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lundi 11 juillet 2011

Éducation Pour Tous L’UNICEF-Madagascar sonne l’alarme


« Madagascar risque de ne pas atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement numéro 2 visant à « assurer à chaque enfant le droit d’achever complètement le cycle primaire », face à l’érosion progressive actuelle du secteur ». C’est le dernier message de l’UNICEF à Madagascar.
Selon l’UNICEF, « le rapport de la revue conjointe alternative du Ministère de l’Éducation nationale et des partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation a mis en exergue l’érosion progressive du système éducatif à Madagascar et de son poids sur les familles, principalement dans l’éducation primaire ». D’après les données de cette revue, même si le taux de réussite au CEPE (Certificat d’études primaires) avait augmenté de 9% depuis 2008, le taux d’achèvement du cycle primaire a accusé une baisse de l’ordre de 5,3%.
L’UNICEF Madagascar a souligné qu’entre les années scolaires 2008/2009 et 2009/2010, une estimation de 138 000 enfants non scolarisés de 6 à 10 ans additionnels a été recensée (passant de 260 500 en 2008/9 à 399 362 en 2009/10). À la lecture effectuée par l’UNICEF sur le cadrage budgétaire établi en août 2010, le budget d’investissement pour l’éducation à Madagascar est passé de 164,8 milliards d’ariary en 2008 à 28,9 milliards d’ariary en 2010.

2010

En 2010, l’UNICEF a soulevé que toutes les écoles primaires publiques n’ont pas bénéficié des « caisses écoles », destinées pourtant à alléger les charges parentales pour l’éducation de leurs enfants. « Et pour cette année 2011, cette « caisse école » a été revue à la baisse, passant de 3000 ariary à 800 ariary par enfant » affirme l’UNICEF tout en continuant que « le nombre d’enseignants FRAM (non fonctionnaires) a quasiment doublé entre 2007 et 2011, passant de 36 000 en 2007/8 à 52 000 en 2010/11, alors que la stratégie de formation continue des enseignants et de développement des voies de carrières a été mise en veilleuse depuis le début de la crise en 2009 ».
En matière de scolarisation, Madagascar compte parmi les pays ayant réalisé des avancées significatives dans le secteur de l’éducation au cours des dernières années, au même titre que le Burundi, le Rwanda, Samoa, Sao Tome et Principe et la Tanzanie. « L’érosion actuelle du secteur met cependant à risque ces acquis » dit l’UNICEF.

Transfert de fonds

Les partenaires de l’éducation à Madagascar se sont mobilisés pour que le fonds Fast track initiative (FTI) soit à titre exceptionnel transféré à l’UNICEF afin d’assurer la mise en œuvre du plan Éducation pour tous (EPT), y compris le paiement des subventions des enseignants FRAM. En confiant la gestion de ces fonds à l’UNICEF, les partenaires de l’éducation ont surtout montré leur souci de préserver les élèves du primaire des conséquences négatives de la crise et d’assurer la sécurisation des fonds à travers le financement direct aux bénéficiaires.
L’UNICEF a lancé au mois de mars les fonds catalytiques locaux (FCL), destinés à plus de 17 700 écoles. Il s’agit de réduire les charges des familles et des parents. En concertation avec les partenaires de l’éducation, l’UNICEF s’active et est en train de négocier en ce moment pour qu’une partie du FTI lui soit de nouveau transférée directement. L’UNICEF procèdera prochainement à la distribution de kits scolaires à destination des élèves, mais aussi des kits pour les enseignants et les écoles.

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