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mercredi 19 décembre 2012

Madagascar : les classes pauvres confrontées au développement du banditisme


Cet article est extrait du journal Le Pouvoir aux travailleurs, mensuel publié par nos camarades de l'Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI).
Les attaques perpétrées par des voleurs de zébus sont récurrentes à Madagascar, surtout dans les régions du sud, où les troupeaux sont nombreux et constituent parfois l'unique source de revenus des villageois. Ce qui est nouveau, c'est que ce phénomène s'amplifie et devient de plus en plus meurtrier. De véritables gangs se sont constitués, qui se livrent à des pillages de vastes troupeaux de bétail avec lesquels ils se réfugient dans des zones difficilement accessibles dont ils ont le contrôle. Se sont constituées ainsi de véritables filières mafieuses, qui aboutissent vers l'exportation ou vers certains abattoirs des grandes villes du pays.
Les gendarmes et autres forces de l'ordre, qui sont généralement prompts à rançonner les petites gens, ne se hasardent pas beaucoup dans ces zones. Pire : de nombreux éléments se laissent corrompre de multiples façons par les pillards.
La presse dit que des jeunes des villages victimes de vols à répétition ont été armés par des haut gradés de la Gendarmerie nationale et dépêchés depuis la capitale vers différentes localités où sévissent les pillards. Elle dit aussi que fin août-début septembre, plus de cent personnes ont été tuées, bandits et villageois confondus. Selon les autorités, des gendarmes ont péri au cours de cette opération.

Madagascar est un pays grand comme une fois et demie la France. Le sous-sol est riche. La terre n'est pas plus ingrate que celle de bien d'autres pays et les vastes pâturages sont susceptibles de nourrir le bétail, et par voie de conséquence les êtres humains qui y habitent. Malgré cela, la plupart des habitants vivent très difficilement, dans des conditions sans cesse en recul. Tout le monde n'est cependant pas logé à la même enseigne : les inégalités sont criantes entre ceux qui possèdent des capitaux et ceux qui s'échinent du matin au soir sans pouvoir être en mesure ne serait-ce que de manger à leur faim.
L'État central, en proie actuellement aux luttes intestines que se livrent les dirigeants pour le pouvoir et pour l'enrichissement qui va avec, se révèle incapable d'endiguer le phénomène de banditisme dans les campagnes, comme d'ailleurs dans les villes où sévit actuellement une insécurité grandissante. Des bandes de voyous s'en prennent à la population, surtout durant la nuit dans des quartiers mal éclairés. La répression est la réponse que le régime apporte, quand il en apporte une (...).
La crise capitaliste, conjuguée à la querelle des clans qui s'entre-déchirent, constitue une situation propice à la montée de toutes sortes de calamités. Le banditisme en est une parmi d'autres.





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