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vendredi 18 février 2011

Madagascar-Crise-Politique: Ravalomanana interdit d'entrée ?

rise-Politique-Madagascar - Le régime a renforcé les mesures sécuritaires, suite à l'annonce du retour de Marc Ravalomanana au pays pour samedi à 11 heures. Il met en garde les actes de déstabilisation. Panique ou prudence ! Moins de soixante-douze heures avant le moment annoncé pour l'arrivée de Marc Ravalomanana au pays, le régime semble rouler pour l'interdiction de l'ancien président de la République de rentrer. « Des mesures et dispositions sécuritaires » ont été prises hier par les ministres concernés par la sécurité publique qui se sont réunis en conseil restreint des ministres, immédiatement à l'issue du Conseil des ministres dirigé par le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, au palais d'Ambohitsorohitra. Un appel au calme a été lancé à l'opinion face à la situation.

Effectivement, les responsables de l'État-major mixte opérationnel national (EMMO/Nat) n'ont pas précisé les formes des mesures éventuellement à adopter, tout en se contentant d'avancer qu'il s'agit plutôt d'un renforcement des dispositifs habituels. Ils ont cité la présence dissuasive des forces de l'ordre, tant au niveau des quartiers qu'à l'aéroport, dans toute l'étendue du territoire national.

Interrogé sur l'existence ou non d'une décision d'interdiction de retour contre l'ancien chef d'État en exil en Afrique du Sud, le contrôleur général, Désiré Johnson Rakotondratsima, directeur général de la Police nationale a avancé hier au Toby Ratsimandrava à Andrefan'Ambohijanahary que « toute cause susceptible d'entraîner des troubles fera l'objet d'annulation pour ne pas survenir. » Une déclaration qu'il a faite en présence du général Marius Noël Kaderbhay, deuxième adjoint du commandant de la gendarmerie nationale, et du général André Ndriarijaona, chef de l'Etat-major général de l'armée malgache.

Mais l'interlocuteur a souligné, malgré la prévention, que la décision n'allait pas jusqu'à la fermeture de l'aéroport. « Les responsables des transports aériens, dont l'Aviation civile de Madagascar (ACM), connaissent les mesures nécessaires », a ajouté le général Marius Noël Kaderbhay.

Vigilance

Lors du Conseil des ministres, Andry Rajoelina a fait savoir que les textes réglementaires en vigueur, en matière de sécurité et d'ordre publics, seront immédiatement appliqués contre quiconque impliqué, de près ou de loin, dans d'éventuels troubles.

Joint au téléphone, Mamy Rakotoarivelo s'est montré ferme dans sa position, malgré l'avertissement des autorités transitoires. Le chef de délégation de la mouvance Ravalomanana aux négociations de sortie de crise a confié que les préparatifs à l'accueil de l'ancien Président sont maintenus. « Le pouvoir risque de subir la colère du peuple s'il agit d'une telle façon. Mais nous ne voulons pas le décevoir », a-t-il soutenu.

De leur côté, Raphaël Rakotozandrindrainy, membre du comité de préparation de l'accueil de l'amiral Didier Ratsiraka, ainsi que Joseph Randriamiarisoa, de la mouvance Zafy, ont la même version estimant que le retour des anciens Présidents au pays est encouragé afin qu'ils puissent contribuer au dialogue de résolution de crise.

Les pro-régime répliquent

L'annonce du retour de Marc Ravalomanana ne laisse pas insensible les hommes politiques et des associations proches du régime. Alain Ramaroson, président de commission sécurité et défense au Conseil supérieur de la transition, est le premier à monter au créneau. « La reconnaissance internationale est en vue et la situation se stabilise. S'il vient, nous l'accueillerons avec la manière », a-t-il promis. « Les séquelles de son passage au pouvoir sont encore vives. Nous sommes encore en train de les panser. Qu'il vienne, s'il l'ose. Nous avons beaucoup de questions à lui poser sur les événements du 7 février », a-t-il ajouté, promettant de l'accueillir de pied ferme.

Bôna Jean Pierre, président de l'Association des victimes des événements du 7 février (AV7) surfe sur cette vague de « séquelles » pour revenir à la charge. « Nous sommes ravis de l'accueillir, pour qu'il réponde de ses actes », renchérit-il.

De son côté, Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale de l'association Tanora malaGasy Vonona (TGV) et vice-présidente du CST pense que « son retour ne devrait pas poser de problème », même si elle pense à l'existence d'une campagne « visant à installer la psychose ».

Pour sa part, Vy Vato Rakotovao, secrétaire général du TIM aile Raharinaivo Andrianantoandro, invite l'opinion à « ne pas se laisser berner par les rumeurs ». « Il faut se concentrer sur la manière de sortir le pays de la crise », conseille-t-il en faisant référence à la feuille de route de Leonardo Simao.

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