Les changes informels favorisent aussi le blanchiment d’argent
Le blanchiment de capitaux en provenance de l'Afrique, à Monaco, continue à faire couler d'encre dans la presse étrangère. Un client de BNP Paribas à Madagascar est mis en avant.
De nouvelles révélations. L'affaire sur le blanchiment de capitaux en provenance de certains pays africains, dont Madagascar, présente plus de détails, aussi bien sur les auteurs que sur le réseau utilisé. Le journal Challenges a rapporté, vendredi, dans ses colonnes que l’audit interne effectué auprès de la filiale du BNP Paribas, à Monaco, a mis en avant l'exemple d'un client de la banque, un apporteur d'affaires domicilié à Madagascar. Il a comme activité d'apporter des informations au vendeur et au client sur l'existence d'un produit.
Cet audit a avancé que ledit client a déclaré un montant de 150 000 euros de chiffres d'affaires par an pour l'une de ses entreprises, et il a aussi mis en place une organisation afin d'aider les résidents malgaches à rapatrier des fonds euros auprès de plusieurs différentes banques. Au total, plus de 10 millions d'euros ont transité sur les comptes de ce client entre 2008 et 2011.
Ce transfert a été possible à travers un réseau bien organisé. Toujours selon les explications rapportées dans la presse, pour contourner la réglementation, des résidents de Madagascar rachètent des chèques libellés en euros avec la monnaie locale.
Fraude de contrôle
Ce rachat comporterait une prime supérieure au taux de change pour rémunérer les intermédiaires. À titre d'exemple, ils paient l'équivalent de 110 euros en ariary pour un chèque de 100 euros. Ils le font, ensuite, encaisser dans des pays étrangers qui peuvent les accepter. Quant à la provenance des chèques, des commerçants proposent aux touristes, aux fonctionnaires internationaux ou à leurs autres clients de régler leurs achats avec des chèques en euros. Le bénéficiaire n'est pas mentionné, il s'agit donc de chèques en blanc.
Un réseau de revendeurs écoule, par la suite, une partie de ces chèques auprès des personnes qui veulent contourner la législation malgache. Une fraude au contrôle des changes qui est assimilable à un blanchiment d'argent.
L'audit interne confirme la défaillance des systèmes de contrôle de BNP Paribas à Monaco. « Dans le cas des
comptes de clients malgaches étudiés, il apparaît que la banque ne maîtrise pas totalement l'arrière-plan économique d'opérations susceptibles d'être en infraction avec la réglementation du pays de domicile des clients», note le rapport d'audit. Le service de renseignements financiers à Madagascar (Samifin) attend toujours la saisine du Siccfin, l'équivalent à Monaco de l'organisme anti-blanchiment, pour ce dossier.
Cet audit a avancé que ledit client a déclaré un montant de 150 000 euros de chiffres d'affaires par an pour l'une de ses entreprises, et il a aussi mis en place une organisation afin d'aider les résidents malgaches à rapatrier des fonds euros auprès de plusieurs différentes banques. Au total, plus de 10 millions d'euros ont transité sur les comptes de ce client entre 2008 et 2011.
Ce transfert a été possible à travers un réseau bien organisé. Toujours selon les explications rapportées dans la presse, pour contourner la réglementation, des résidents de Madagascar rachètent des chèques libellés en euros avec la monnaie locale.
Fraude de contrôle
Ce rachat comporterait une prime supérieure au taux de change pour rémunérer les intermédiaires. À titre d'exemple, ils paient l'équivalent de 110 euros en ariary pour un chèque de 100 euros. Ils le font, ensuite, encaisser dans des pays étrangers qui peuvent les accepter. Quant à la provenance des chèques, des commerçants proposent aux touristes, aux fonctionnaires internationaux ou à leurs autres clients de régler leurs achats avec des chèques en euros. Le bénéficiaire n'est pas mentionné, il s'agit donc de chèques en blanc.
Un réseau de revendeurs écoule, par la suite, une partie de ces chèques auprès des personnes qui veulent contourner la législation malgache. Une fraude au contrôle des changes qui est assimilable à un blanchiment d'argent.
L'audit interne confirme la défaillance des systèmes de contrôle de BNP Paribas à Monaco. « Dans le cas des
comptes de clients malgaches étudiés, il apparaît que la banque ne maîtrise pas totalement l'arrière-plan économique d'opérations susceptibles d'être en infraction avec la réglementation du pays de domicile des clients», note le rapport d'audit. Le service de renseignements financiers à Madagascar (Samifin) attend toujours la saisine du Siccfin, l'équivalent à Monaco de l'organisme anti-blanchiment, pour ce dossier.
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