magots pour le futur et les probables élections. Les malgaches sont conscient de l'état permanent de vol, de pillage à leurs dépens et à celui de leur pays. Ils sont conscient des manipulations    et des maquillages comme cet étonnant tour de passe  consistant à détourner leur attention en faisant construire un bien inutile stade de rugby ou des hôpitaux alors que ceux-ci sont déja    existants et n'ont pas les crédits nécessaires pour l'achat par exemple de l'oxygène pour les malades...
Avec en quelque sorte la bénédiction de la SADC en imposant la feuille de route, les politiciens se sont donc arrangés    entre eux pour partager d'une part le pouvoir et d'autre part l'argent. Tout ce petit monde se place: plus de 500 personnes dans les parlements et toutes les mouvances du gouvernement. Si la    situation malgache s'est détériorée actuellement les politiciens en place et la SADC en sont les premiers responsables. Pour cette dernière elle a avouée son incapacité de comprendre et de gérer    la crise malgache d'autant plus que les malgaches n'ont jamais compris les raisons qui ont poussé l'Organisation Africaine à confier ce dossier à cette entité régionale. La communauté    internationale doit comprendre que Madagascar n'est pas l'Afrique et si Madagascar figure dans les pays membres de l'UA, c'est simplement en raison d esa situation géographique. De même pour la    SADC, la population malgache ne veut pas de cette communauté d'Afrique Australe. Si Madagascar s'y trouve c'est bien parce que Ravelomanana lorsqu'il dirigeait le pays voulait étendre plus    largement son réseau commercial à une partie de l'afrique...La population malgache n'a jamais accepté, et ce à aucun moment, la présence de son pays au sein de la SADC! et surtout n'acceptera    jamais d'être sous le joug des Africains, ni de quelque autre entité africaine.Les malgaches se sentent plus concernés dans les relations entre les îles de l'Océan Indien, notamment La Réunion,    et les relations avec l'Europe, notamment la France, puissance régionale de premier plan! Si les futurs tenants du pouvoir veulent trouver grâce aux yeux de la population, une de ses priorité en    matière de relations internationales serait de se retirer définitivement de cette entité régionale.  Population qui n'a jamais perçu le moindre intérêt économique dans les échanges    commerciaux avec la SADC!D'autre part le concept d'intégration régionale au près de l'afrique a montré toutes ses limites...Aujourd'hui il est grand temps de mettre fin à la gestion du dossier    malgache par la SADC comme il est grand temps également de mettre en fin sur place un plan de développement économique pour l'île et de renvoyer ces politiciens qui depuis 50 ans ont été    incapables d'assurer cet essor.
Au plan économique de nombreux scandales ont été recensés dans cette phases transitoire tandis que l'Etat n'arrive plus a    assumer ni asseoir ses rôles et ses prérogatives. Pour la filière bois précieux, notamment les bois de rose, l'ébène et le palissandre, des coupes illicites à l'exportation sauvage font rage dans    les ... parcs nationaux! Les objectifs des programmes environnementaux I, II et III ne sont pas atteints tandis que les directeurs de parcs nationaux et zones protégées sont complices des    trafiquants. Les autres espèces endémiques faisant la notoriété des recherches scientifiques à Madagascar et en donnant une qualité supérieure au tourisme font l'objet de massacres. Cette filière    est associée de près avec la préservation de l'environnement où ailleurs, le marché du carbone fait rentrer plus de devises que les secteurs primaires et secondaires réunis.
Il en est de même avec les ressources minières et pétrolifères où Madagascar possède une énorme potentialité. Malgré    l'EITI, seules 8 compagnies sur les 136 entreprises intégrées constituent les contributeurs en terme d'impôts en 2010. Les autres filières du secteur minier sont tout aussi touchées par cette    incapacité de l'Etat de jouer pleinement son rôle et d'imposer les lois en vigueur. Avec la perte de l'AGOA pour le secteur industriel, il ne reste plus que quelques zones franches...Pour le    secteur primaire, la production régresse et la qualité des produits est largement dépassée par les normes exigées sur le marché international. Le commerce intérieur est envahi par les chinois    tandis que la distribution et le marché aurifère est tenu par les Karana ( indiens . Si on prend exemple sur l'essor économique de Maurice basé en grand epartie sur le tourisme, Madagascar a    enregistré plus de 300000 entrées en 2007 et figurant depuis sur la liste noire des agences de tourisme en Europe n'enregistre plus que moins de 100000 entrées en en 2011!
Pour le secteur du bâtiment et de la construction on constate une urbanisation abusive qui ne suit en aucune façon les    normes requises et le plan d'urbanisation dicté et nécessaire pour l'harmonisation et la gestion des villes. Le cas d'Antananarivo est flagrant: aucune mesure n'a été prise pour endiguer les    constructions illicites et cela concerne non seulement les maison d'habitation mais surtout les bâtiments à vocation économique, industrielle. Les agences immobilières font régner leur loi    puisque la Ville est incapable d'appliquer la loi mais aussi abrite de nombreux complices de ces agences, est un abri de la corruption.Il faut souligner également qu'aucun investissement    d'intérêt public n'est à l'horizon!
Sur le plan social et précisément celui de l'éducation le cas des écoles primaires d ela capitale est dramatique: 70 %    rencontrent des problèmes financiers graves entraînant le non paiement des instituteurs depuis le mois de mars 2012! Ni le Ministère de l'Education, ni la Ville n'ont les moyens de les payer ou    même de procéder à des aides symboliques! Pire ! les infrastructures sont dans un état lamentable: les élèves s'assoient à tour de rôle, les murs parfois risquent de s'écrouler à tout moment.    Signalons qu'après les cyclones de cette année de nombreuses écoles ont du fermer car n'ayant plus de murs, de toiture, ni tables et bancs...Le cas d'abandon scolaire est indescriptible et le cas    d'enfants des rues de la capitale a quintuplé depuis le début de la crise avec des hordes déambulant avenue de l'Indépendance. Mais ce phénomène est généralisé de Toamasina à Mahajunga....    Corollaire de cette situation les bars " Karaokéà et salons de massages sont florissants dans tous les coins de rue et sont remplis de jeunes filles mineures. La prostitution enfantine progresse    et le système d'éducation publique s'effondre!
D'autres problèmes tout aussi graves sont à retenir. La santé publique est défaillante et sans crédit et la prise en main    des patients n'est pas garantie!
L'objectif prioritaire pour Madagascar est le retour à l'ordre avant que ce pays ne devienne la poubelle du monde et ne    soit livré aux prédateurs sociaux économiques et moraux!Je pense que l'organisation d'élections libres ne peut se tenir qu'après la création  et l'organisation de structures pouvant diriger    le pays dans cet objectif. La gestion de l'Etat, des élections et d ela vie politique se doit d'être transparente. La Communauté internationale doit désigner des personnalités civile set    militaires indépendantes des mouvances et des partis politique au pouvoir. En principe,ces nouvelles structures  sont composées d'une direction collégiale à la tête de la Transition, dirigée    par une troïka de décideurs, d'un gouvernement restreint et d'un organe consultatif où les secteurs d'activités florissants et/ou délicats, le secteur privé ainsi que les intervenants sociaux    sont représentés à forte majorité. Cet organe est chargé de veiller sur l'économie et la vie sociale de la population. Malgré une extrême pauvreté, les malgaches sont connus comme étant des êtres    chaleureux et accueillants, toujours prêts à rendre service. Il faut assurer leur protection à tout moment et permettre la circulation libre sur les routes de l'île sans avoir peur d'affronter    les hordes de bandits de grands chemins. Il faut assurer dans l'avenir la répartition équitable des biens tout en se référant au PIB. Ce pays n' a besoin pour demain ni d'opportunistes , ni    d'apprentis dictateurs mais bien d'hommes et de femmes instruits retrouvant le chemin d'une valeur nationale trouvant son socle sur l'équité, le partage pour un développement économique rayonnant    sur la répartition des richesses naturelles de la Grande Ile.

Madagascar : L’ombre des voleurs de zébus plane sur le tourisme


Face à l’insécurité galopante dans le sud de la Grande Ile aux répercussions médiatiques des exactions perpétrées par les voleurs de zébus dans le sud de Madagascar, les acteurs locaux du tourisme font grise mine et appellent les voyageurs à la prudence. 
  
Alors que la traque par des forces spéciales d’intervention se poursuit avec peine, au beau milieu d’une brousse boisée impénétrable, l’ennemi public n°1, Remenabila court toujours et se dissimule avec ses fidèles lieutenants, puissamment armés, attendant l’assaut des troupes d’élite. 
  
Une situation conflictuelle à l’extrême, qui risque de tourner au bain de sang, quand les deux adversaires se feront face dans l’ultime combat. Avec une pesante chape de plomb sur la tête des touristes, les magnifiques excursions d’autrefois, entre Fort Dauphin et Tuléar sont aujourd’hui fortement déconseillées aux visiteurs de passage. 
  
"Nous n'autorisons pas les déplacements entre Fort Dauphin et Tuléar
  
"Jusqu'à présent, aucune attaque n'a eu lieu. Cependant, nous ne prenons aucun risque. Nous avons pris des dispositions de sécurité. Nous n'autorisons pas les déplacements entre Fort Dauphin et Tuléar. Nous évitons fermement Fort Dauphin", précise un responsable d’agence de voyages, interrogé par lexpressmada.com. 
  
Pour les opérateurs implantés à Fort Dauphin, s’aventurer en dehors de la ville pour se balader devient forcément risqué. "Ici, tout est bloqué, y compris les hôtels et les maisons de location de voitures. À cause de l'insécurité, nous ne pouvons pas organiser des déplacements, en dehors de Fort Dauphin. Nous déconseillons aux touristes de prendre le risque, même les chauffeurs des voitures de location ont aussi peur de faire le voyage", se lamente une gérante de société de location de voitures, implantée à Fort Dauphin. 
  
L’onde de choc des voleurs de zébus de la région 
  
Les loueurs de voitures sur place ne sont pas les seuls à subir l’onde de choc des voleurs de zébus de la région. Dans des zones plus ou moins éloignées de Fort Dauphin, comme à Ihorombe, une chute significative de fréquentation touristique, au sein des complexes hôteliers, a été relevée. 
  
"A cette même période, le taux d'occupation des hôtels s'établit entre 90 % à 100 %. Mais aujourd’hui, les établissements hôteliers enregistrent une légère baisse et affichent en moyenne 70 % de taux d’occupation", concède déçu, un professionnel du tourisme de la région d’Ihorombe. 
  
Un climat quelque peu tendu, mais entièrement sous contrôle car "au niveau des réservations pour l'année 2013, aucune annulation n'est pour le moment relevée", souligne Jocelyn Ramanambohitra, vice-président de l'Office national du tourisme de Madagascar.

Madagascar : un symposim sur les menaces pèsant sur la protection de l'enfant (PAPIER GENERAL)

Un Symposium sur la protection de l'enfant se tient mercredi et jeudi à Antananarivo, capitale malgache, à l'initiative de l'ONG PACT Madagascar, de la Plateforme de la Société civile pour l'Enfance, du Bureau International du travail (BIT), de l'UNICEF et du gouvernement malgache. 

Selon le représentant de l'UNICEF à Madagascar, Steven Lauwerier, ce symposium devrait permettre de "briser le silence sur les menaces qui pèsent sur la protection de l'enfant et de proposer ensemble des solutions cohérentes et communes pour y faire face, à travers les expériences et les bonnes pratiques de chaque intervenant".

Le Country Director de PACT Madagascar, Amanda Childress, a pour sa part invité chacun à se demander quel rôle il peut jouer dans l'éradication du travail des enfants et de l'exploitation sexuelle des enfants, et à agir ensemble pour la protection des enfants, afin d'assurer que tous les enfants aient droit à leur enfance, à leur innocence, à une éducation de qualité, pour un avenir meilleur.

"Protégeons nos enfants contre la maltraitance et les pires formes de travail des enfants" est le thème du symposium.

Les participants doivent faire le point sur la situation de la protection des enfants à Madagascar, partager les expériences et les bonnes pratiques des différents acteurs et intervenants dans la protection et identifier des pistes d'actions urgentes mais aussi à long terme en vue de rétablir et d'améliorer l' environnement de droit et de protection de l'enfant aussi bien dans les localités, qu'au niveau national.

A Madagascar, un enfant sur deux est un enfant travailleur et 82% des enfants sont touchés par la pauvreté. La crise politique à laquelle le pays fait face depuis plus de trois ans, ainsi que les catastrophes naturelles qui atteignent régulièrement Madagascar, tel le cyclone ou la sécheresse, ont des répercussions néfastes sur les enfants.

Selon l'UNICEF, la pauvreté a des conséquences sur leur santé, leur nutrition, leur accès à un système d'assainissement adéquat ou encore leur éducation et leur scolarité.

Le directeur général de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), Juan Somavia, a déclaré que "l'abolition du travail des enfants est une question qui relève des droits humains et de la justice sociale. Continuons de lutter, ne fléchissons pas".

Madagascar a réalisé des avancées en matière de protection de l' enfance, en adoptant un certain nombre de mesures législatives, dont la loi relative aux droits des enfants et à la protection de l'enfance et la loi qui fixe l'âge du mariage à 18 ans. Malgré ces progrès, des préoccupations demeurent face aux menaces et face aux difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des dispositions législatives, des politiques et des programmes en faveur des enfants.

A New York pour participer à la 67e Assemblée générale de l'ONU, le président de la transition malgache Andry Rajoelina a signé lundi deux traités, dont l'un concerne le troisième Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l'Enfant. Cet accord donne, entre autres, la possibilité aux enfants de déposer individuellement une plainte directe pour toute forme de violation de leurs droits auprès du Comité des Droits de l'Enfant lorsque les recours nationaux ou régionaux n'existent pas ou sont inefficaces.

Madagascar : 25 prostituées mineures arrêtées

Madagascar : 25 prostituées mineures arrêtées
Un vaste coup de filet visant le milieu de la prostitution infantile a conduit à l’arrestation d’une vingtaine de mineurs mardi soir dans la capitale Antananarivo. 


Dans la nuit du mardi à mercredi, les éléments de la brigade des mœurs et de la protection des mineurs ont ratissé plusieurs quartiers, dont Tsaralalàna, Antaninarenina, Ambodiilao et 67 Hectares, considérés comme hauts lieux de la prostitution dans la capitale malgache.
 
 
Cette descente, lancée au milieu de la nuit à 21 heures tapantes, s’est soldée par l’arrestation de 45 personnes, dont 25 mineurs parmi lesquels figurent deux travestis âgés de 16 et 17 ans. Les policiers ont également annoncé avoir arrêté une adolescente de 15 ans, prise en flagrant délit de vente illicite de boissons alcoolisées.
 
 
« Coup de balai sur les trottoirs de la capitale », écrit L’Express de Madagascar, qui se fait l’écho du démantèlement d’un important réseau de prostitution infantile dans les rues d’Antananarivo.
 
 
Sur les 25 prostitués mineurs interpellés se trouvent 22 fillettes qui n’avaient sur elles aucune pièce d’identité. Mais après enquête, nombre d’entre elles ont pu regagner leurs foyers respectifs. Dans le même temps, certains parents ont été convoqués par la police, qui se réserve le droit d’engager contre eux des poursuites pour travail de mineur et incitation à la débauche.
 
 
Selon la presse locale, les enquêteurs, épaulés par leurs homologues du service antigang et de la surveillance du territoire, ont sillonné « les endroits malfamés en matière de prostitution et de proxénétisme ».
 
 
Du côté du jardin d’Antanimbarin’Andriana, ils ont surpris trois prostituées et trois individus, suspectés d’attentat à la pudeur. « C’est un acte prévu et puni par le code pénal en vigueur. Pour eux, le déferrement au parquet est incontournable », déclare le commissaire principal Zandry Maurice, chef du service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs à Anosy.
 
 
Après une nuit de garde à vue au commissariat central de Tsaralalàna, l’ensemble des prostituées présumées ont été relâchées ce mercredi 26 septembre. « Il est du devoir de la société de remettre sur le droit chemin les prostituées, en l’occurrence celles qui sont encore mineures. Elles ont été placées au bon soin d’une assistance sociale qui pourra les aider à se reprendre en main », ajoute le commissaire principal Zandry Maurice.
 
 
Poussées par la pauvreté galopante, de nombreuses jeunes filles choisissent de devenir des professionnelles de sexe. Mais les forces de la police ont prévenu que cette rafle dans le milieu de la prostitution à Antananarivo va se poursuivre. « D’autres descentes inopinées seraient encore prévues ».
 

ENCADREMENT DES ACTIVITÉS DE LA PÊCHE INDUSTRIELLE PALANGRIÈRE Madagascar appelé à jouer un rôle de premier plan dans la région de l’Océan Indien

Comme convenu lors de la négociation en mai dernier du nouveau protocole de deux ans (2013/2014) à l’Accord de Partenariat de Pêche, l’Union Européenne et Madagascar qui partagent l’objectif de la gestion durable des ressources halieutiques dans la région de l’Océan Indien ont assorti à ce protocole des mesures de gestion qui encadrent spécifiquement les activités de pêche de la flotte palangrière. Il sera notamment interdit de pêcher plusieurs espèces de requins.


La pêche industrielle thonière dans la Zone Economique Exclusive de Madagascar fera l’objet d’un suivi plus rigoureux. En effet, le nouveau protocole qui entre en application dès le 1er Janvier 2013 prévoit la transmission des données de captures entemps réel au moyen du journal de pêche électronique ainsi qu’une couverture par des observateurs des activités de pêche.
Désormais en plus de ces dispositions, Madagascar et l’UE tous deux parties contractantes de la Commission Thonière de l’Océan Indien (CTOI) vont attacher la plus grande importance à l’immédiate et stricte application de toutes les résolutions de cette Organisation Régionale de Pêche concernant en particulier la gestion des captures associées des espèces de requins par les navires palangriers. Des statistiques précises et de qualité sur la composition des captures seront ainsi fournies au Comité scientifique de la CTOI qui sera en retour en mesure de fournir en toute indépendance et transparence le meilleur avis scientifique disponible pour recommander les mesures de gestion de cette pêcherie.
De plus, les parties ont convenu en application de principes de précaution pour la gestion des ressources dans les eaux de Madagascar d’interdire la pêche de 2 familles [1] et 5 espèces de requins [2] les plus vulnérables et de maintenir, suivant les recommandations du Comité Scientifique de la CTOI, le niveau des captures des autres requins associés à la pêche thonière à un niveau sensiblement inférieur à la moyenne des données historiques de captures des 5 dernières années, soit 200 tonnes par an pour la flotte de l’Union européenne.
L’objectif de la Commission Mixte était également de programmer les ressources financières allouées par l’Union Européenne à Madagascar dans le but de soutenir sa politique de développement du secteur de la pêche. C’est un montant de 550 000 euros par an qui représente près de 20% de la dotation totale inscrite à la Loi des Finances 2012 en faveur de l’Agence Malgache de la Pêche et de l’Aquaculture qui met en œuvre la politique de déve loppement du secteur. D’un commun accord, ces ressources seront allouées aux priorités identifiées pour les deux prochaines années du protocole. Elles viendront notamment renforcer les capacités de l’Agence Sanitaire Halieutique pour contrôler efficacement les maladies des crevettes d’aquaculture et garantir sur les sites de débarquement et les points de collecte la qualité sanitaire des produits de la pêche artisanale. Enfin, c’est le Centre de
Surveillance des Pêche, dont les activités font référence dans la région, qui recevra un soutien à ses activités de contrôle ciblé des navires en mer et déploiera les observateurs scientifiques à bord des flottes autorisées à pêcher dans les eaux de Madagascar.

Madagascar s'engage à abolir la peine de mort


Le président de la transition malgache est New York dans le cadre de la 67e Assemblée générale des Nations unies. Andry Rajoelina, plus de trois ans après son arrivée au pouvoir, est reconnu comme chef de l’Etat jusqu’aux prochaines élections. Il s’est exprimé le 26 septembre à la tribune de l’Assemblée générale. Et en marge de sa visite, il a signé un traité historique abolissant la peine de mort à Madagascar. Un geste qui s'inscrit aussi dans une stratégie de politique intérieure.



Andry Rajoelina (g) et Ban Ki-moon lors de l'Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre 2012, à New York
Andry Rajoelina (g) et Ban Ki-moon lors de l'Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre 2012, à New York


La peine de mort est en vigueur à Madagascar, mais la dernière exécution remonte à 1958. Depuis plus de 50 ans, les condamnations à mort sont toujours commuées en peine de travaux forcés à perpétuité…

L’ACAT, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture a néanmoins réagi positivement à ce geste. Elle rappelle que 55 condamnés à mort sont recensés dans le pays, et que ces détenus sont en situation d’exclusion sociale totale. L’association encourage aussi les autorités à ratifier rapidement ce traité pour que la peine de mort puisse être définitivement abolie.

Andry Rajoelina a également signé un protocole qui renforce les droits de l’enfant. La réaction est prudente aussi de la part des associations qui attendent la mise en œuvre par les autorités.

Ces engagements interviennent à un moment où le président de la transition doit soigner son image et ses relations vis-à-vis de la communauté internationale en vue des élections de 2013.

Depuis trois ans, la situation des droits de l’homme à Madagascar est vivement critiquée, notamment par les Etats-Unis.
Source: RFI