es grands chefs militaires étaient convoqués hier après-midi, à 16 heures, à Mahazoarivo.
Le Premier ministre Camille Vital était entouré d'une pléiade d'« étoiles », en l'occurence, le général Lucien Rakotoarimasy, ministre des Forces armées; le général Randrianazara, Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie; le Chef d'Etat-major général de l'Armée, le général Ndriarijaona André; le commandant de la gendarmerie nationale, le général Bruno Razafindrakoto. A l'ordre du jour, la sécurité ou l'insécurité (c'est selon).
Réunion de crise. La séance de travail d'hier était le prolongement de la réunion de crise que le PM de la HAT a eue vendredi dernier avec les hauts gradés membres de son cabinet, entre autres, le général Monibou Ismaël, conseiller spécial en matière de défense; le général Ranto Rabarisoa, conseiller; le colonel Rivolala Rasolofoniaina, conseiller; et le colonel Ralala Roger, directeur de cabinet. Le mot d'ordre est le rétablissement de la sécurité tant urbaine que rurale, tel qu'il a été décidé en conseil des ministres.
Premier ministrable. Malgré la course à la Primature dont le coup d'envoi a été donné au lendemain de la signature de l'accord politique d'Ivato, on ne sent pas une atmosphère de fin de règne au palais de Mahazoarivo. Camille Vital continue d'assumer ses fonctions. Son nom figure du reste dans la liste de Premiers ministrables proposée par l'UDR et le TGV. Sur le plan politique, Camille Vital était le premier à contacter l'aile du Tim conduite par Raharinaivo Andrianatoandro. Il a eu également des contacts avec des Ratsirakistes comme le général Tsaranazy Jean Emile. En somme, le PM de la HAT qui a lui-même des étoiles sur ses épaulettes, compte beaucoup sur les généraux. Il voulait d'ailleurs, au lendemain de son arrivée à Mahazoarivo, remplacer les chefs de Région politiciens par des hauts gradés. Le général Camille Vital donne l'impression de vouloir s'inspirer du mode de gouvernance – un vocable inconnu à l'époque – du général Ramanantsoa qui avait nommé des gouverneurs militaires à la tête des provinces, pour assurer la sécurité sur l'ensemble du territoire, au lendemain du « rotaka » de 72.
R. O
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