Joseph Akiva, en train de donner des instructions aux hommes de l'Emmo/reg, sur la place du 13 mai en 2009 (Photo fournie)
Inculpé pour mercenariat, l'Israélien a été placé sous mandat de dépôt. Le témoignage de deux ex-gardes présidentiels indique qu'il aurait formé des « commandos » à Ivato.
Du fil à retordre pour le présumé mercenaire israé lien, Joseph Akiva. Déféré au parquet du tribunal à Anosy, samedi, il a été mis en détention préventive à la maison centrale d'Antanimora après avoir été entendu.
« Joseph Akiva est poursuivi pour attentat dont le but est de détruire ou changer le gouvernement malgache et incitation à la guerre civile. Les actes que la justice lui reproche sont prévus et punis par les articles 87, 89 et 91 du code pénal », lâche le commissaire Charly Nakany, directeur de la sécurité du territoire. « Les charges portées à l'encontre du prévenu ont été retenues, c'est pourquoi il a été placé sous mandat de dépôt », continue-t-il.
L'étau s'est resserré autour du prévenu, samedi. Trois témoins à charge l'ont tenu pour avoir trempé dans des actes en relation avec ses inculpations.
Éclaireur
Entre autres, les témoignages de deux ex-gardes présidentiels de l'ancien chef d'État, Marc Ravalomanana, ont été décisifs dans son incarcération. Les deux militaires faisaient office de chauffeurs de Joseph Akiva pendant une dizaine de jours. Les faits se seraient vérifiés contre l'Israélien lorsqu’ils ont détaillé son emploi du temps pendant son séjour à Madagascar, en 2009.
Arrivé dans la Grande île à la mi-février 2009, le mercenaire présumé aurait été réglé comme une horloge. Il aurait eu pour habitude de quitter sa chambre d'hôtel au Carlton à 8 heures pour former une bande de « commandos », constitués de civils et de militaires, à Ivato. A midi tapant, il aurait ensuite regagné son hôtel pour rejoindre le palais présidentiel d'Iavoloha, vers 15h30. Parfois, il lui était été arrivé de ne rentrer que dans la soirée, vers 20h30.
Le mouvement populaire faisait rage sur la place du 13 mai pendant que le suspect était censé donner des formations à Ivato. Curieusement, lorsque la répression des manifestants a commencé, environ dix jours après l'arrivée de Joseph Akiva, celui-ci a été aperçu avec deux autres Israéliens et deux Sud-africains à l'esplanade, à Analakely, près d'un 4x4, en train de donner des instructions aux hommes de l'État-major mixte opérationnel régional (Emmo/reg). Autre fait curieux, certains éléments des forces de l'ordre de l'époque portaient des chaussures de sport et des tee-shirts lors des opérations de maintien de l'ordre.
Joseph Akiva a débarqué à Madagascar le 15 janvier pour repartir au lendemain du retour d'exil de Marc Ravalomanana, prévu le 21 janvier. Manque de pot pour lui, il s'est fait coincer par les limiers de la direction de la Défense du territoire (DST) à son hôtel, au Carlton, un jour avant le retour au pays de l'ancien chef d'Etat.
La DST le soupçonne d'être envoyé en éclaireur à Madagascar pour tâter le terrain et faciliter l'arrivée de l'ancien Président.
« Joseph Akiva est poursuivi pour attentat dont le but est de détruire ou changer le gouvernement malgache et incitation à la guerre civile. Les actes que la justice lui reproche sont prévus et punis par les articles 87, 89 et 91 du code pénal », lâche le commissaire Charly Nakany, directeur de la sécurité du territoire. « Les charges portées à l'encontre du prévenu ont été retenues, c'est pourquoi il a été placé sous mandat de dépôt », continue-t-il.
L'étau s'est resserré autour du prévenu, samedi. Trois témoins à charge l'ont tenu pour avoir trempé dans des actes en relation avec ses inculpations.
Éclaireur
Entre autres, les témoignages de deux ex-gardes présidentiels de l'ancien chef d'État, Marc Ravalomanana, ont été décisifs dans son incarcération. Les deux militaires faisaient office de chauffeurs de Joseph Akiva pendant une dizaine de jours. Les faits se seraient vérifiés contre l'Israélien lorsqu’ils ont détaillé son emploi du temps pendant son séjour à Madagascar, en 2009.
Arrivé dans la Grande île à la mi-février 2009, le mercenaire présumé aurait été réglé comme une horloge. Il aurait eu pour habitude de quitter sa chambre d'hôtel au Carlton à 8 heures pour former une bande de « commandos », constitués de civils et de militaires, à Ivato. A midi tapant, il aurait ensuite regagné son hôtel pour rejoindre le palais présidentiel d'Iavoloha, vers 15h30. Parfois, il lui était été arrivé de ne rentrer que dans la soirée, vers 20h30.
Le mouvement populaire faisait rage sur la place du 13 mai pendant que le suspect était censé donner des formations à Ivato. Curieusement, lorsque la répression des manifestants a commencé, environ dix jours après l'arrivée de Joseph Akiva, celui-ci a été aperçu avec deux autres Israéliens et deux Sud-africains à l'esplanade, à Analakely, près d'un 4x4, en train de donner des instructions aux hommes de l'État-major mixte opérationnel régional (Emmo/reg). Autre fait curieux, certains éléments des forces de l'ordre de l'époque portaient des chaussures de sport et des tee-shirts lors des opérations de maintien de l'ordre.
Joseph Akiva a débarqué à Madagascar le 15 janvier pour repartir au lendemain du retour d'exil de Marc Ravalomanana, prévu le 21 janvier. Manque de pot pour lui, il s'est fait coincer par les limiers de la direction de la Défense du territoire (DST) à son hôtel, au Carlton, un jour avant le retour au pays de l'ancien chef d'Etat.
La DST le soupçonne d'être envoyé en éclaireur à Madagascar pour tâter le terrain et faciliter l'arrivée de l'ancien Président.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire