D’après la Banque Mondiale en 2003, la pêche fournit près de 62 000 emplois directs et 218 000 emplois indirects dans toute l’île. L’ex-province Mahajanga et Toliara sont les plus concernés par la pêche. Pour Mahajanga, 16% des communes existantes ont accès direct à la mer. La pêche y est activité primordiale. Cependant, les pêcheurs et revendeurs n’échappent pas à la crise qui guette le pays en ce moment.
« Depuis le mois de Juin, à cause du vent, la production a fortement baissé. Et du coup, on gagne de moins en moins. On doit payer les divers frais de transport depuis les dockers jusqu’à Antananarivo » explique Geneviève, une vendeuse de poissons à Mahajanga. On envoie 25 à 100 kilos poissons par semaine à Antananarivo selon les commandes et la quantité des poissons obtenus. Pour 100 kilos de poissons, les frais de transport peuvent atteindre les 40 000 Ariary. Pour de taxi-brousse, les frais s’élèvent à 100 Ariary par kilo. Pour Geneviève avec son mari qui est pêcheur, elle ravitaille certaines grandes surfaces et certains revendeurs de la capitale. «On ne peut pas augmenter les prix de nos poissons compte tenu du pouvoir d’achat des Malgaches très faible, soit on gagne peu soit nos produits pourrissent. La marge bénéficiaire est de plus en plus minime. A l’instar des crevettes, où on les vend à 10 000 Ariary ici à Mahajanga et à 12 000 Ariary le kilo à Tana, on ne gagne que 500 à 1000 Ariary par kilo»
poursuit-elle. Par ailleurs, pour pouvoir transporter ces marchandises, les fournisseurs doivent avoir un statut légal. « La production est en baisse alors qu’on doit payer les taxes qui varient entre 160 000 à 1 200 000 Ariary respectivement pour les poissons et les crevettes tous les ans » a-t-elle souligné. «Ce qui est évident c’est que plus on investit, plus nos bénéfices augmentent mais malheureusement pour nous, on n’a pas encore les moyens d’aller au –delà de nos possibilités » s’est-elle plaint.
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