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dimanche 21 novembre 2010

Mutinerie à la BANI Mâtée par les armes


Contrairement à ce que les déclarations du Premier ministre et du Chef d’état-major général des armées (CEMGAM), selon lesquelles la mutinerie allait se régler de manière pacifique, avaient fait croire, il y eut des coups de feux. Certes, ce samedi 20 novembre, il n’y a pas eu effusion de sang, il n’y eut pas eu de morts ni de blessés, mais la peur a régné autour de ces assauts que des militaires ont lancé contre les mutins qui se sont réfugiés dans le camp de la Base aéronavale d’Ivato (BANI). Tout a commencé aux environs de 16 heures et apparemment des négociations entre les mutins et des médiateurs de l’armée « régulière » étaient encore en cours.
Si on se réfère aux « accords » conclus entre les deux parties tels que rapportés la veille par le général André Ndriarijaona , CEMGAM, les mutins semblent avoir tenu parole. Les apparences font penser que la partie adverse aurait eu la langue fourchue car les armes ont tonné et la force a été utilisée. Mais la version mise en avant par les militaires « loyalistes » est que seuls certains officiers subalternes mutins auraient refusé de faire des concessions, alors que les officiers supérieurs avaient déjà accepté de déposer les armes, ce qui aurait créé une situation confuse obligeant à effectuer des tirs de sommation.
Quoi qu’il en soit, les mutins apprend-on officiellement s’étaient rendus et les militaires ne se seraient pas tirés dessus entre eux. On présume donc que le lieutenant colonel Charles Andrianasoavina, si arrogant à Antanimena (Episcopat) ou au Carlton (lors de l’arrestation de Manandafy) a déposé les armes et levé les mains en signe de défaite sans avoir livré bataille. Il en serait de même du colonel Coutiti Assolant, réputé très fort et très brutal. Les généraux Raoelina et Noël Rakotonandrasana se seraient eux aussi rendus sans opposer aucune résistance.
D’après les mouvements des éléments armés observés sur les lieux et les propos échangés avec les connaisseurs et les riverains de ces camps militaires d’Ivato (BANI et RFI), en sus des éléments de motards qui ont ouvert la voie aux véhicules, il y eut au moins deux groupes : d’une part des éléments de la FIS renforcés sans doute par des éléments de la garde présidentielle et d’autre part, des éléments de l’armée ou bérets rouges qui auraient répondu d’un autre commandement (de l’État major général ?) dans l’opération d’exfiltration des mutins. C’est la conjugaison ou le concours de ces deux groupes qui a abouti à l’arrestation ou à la reddition des mutins.
Deux officiers déjà condamnés pour d’autres affaires et considérés comme dangereux, le colonel Coutiti Assolant et le général Raoelina, ont été conduits à la prison de Tsiafahy tandis que le général Noël Rakotonandrasana et les autres, dont le lieutenant colonel Charles Andrianasoavina, sont détenus à la Gendarmerie à Ankadilalana. Aucune information n’a été pour l’instant fournie par les autorités qui les détiennent en garde à vue. Pendant ce temps, le CEMGAM a été félicité par le Premier ministre pour avoir bien conduit la mission sans qu’aucune goutte de sang n’ait été versée bien que les armes aient été utilisées.

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