Après la France, les Etats-Unis et l’Union européenne (voir article par ailleurs, la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) vient également de se positionner face à l’évolution de la situation politique dans le pays. Ainsi, lors du sommet des Chefs d’Etat de l’organisation régionale qui s’est tenue à Gaborone au Botswana, la SADC a estimé que la situation du pays reste « fragile » en dépit de l’échec de la mutinerie fomentée par quelques officiers supérieurs. « La situation politique à Madagascar reste fragile, en suspens, malgré tous les efforts de médiation entrepris par la SADC », a notamment déclaré le secrétaire général de l’organisation, Tomaz Salomao. Celle-ci n’a pas manqué d’y voir les limites de ses actions entreprises voilà plus d’une année sans qu’une issue acceptable pour la communauté internationale soit trouvée. « Si l'on en juge les récents développements, nous échouons à faire des progrès », a-t-il reconnu. Bien sûr, dans cette déclaration, Tomaz Salomao tient compte des rapports effectués par le principal médiateur de la SADC dans la crise malgache, Joaquim Chissano, ainsi que son fidèle lieutenant, Leonardo Simao. Ce dernier était d’ailleurs de passage à Madagascar, il y a quelques semaines de cela, afin de relancer le processus de dialogue malgacho-malgache sous la houlette de la Coordination nationale des Organisations de la Société civile (CNOSC) mais, finalement, celle-ci s’est engouffrée dans une impasse. Même le bureau de liaison de la SADC, lequel a pour mission de suivre de près l’évolution de la situation politique malgache et que l’ambassade mauricien à Antananarivo devrait abriter, n’est pas, jusque à présent, fonctionnel.
Lundi
Quoi qu’il en soit, la SADC ne veut pas se dessaisir du dossier Madagascar. Encore une fois, elle estime qu’un dialogue entre les acteurs de la crise reste toujours possible. « Nous appelons tous les protagonistes à Madagascar à travailler ensemble avec les médiateurs de la SADC pour permettre le retour à l'ordre constitutionnel dans le pays », a notamment spécifié Tomaz Salomao en lisant le communiqué final du sommet de Gaborone. Et, afin de mieux redonner une autre chance à sa médiation, l’organisation régionale a décidé samedi d’envoyer une autre mission à Madagascar. « Nous envoyons une équipe pour évaluer la situation sur le terrain et attendons leur rapport pour le lundi 29 novembre », a précisé le secrétaire général.
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