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dimanche 2 mai 2010

NEGOCIATIONS DE PRETORIA 28 – 29 AVRIL 2010 INTERVENTION, SUIVIE DES 22 QUESTIONS POSEES PAR S.E. LE PRESIDENT MARC RAVALOMANANA

Introduction
Nous apprécions beaucoup le rôle que l'Afrique du Sud joue sur le continent africain pour résoudre les conflits et aider à consolider la paix et la démocratie. Nous notons particulièrement l’excellent travail du Président Zuma comme médiateur au Burundi et au Zimbabwe, nous sentons que nous sommes les bienvenus ici, aujourd'hui. Nous apprécions beaucoup l’engagement direct de l'Afrique du Sud et du Président Chissano dans la résolution de la crise à Madagascar. Le soutien que l'Afrique du Sud nous apporte sous différentes formes est indispensable, et nous voudrions vous remercier du fond du coeur. Nous sommes reconnaissants envers l’Union Africaine et la SADC pour leur assistance. Nous revenons aux négociations dans un esprit positif et constructif. Nous croyons que la crise actuelle peut être résolue. Nous croyons aussi que l'approche adoptée par la SADC avec l’assistance de l’Afrique du Sud est convenable. Nous croyons que cette approche interne, régionale est la plus appropriée, et que toute action ou influence externe saperont nos chances de réussir. Nous sommes entièrement convaincus que le Président Zuma et le Président Chissano vont nous aider à résoudre la crise à Madagascar. Je tiens à réitérer que je reviens aux négociations avec un esprit ouvert. Mon intérêt dans ces négociations est de résoudre la crise actuelle et de poser les fondations pour un nouveau Madagascar. Je ne négocie pas pour moi-même, mais pour le peuple malgache qui a voté pour moi. Dans cet esprit à la recherche de solutions pour bâtir les bases de la démocratie à Madagascar, Je souhaite explorer les points sur lesquels nous sommes d’accord et les points à discuter en profondeur. Par conséquent, je voudrais commencer avec quelques questions. 1. Sommes-nous d’accord que le Président de Madagascar doive rendre compte directement au peuple malgache? 2. Sommes-nous d’accord que des garanties doivent être fournies pour que les exilés politiques retournent à Madagascar en toute sécurité? 3. Sommes-nous d’accord que nous devions arriver à un accord avec l’Afrique du Sud / la SADC pour fournir la sécurité nécessaire afin de garantir le retour en toute sécurité des leaders politiques? [processus semblable à celui adopté au Burundi] 4. Sommes-nous d’accord que les élections doivent être libres et justes? [si oui, alors -] 5. Sommes-nous d’accord que pour avoir des élections libres et justes la liberté d'association, la liberté d'assemblée, et la liberté d'expression doivent être garantie? 6. Sommes-nous d’accord que tous les participants aux élections doivent se mettre d’accord sur un Code de Conduite électorale avant la tenue des élections?
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7. Pouvons-nous nous mettre d’accord pour qu’un groupe d’écoute de l’UA / SADC soit établi dès que possible mais pas plus tard que ( Nombre de mois à préciser) avant les élections? 8. Pouvons-nous nous mettre d’accord pour que le groupe d'écoute soit responsable pour garantir la liberté d’association, la liberté d’assemblée et la liberté d’expression et préparer un terrain de jeu égal pour tous les participants aux futures élections? 9. Sommes-nous d’accord qu’une commission électorale est très importante pour la tenue d’élections libres et justes? 10. Sommes-nous d’accord qu’une commission électorale doit être indépendante? [si oui, alors -] 11. Sommes-nous d’accord, par conséquent, que les représentants de partis politiques ou les personnes qui ont un profil politique ne peuvent pas être membres d'une commission électorale indépendante? 12. Acceptons-nous que nous devons nous mettre d’accord sur la composition d’une commission électorale qui sera indépendante? 13. Consentons-nous à ce que nous sollicitons l'assistance de l'Afrique du Sud pour le processus d'identification des membres les plus appropriés pour la commission électorale indépendante? 14. Si nous acceptons que le Président doit rendre compte directement au peuple malgache / aux électeurs, acceptons-nous que le Président doit être choisi directement par les électeurs? 15. Acceptons-nous que nous devons fixer conjointement la date des élections durant le processus de médiation? 16. Sommes-nous d’accord que la normalisation de la situation politique avant les élections nécessite l’annulation des actes et décisions judiciaires concernant toutes les affaires à caractère politique dans le cadre de la période 2002 - 2009. 17. Sommes-nous d’accord que le peuple malgache et la communauté internationale ont besoin de savoir exactement ce qui s'est passé le 07 février 2009? [si oui, alors -] 18. Sommes-nous d’accord que la seule manière d’avoir une enquête crédible est de la confier à une commission d’enquête indépendante internationale / régionale? 19. Acceptons-nous que tous les actes et décisions judiciaires pris depuis février 2009 contre moi et ma famille (notre patrimoine inclus) soient déclarés nuls et non avenus avec effet immédiat? 20. Sommes-nous d’accord que nous devons établir ensemble un mécanisme de suivi et d’évaluation qui doit veiller conjointement à la mise en oeuvre des Accords de Maputo et d’Addis Abeba? 21. Sommes-nous d’accord que nous avons la responsabilité de renforcer les capacités de notre gouvernement et des autres institutions? 22. President Zuma, Je suis au courant de l’existence d’un accord entre votre Gouvernement et le Gouvernement du Soudan du Sud pour renforcer les capacités de leur gouvernement et de leurs fonctionnaires. Le peuple malgache souhaite approcher le Gouvernement Sud Africain pour considérer un projet semblable avec nous. L’une de nos premières priorités est de renforcer les capacités de notre commission électorale indépendante.
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Arguments Pourquoi les élections présidentielles d’abord? Il s’agit d’élections transitionnelles après une période de crise. Par conséquent, elles ne peuvent pas être traitées comme des élections « normales ». La plupart du temps, les élections présidentielles et législatives sont organisées le même jour si les deux mandats sont identiques. Par conséquent, pourquoi est-il nécessaire d’ organiser d’abord des élections présidentielles à Madagascar? La raison fondamentale est la nécessité d’avoir une stabilité politique pendant les élections législatives. Les élections démocratiques sont par définition une période d'incertitude (au sujet des résultats) a combiné avec un processus de compétition entre plusieurs partis politiques. Par conséquent le potentiel pour la polarisation, les disputes et même les conflits est très élevé. Si le système électoral n'est pas bien établi et efficace, il ne pourra pas faire face à instabilité. Un Président démocratiquement élu dont la légitimité est acceptée par tous représente une personnalité nationale qui incarne la stabilité pendant les élections législatives. Par conséquent, il est important d’élire en premier lieu le Président et de sécuriser sa position qui est une institution nationale unificatrice et qui créera également un climat de confiance pour la tenue des futures élections législatives. La plupart des élections présidentielles exigent de nos jours que le vainqueur doit avoir une majorité de 50%+1. Si un vainqueur n'émerge pas au premier tour, un deuxième tour est nécessaire. Par conséquent il est nécessaire d’avoir le temps de mener à bonne fin les élections présidentielles. Si les élections présidentielles et législatives sont organisées le même jour, cela signifie que les résultats des élections présidentielles seront disponibles seulement beaucoup plus tard par rapport aux résultats des élections législatives. À Madagascar la crise politique concerne principalement la fonction du Président. Si elle peut être résolue plus tôt dans le processus des élections, elle réduira considérablement la tension politique et on peut alors procéder aux élections législatives dans des circonstances moins difficiles. Les problèmes potentiels auxquels les élections pourront faire face seront réduits, particulièrement étant donné que ce seront les premières élections après la crise, et seront, par conséquent, exposées davantage aux tensions, que les autres élections. La séparation des élections présidentielles et législatives en 2004 en Afghanistan est un exemple concernant les effets positifs que cela peut avoir sur le processus de transition et le processus qui vise à instaurer un climat de confiance.

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