En Afrique subsaharienne pourtant, la croissance devrait atteindre les 5% cette année selon les dernières prévisions du FMI, soit une hausse de 0,3% par rapport aux prévisions antérieures. Madagascar est aux antipodes d’un tel scénario. Si le gouvernement était optimiste dans la loi de finances initiale 2010 en misant sur une croissance de 2,6%, la loi rectificative la situe à 0,8%, contre 0,6% en 2009. Il faut déjà rappeler que lors de l’élaboration de la loi de finances 2010, des techniciens des ministères concernés ont affirmé que les prévisions étaient prudentes. En fait, ils misaient sur une résolution assez rapide de la crise. Mais contre toute attente, celle-ci persiste et n’arrange rien. En attendant, l’Afrique subsaharienne devrait afficher une croissance de 5,9% en 2011, contre 2% en 2009. Même au plus fort de la crise économique internationale donc, cette partie du continent a tenu bon étant donné qu’elle est éloignée des courants financiers mondiaux et qu’elle a assez investi dans les réformes économiques pour résister. A Madagascar, les réformes finissent souvent queue-de-poisson. Si l’on ne cite que les réformes des licences et des autorisations, l’Economic development board of Madagascar (EDBM) s’y est attelé il y a quelques années, mais la concrétisation ne s’est pas fait faute de volonté politique.
Autrement dit, Madagascar est toujours à la traîne même parmi les pays qui ont les mêmes conditions similaires que lui. De nombreux analystes affirment, en revanche, que l’Afrique est sur la bonne voie. Plus durement touchée par le recul des commandes de matières premières par les pays occidentaux, elle a pu redresser vite la barre grâce à la rapide reprise de la demande de ces matières indispensables aux industries. Il y a aussi les politiques économiques adaptées qui ont permis à de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne de redresser leur situation économique à une vitesse soutenue.
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