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lundi 7 mars 2011

DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS QUAND LES VOLONTAIRES JAPONAIS CHANGENT DES VIES…




Ils sont au total sept volontaires japonais à s’être engagés pour servir les communautés de la région du Vakinankaratra. Parmi eux figurent Abe Mikako et Obuchi Midori qui arrivent aux termes de leur mission et devront rejoindre leurs familles respectives au Japon cette semaine. Durant deux ans, elles ont partagé leur savoir-faire en vue de contribuer au développement des communautés touchant les domaines de l’éducation et de la santé dans leurs sites d’interventions à Antsirabe et Andranomanelatra. Reportage.
Les deux ans de mission de Mikako et Midori ont été riches en découvertes et partages, entraide et compréhension malgré la difficulté de communication en langue malgache. Ce problème de langue ne constitue pas un blocage pour les volontaires japonais, jusqu’ici, étant donné que le volontariat n’est autre qu’une expérience nécessitant des défis à relever vis-à-vis des communautés. Leur mission entre dans le cadre du Service des volontaires pour la coopération à l’étranger (JOCV), et est basée sur la participation citoyenne de l’Agence japonaise de la coopération internationale (Jica).
De la simplicité à la compréhension
Mikako a servi au sein de l’ONG Tsinjoanjara du centre social de l’Association pour le parrainage, l’aide de l’enfant à l’adulte (Apaea) sis à Ampasambahiny-Atsimotsena dans la ville d’Eaux. « J’ai tout essayé pour comprendre les besoins du centre tout en partageant mes expériences en broderie, en couture ainsi qu’en bricolage à ces jeunes filles issues des familles défavorisées. J’ose bien espérer que mes deux années de partage contribueront à changer la vie des jeunes filles du centre car je me suis rendue compte qu’il y a d’autres façons de comprendre des choses qui sont très différentes par rapport à ce que j’ai vécu au Japon », s’est elle exprimée.
En fait, cette volontaire japonaise est la troisième qui a participé aux projets visant l’épanouissement des enfants pris en charge par ce centre social. « A part sa simplicité dans ses actions, son intégration spontanée parmi les enfants et sa volonté de partager son savoir, Mikako a pu apporter considérablement de changements dans le comportement des enfants du centre de l’Apaea. Et ce, grâce à l’efficacité de son approche et son amour de son travail, bénéfiques pour l’épanouissement des enfants », a souligné Sœur Yvonne, première responsable du centre.
Transfert de compétences pratique
A travers l’enseignement de la broderie, de la couture et du bricolage, 90 jeunes filles se sont initiées à la confection de produits comme les portes monnaies, portes clés, chouchous, cartes postales brodées, sacs, patchworks américains… Parmi les apprenties figure Hasina, une jeune fille de 18 ans qui a abandonné l’école après avoir obtenu son BEPC à cause de la difficulté financière de ses parents et qui témoigne : « En deux ans de formation, je suis capable de confectionner des produits faits en broderie. Mon objectif est de disposer de mon propre atelier de broderie en vue de produire plus et de vendre ensuite les produits. L’argent collecté servira à subvenir aux besoins de ma famille ». Pour le moment, les produits étiquetés au nom de l’ONG Tsinjoanjara sont vendus sur le marché local et aux étrangers et l’argent récolté sert de fonds pour l’achat des matières premières destinés à la pratique des élèves. Pour l’un des enseignants, Elisabeth, elle suit également la formation sur la confection : « Mikako nous a transféré ses compétences en matière de conception technique en broderie et c’est à notre tour de les partager aux élèves après son départ ».
Mikako a aussi participé à l’alphabétisation de 45 enfants au sein du centre social ainsi qu’à la distribution des repas à la cantine scolaire. Au total, 500 enfants par jour sont servis à la cantine, incluant les élèves défavorisés des écoles privées et publiques environnantes du centre. Bref, la mission de Mikako a été couronnée de satisfaction…

Raffermir la coopération sanitaire

Le passage de Midori à la commune rurale d’Andranomanelatra a contribué au raffermissement de la coopération et a favorisé les échanges entre la Jica et Madagascar en matière de santé. « Nous sommes satisfaits de son service pour le bien-être des communautés d’Andranomanelatra car elle a su s’impliquer facilement dans les activités de développement sanitaire de notre localité », a expliqué le maire, Gabriel Lantomandimby Rakotomanana. Les populations ont été impressionnées par ses interventions lors des séances de mobilisation communautaire dans des fokontany car elle s’adapte et s’intègre facilement à la vie de la société malgache. Et ce, grâce à son approche de proximité en vue de faciliter les relations avec les communautés. « Son départ créera un manque pour la commune et la population. Toutefois, j’espère bien que son remplaçant va bientôt arriver et que cette fois-ci, ce volontaire contribuera au développement des autres secteurs comme l’éducation, l’environnement ou l’agriculture », a souhaité le maire d’Andranomanelatra.
La commune rurale d’ Andranomanelatra compte près de 34.210 habitants répartis dans 14 fokontany. Il s’agit d’une zone à vocation agropastorale et son climat est favorable à l’essai des semences rizicoles, objet de recherche de la Fofifa.

TEMOIGNAGE

Les multiples facettes de Midori
Midori a travaillé au sein du centre de santé de base de la commune rurale d’Andranomanelatra et a beaucoup contribué aux activités de sensibilisation et de mobilisation de la santé communautaire. Le plus étonnant est que cette volontaire japonaise n’a aucune formation en matière de santé. Or, elle a su développer ses compétences en intégrant l’équipe du CSBII sans aucune difficulté pour mener à bien les projets concernant le développement de la santé communautaire. « Avant de venir à Madagascar, j’ai travaillé dans un hôtel d’un grand magasin situé à Fukuka, du côté de la ville de Nagasaki au Japon durant trois ans. Ensuite, en rejoignant mon poste, j’ai consacré quelque temps à suivre plusieurs formations touchant l’éducation à la bonne nutrition et la santé infantile ainsi qu’à des sensibilisations communautaires sur le suivi de la croissance des enfants dans des fokontany avec les ONG Nutrimad et Seecaline. Je me suis bien également débrouillée pour participer à des campagnes de la SSME, Malgré la difficulté de compréhension et de communication, je suis satisfaite de ma mission qui a été riche en expériences et relations avec les communautés bénéficiaires. Le taux de vaccination des enfants tend à la hausse, les mères de famille sont motivées pour suivre les conseils sur l’amélioration de la nutrition des enfants ou sur l’importance du planning familial. J’ai également pu constater les réalités que vivent les familles dans les zones rurales comme la pauvreté et la difficulté financière. Toutefois, j’ai pu les aider et les encourager à fréquenter le CSB pour leur bien-être. Ma mission est accomplie et je suis très fière de mes réalisations qui est de servir le bien-être des communautés… »
Un départ regretté pour le CSBII d’Andranomanelatra
La présence de Midori a été très remarquée au sein du CSBII d’Andranomanelatra. Elle va nous manquer étant donné qu’elle s’est beaucoup investie pour le bien-être des familles, s’est exprimé le médecin-chef du centre, le Dr Lalaoniaina Rasandratana. Midori les a aidés à combler le manque de personnel médical. Elle a été une amie des animateurs en santé communautaire et a participé activement à des séances de sensibilisation sur la vaccination des enfants lors des SSME, le planning familial et la pratique d’une bonne nutrition infantile au sein des fokontany. Après son départ prévu le 9 mars prochain, le CSBII prévoit de réorganiser les activités dans l’attente de l’affectation d’un autre volontaire japonais…

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