L'araignée Darwin (Caerostris darwini), dotée d'une soie deux fois plus résistante que l'araignée classique, est capable de tisser des toiles de plus de 25 mètres. [Matjaž Kuntner/ASU - RTS]
Une araignée à la toile ultra-solide, un cafard sauteur, un champignon phosphorescent, une bactérie mangeuse de rouille, une limace surnommée "tyrannosaure": ces créatures figurent dans le top 10 des espèces découvertes en 2011, ont annoncé lundi des chercheurs américains.
Chaque année, l'Institut international d'exploration des espèces, organisme rattaché à l'Université d'Etat d'Arizona, publie une liste répertoriant les dernières découvertes animales en retenant les plus spectaculaires. L'institut est spécialisé dans la taxonomie (science de la classification des espèces) et milite pour leur protection.
La recherche dans ce domaine est loin d'être accomplie: "Nous estimons que depuis 1758, nous avons recensé moins de 20% du total des plantes, animaux et bactéries vivant sur terre", déclare Quentin Wheeler, entomologiste qui dirige l'institut.
L'araignée géante
La gagnante du classement 2011 est l'araignée Darwin (Caerostris darwini), dotée d'une soie deux fois plus résistante que l'araignée classique et capable de tisser des toiles de plus de 25 mètres pour traverser la rivière de Madagascar où elle a été découverte.
Une bactérie dévoreuse de rouille, découverte sur l'épave du Titanic par des scientifiques canadiens et espagnols, est également distinguée. "Les chercheurs pensent que cet organisme pourrait être utile à l'élimination de résidus d'épaves et de plateformes pétrolières au fond des océans", déclare l'institut.
La limace mordeuse
Enfin la limace tyrannosaure contredit l'adage "les petites bêtes ne mangent pas les grosses". Ce gastéropode a été découvert après s'être attaqué au nez d'une petite fille au Pérou. C'est la seule limace dotée de mâchoires et de dents, si puissantes qu'elle porte le nom du redoutable dinosaure.
La sélection 2011 recense aussi le premier champignon connu poussant sous l'eau, un criquet unique inséminateur d'une orchidée en voie de disparition, ou encore un lézard géant. "On peut estimer qu'il nous reste encore 10 millions d'espèces à découvrir, nommer et classer avant que la diversité et la complexité de la biosphère ne soit comprise", conclut le Pr Wheeler.
afp/vkiss
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