Le nouveau palais d’Antsonjombe fait partie des réalisations annoncées par Rajoelina pour cette année 2011.
Le gouvernement table sur une croissance de 2,8 % cette année. Mais la vision pourrait être faussée.
Que va-t-il se passer cette année ? C'est la question de tous les Malgaches et des entreprises en particulier. Théoriquement, selon la loi de finances, tous les secteurs d'activités devront enregistrer une croissance. Mais beaucoup de paramètres risquent de perturber voire, renverser la tendance. L'inflation par exemple, le prix du pétrole, les cyclones et aussi le retour des violences. Des analyses avancent également que les impacts socio-économiques de la crise politique et de la suspension des aides internationales vont s'accentuer alors que la période de grâce prend fin pour le régime de Transition.
« L'économie a presque fonctionné toute seule en 2009 malgré la crise, profitant des effets d'entrainement de la forte croissance de 2007 et 2008. Les choses ont commencé à changer en 2010 et devront empirer en 2011 si la situation politique ne s'améliore pas », soutient un économiste du milieu universitaire.
Le régime de transition devra donc s'atteler à renverser cette tendance. D'abord par la relance de la consommation. Elle devra entraîner l'augmentation des activités des entreprises et des industriels qui subissent de plein fouet les effets de la crise. Les importations et donc de la recette douanière dépendront également de la consommation. Cette relance devra passer par la maîtrise de l'inflation. La situation à la fin de l'année 2010 n'était pas rassurante. Elle a montré la limite d'une simple maîtrise de la fluctuation de l'ariary et du prix du carburant pour maintenir le prix de l'ensemble des produits de première nécessité.
Plan Marshall
Le schéma préconisé par le régime de transition se base sur une sorte de plan Marshall en vue de la relance du secteur tertiaire. La construction d' hôpitaux et de stades synthétiques pourrait redonner une bouffée d'oxygène au secteur bâtiments et travaux publics. Mais la réussite de ce plan dépend de l'encadrement, de la mise en œuvre de ces infrastructures pour faire profiter les acteurs économiques malgaches. Jusqu'ici, des flous entourent encore les adjudicataires de ces grands marchés qui ont de fortes chances d'être des Chinois. « Si tous les matériels et la main-d'œuvre seront importés de Chine, il n'y aura aucun impact sur l'économie malgache », soutient un opérateur dans le bâtiment.
De même pour le démarrage du projet Soalala de la compagnie chinoise Wisco cette année. Madagascar risque de passer à côté de toutes les valeurs ajoutées de projets aussi vastes.
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