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dimanche 12 décembre 2010

Sortie de crise La délégation de la SADC débarque

Leonardo Simao, lors de son arrivée, hier, à Ivato.
Leonardo Simao, lors de son arrivée, hier, à Ivato.
Leonardo Simao revient à la charge. De nouveau dans la capitale, il va préparer le terrain pour les discussions.

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) dépêche une nouvelle mission. Une délégation conduite par Leonardo Simao, émissaire du médiateur Joaquim Chissano et ancien ministre des Affaires étrangères mozambicain, est de nouveau dans la capitale.

L'équipe a débarqué hier. D'après les informations reçues, aucun programme précis n'est encore ficelé pour le séjour de la délégation. Mais une rencontre avec les ambassadeurs et diplomates, prévue ce jour, devrait donner un contour de son calendrier.

En principe, la mission de Leonardo Simao serait de préparer le terrain au processus visant à concrétiser une initiative de discussions de sortie de crise. Sa mission devrait donner corps aux résolutions du Sommet de la SADC du 20 novembre, à Gaborone, appelant au « renouvellement du dialogue en faveur d’un processus de transition crédible, inclusif, consensuel et neutre ».

Évolution
L'ancien diplomate mozambicain avait indiqué avoir obtenu un « accord général » des acteurs politiques pour un tel projet afin « d'avancer, chercher et trouver une solution pratique à Madagascar », lors de sa mission fin novembre. Il avait promis de « discuter et de réfléchir sur les actions concrètes qu'il faut mener pour que tout le monde, la classe politique, la communauté internationale avancent ensemble vers la solution finale de la crise que sont les élections ».

Comme l'avait indiqué Leonardo Simao, la communauté internationale reste impliquée dans la recherche d'une voie de sortie de crise « consensuelle ». L'absence de la plupart des ambassadeurs et diplomates, à Iavoloha, pourrait être interprétée comme une confirmation de sa position, différente de celle de la Haute autorité de transition, même si Jean Marc Châtaigner, ambassadeur de France, avait indiqué que le référendum est un « fait politique à considérer ».

Selon une source au courant du dossier, les Nations unies devraient également renforcer leur engagement dans le processus. Jusqu'ici, le Programme des Nations unies pour le développement a mis en place un projet d'appui à la transition politique avec, entre autres, l'appui à la mission de médiation de la Coordination nationale des organisations des sociétés civiles.

La question qui se pose concerne le contenu et la forme que devraient prendre les discussions. La situation sur le terrain évolue et le régime de transition avance ses pions et a pris plusieurs longueurs d'avance dans la voie qu'il a choisie. La promulgation du décret de mise en place de la Constitution de la IVe République, ainsi que les festivités y afférentes, samedi, constituent une frappe psychologique.

Andry Rajoelina, président de la HAT, est de nouveau revenu à la charge lors de la cérémonie à Iavoloha.

« Les citoyens ont exprimé leur opinion face au monde entier pour leur entrée dans la IVe République. C'est une victoire des Malgaches, qui ne veulent plus que les puissances étrangères décident à leur place », a-t-il réitéré. 

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