Camille Vital
Le premier ministre de la Transition à Madagascar, le général Camille Vital, ne répond plus aux critères posés par la feuille de route de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Cette feuille de route, qui a pour but de mettre fin à la crise politique à Madagascar, a été élaborée par l’émissaire de la SADC, Dr Leonardo Simao, après sa consultation auprès des politiciens malgaches il y a quelques semaines à Antananarivo, capitale de Madagascar.
L’article 3 de cette feuille de route stipule la nomination d’ « un Premier ministre de consensus, originaire d’une autre province que celle du président de la Transition et ne pas être issu des acteurs politiques malgaches faisant partie de la majorité présidentielle ».
Un observateur politique malgache a expliqué que « Certes l’ actuel Premier ministre ne vient pas de la capitale comme le président de la transition, mais il est issu des acteurs politiques malgaches faisant partie de la majorité présidentielle. C’est pourquoi le Premier ministre actuel ne répond plus aux critères posés par la feuille de route de la SADC ».
L’observateur politique a dit que « la crise va encore rester à Madagascar pour un long temps parce que quand l’opposition va accepter c’est le tour des supporteurs du régime de bouder et quand le régime accepte l’opposition refuse. Pendant ces guerres internes entre les politiciens malgaches, la population va toujours subir la cherté de la vie et la hausse des prix des produits de première nécessité ».
Cette feuille de route a créé des controverses entre les protagonistes malgaches. Les partisans de régimes disent qu’ « il faut signer cette feuille route sans tarder parce que les Madagascar doit sortir de la crise », tandis que les opposants se plaignent que « cette feuille de route donne trop de pouvoir au président de la haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina ».
Heureusement que malgré le calcul politique des protagonistes politiques à Madagascar, le général Camille Vital a déjà annoncé il y a quelques mois qu’il est prêt à quitter la primature pour le bien du pays.
Actuellement le Dr Léonardo Simao, qui est en séjour à Madagascar, continue sa consultation auprès des parties prenantes malgaches, pour que tous les protagonistes de la crise acceptent la résolution proposée, parce que les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy ont remis en cause la première version de la feuille de route.
La crise politique à Madagascar a commencé en décembre 2008 quand Andry Rajoelina qui était maire d’Antananarivo dans cette époque a conduit des manifestation massives pour dégager le président Ravalomanana de son poste. Le 17 mars 2009, ce dernier a dû remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les a transféré à Rajoelina.
Ravalomanana s’est exilé en Afrique du sud quelques jours après, mais depuis la prise de pouvoir de Rajoelina, les supporteurs de Ravalomanana ont contesté le régime à leur tour.
Ravalomanana a été supporté depuis août 2009 par les deux ex présidents Ratsiraka et Zafy, alors que ces derniers ont aidé Rajoelina à renverser Ravalomanana.
La communauté internationale a confié à la SADC la conduite de leur médiation aux protagonistes de la crise mais la crise n’ atteint pas encore sa fin 20 mois après son commencement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire