Le trafic du khat est devenu si juteux qu’un véritable réseau s’est crée depuis quelque temps dans le nord deMadagascar. Cette drogue douce, appelée Khat, est devenue un produit de consommation courante dans cette partie de l’île et le phénomène commence à s’étendre sur tout le territoire.
Depuis 1998, la région de Diana, située dans le nord deMadagascar, s’adonne à la culture de Khat, une drogue douce dont la consommation est devenue si courante. Dans les communes les plus productrices, toute l’économie et presque toutes les activités tournent autour du khat selon l’Express de Madagascar.
Dans les communes d’Antsalaka, située à 67 km au sud-ouest de Diégo Suarez, et celle de Joffreville, plus de 10 000 ha sont actuellement cultivés de khat et les surfaces cultivées s’étendent de jour en jour.
Le khat tient désormais une place prépondérante dans le développement de la région de Diana et les principaux producteurs commencent à écouler leur marchandise dans presque toutes les grandes villes de Madagascar. La feuille verte s’écoule même actuellement jusqu’à l’île de Mayotte. A ce rythme, le district d’Antsiranana II risque de perdre sa place de grenier de la région Diana, du fait que la riziculture, la culture de café ou de légumes sont abandonnées au profit de celle du khat.
Pour les consommateurs invétérés, le Khat n’est pas une drogue, quoique l’Organisation Mondiale de la Santé l’ait qualifié de drogue douce et l’ait inscrit dans la seconde catégorie des drogues, au même titre que le haschich ou encore la cocaïne. Ces feuilles vertes, les adeptes les mâchent pour en siroter les substances hallucinogènes qui, selon eux, les aident à se concentrer et à rester éveillés, notamment pour les travailleurs de nuit. D’ailleurs, l’administration est même allée jusqu’à interdire la consommation du khat aux chauffeurs de taxi, se rendant compte des risques sur la sécurité des passagers.
Mais ces feuilles hallucinogènes envahissent tellement la ville Diégo que sur les portes de service, on peut lire les inscriptions « Interdit de fumer » et « Interdit de consommer du khat ». Sa consommation accrue n’est pas non plus sans conséquence sur le budget familial. Les adeptes arrivent, en effet, à débourser jusqu’à 5 000Ariary (environ 1euro50) chaque jour afin d’assouvir leur besoins.
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