Pourparlers entre les représentants des transporteurs et Alexandre Rabearisoa (à dr.), hier à Mandrimena
Les taxis-be d’Andoharanofotsy ont fait grève, hier. Ils contestent l’autorité de la police communale dans l’application des règles.
Ils ont manifesté leur mécontentement. Ils, ce sont les transporteurs d'Andoharanofotsy, F, 137, 172 et 187. L'agissement de certains agents de police municipale, retrait de papier sans explication qu'ils qualifient comme abus de pouvoir, ont provoqué ce mouvement de grève. Ils ont commencé à barrer la route dès cinq heures du matin et ont obligé les autres transporteurs à faire descendre les passagers.
Les différents responsables concernés par le transport urbain n'ont pas tardé à réagir face à ces agissements. Les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants à Tanjombato par des tirs en l'air à sept heures. Le retour à la normale n'a eu lieu que vers 14 heures 30.
Un accord
Une réunion de crise a été vite provoquée en vue de trouver une issue consensuelle à ce problème. Pour ce faire, la CUA a mis à la disposition des chauffeurs un bus spécial pour les amener à Andoharanofotsy, lieu de négociation, après le refus des transporteurs de rejoindre Mahamasina. Après une négociation de quatre heures, un accord est trouvé entre la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) et les transporteurs reliant la CUA à la commune d'Andoharanofotsy. « Le retrait de papier de taxi be par la police municipale est suspendue », a annoncé hier Alexandre Rabearisoa, directeur de cabinet au sein de la cité des milles. « Cette décision n'enlève pas la responsabilité de l'unité mixte de contrôle (UMC) déjà établie afin de régulariser le transport urbain », ajoute le directeur de cabinet de la CUA. L'UMC, composée de police nationale, de l'union de coopérative de transporteur urbain et suburbain et de la CUA, prend ainsi le relais pour remettre sur le droit chemin les chauffeurs de taxi be. Car le comportement de certains conducteurs de taxi be, ignorant au quotidien le droit des usagers de transport en commun, nécessite une mesure spéciale. L'absence d'un service minimum, durant les manifestations d'hier, constitue un exemple de ce non respect de droit des usagers.
À noter que nombreux sont les usagers qui ont été obligés de faire une marche de plus de cinq kilomètres pour aller au travail ou à l'école, hier. Les gens se plaignent, par ailleurs, du demi-tour de ces chauffeurs le soir et le matin. « Ils effectuent un demi-tour à Tanjombato. Et le matin, certains taxi be s'arrêtent à Tanjombato ou à Soanierana au lieu d'aller à Analakely », se plaint Janette Andriatsaratelo, un fonctionnaire habitant à Andoharanofotsy et travaillant à Analakely.
Vonjy Radasimalala
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire