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jeudi 7 octobre 2010

Croissance économique: La crise persistante n’arrange rien

Alors que la classe politique et les organisations soi-disant civiles en sont encore à la recherche d’une vraie solution de sortie de crise, l’économie risque de s’enfoncer dans l’abîme. Certes, quelques secteurs survivent et rebondissent et c’est le cas du tourisme et de certains secteurs de services, mais dans l’ensemble, c’est la morosité. Des économistes prévoient même un deuxième semestre 2011 et une année 2012 très difficiles. Ce qui veut dire que les opérateurs économiques et les consommateurs n’auront qu’un sursis d’à peine 8 mois avant les grosses difficultés. Avec la persistance de la crise donc, Madagascar aura du mal à redresser la situation socioéconomique. Si les aides extérieurs pleuvaient à l’issue de la crise politique de 2002, le contexte a beaucoup changé depuis : les pays riches sont frappés par la crise économique internationale et les aides au développement ne seront plus ce qu’elles étaient. Il ne faudra donc pas compter sur des montants colossaux comme les 900 millions de dollars d’aides entre 2005 et 2007, à moins de réussir à convaincre les nouveaux bailleurs de fonds comme l’Inde et la Chine à octroyer plus de financements.
En Afrique subsaharienne pourtant, la croissance devrait atteindre les 5% cette année selon les dernières prévisions du FMI, soit une hausse de 0,3% par rapport aux prévisions antérieures. Madagascar est aux antipodes d’un tel scénario. Si le  gouvernement était optimiste dans la loi de finances initiale 2010 en misant sur une croissance de 2,6%, la loi rectificative la situe à 0,8%, contre 0,6% en 2009. Il faut déjà rappeler que lors de l’élaboration de la loi de finances 2010, des techniciens des ministères concernés ont affirmé que les prévisions étaient prudentes. En fait, ils misaient sur une résolution assez rapide de la crise. Mais contre toute attente, celle-ci persiste et n’arrange rien. En attendant, l’Afrique subsaharienne devrait afficher une croissance de 5,9% en 2011, contre 2% en 2009. Même au plus fort de la crise économique internationale donc, cette partie du continent a tenu bon étant donné qu’elle est éloignée des courants financiers mondiaux et qu’elle a assez investi dans les réformes économiques pour résister. A Madagascar, les réformes finissent souvent queue-de-poisson. Si l’on ne cite que les réformes des licences et des autorisations, l’Economic development board of Madagascar (EDBM) s’y est attelé il y a quelques années, mais la concrétisation ne s’est pas fait faute de volonté politique.
Autrement dit, Madagascar est toujours à la traîne même parmi les pays qui ont les mêmes conditions similaires que lui. De nombreux analystes affirment, en revanche, que l’Afrique est sur la bonne voie. Plus durement touchée par le recul des commandes de matières premières par les pays occidentaux, elle a pu redresser vite la barre grâce à la rapide reprise de la demande de ces matières indispensables aux industries. Il y a aussi les politiques économiques adaptées qui  ont permis à de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne de redresser leur situation économique à une vitesse soutenue.

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