Politique-Madagascar - La polémique sur l"opportunité du retour au pays de l'ancien Président enfle après la tentative avortée de samedi dernier.
Accord de Maputo
« Les chefs de file des mouvances déclarent que le retour du Président Marc Ravalomanana au pays ne saurait être envisagé jusqu'à l'instauration d'un environnement politique et sécuritaire favorable ». Ces dispositions de l'article 4 de l'accord n°2 de Maputo sur le cas du Président Marc Ravalomanana sont devenues caduques après l'abrogation de l'ordonnance portant ratification des accords conclus en août 2009 dans la capitale mozambicaine.
Feuille de route
L'esprit voire la lettre de cet accord relatif à l'ancien Président est repris par la Feuille de route de sortie de crise proposée par Leonardo Simao. Plus précisément par le 15e engagement qui prévoit que « Marc Ravalomanana ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu'à l'instauration d'un climat politique et de sécurité favorable dont l'appréciation relèvera de la compétence souveraine et exclusive du gouvernement à l'issue des élections. Le Président, le Gouvernement et l'ensemble de l'administration de la transition prennent l'engagement de veiller à la protection de la famille et des biens de Marc Ravalomanana. En échange, il doit s'engager à s'abstenir de toute action déstabilisatrice au cours de la transition ».
Risques et périls
En principe, les termes de cet engagement restent également inopérants jusqu'à la signature de la feuille de route et sa validation en ordonnance ou en loi. Ne se sentant pas, pas encore, lié par cet engagement, Marc Ravalomanana avait tenté de rentrer à Madagascar. Et ce, à ses risques et périls face aux premières déclarations du pouvoir en place qui n'a pas finalement voulu courir le risque de laisser l'illustre exilé, rentrer au pays.
Peine politique
« Ramose » qui connaît à son tour le sort de « Tonton Sola » en 2006, se trouve alors frappé d'interdiction d'entrée sur le territoire. Du coup, la peine de travaux forcés à perpétuité prononcée contre Marc Ravalomanana dans l'affaire du 7 février 2009, se trouve commuée de fait en bannissement. Une peine politique criminelle qui consiste à transporter le banni hors du territoire de la République, quoique dans le cas d'espèce, le « condamné » se trouve déjà hors des frontières de la Grande Ile.
Délai de validité
En tout état de cause, l'Afrique du Sud n'est pas un lieu de bannissement pour les condamnés à cette peine. Toujours est-il que compte tenu du délai de validité du Notam adressé aux compagnies aériennes, Ravalomanana est banni de fait de l'autre côté du Canal de Mozambique pour une durée de 3 mois, sans exclure d'éventuelle prolongation si le climat politique n'est pas toujours favorable. Mais il n'est pas non plus exclu que l'interdiction soit levée, comme c'était le cas en décembre 2009 pour les membres de la délégation des 3 mouvances qui s'étaient rendus à Maputo III. Dans un premier temps, ils étaient bloqués à Johannesburg comme vient aussi de l'être, Ravalomanana qui se trouve banni, 3 mois après l'affaire de la ...Bani.
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